Ambohitrimanjaka, 30 juillet 2008.
À quelques jours de la fin de notre aventure malgache, nous nous sommes questionnées sur le terme choc culturel. Effectivement, à la suite des formations que nous avons suivies et des lectures que nous avons réalisées avant notre départ, nous croyons essentiel de prendre un temps pour aborder ce sujet, car il était toujours à l'honneur.
Tout d'abord, qu'entend-t-on par choc culturel? Le choc, par sa définition, se qualifie par une rencontre violente entre deux corps, par une violente perturbation. Et la culture dans tout cela? Elle peut se définir par l'ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Donc, par déduction, il nous est permis de conclure que le choc culturel est en fait une confrontation assez vive entre deux conceptions du monde.
Maintenant que nous avons considéré la définition du terme, il est temps de se poser la question suivante:" avons-nous vécu un choc culturel au cours de notre aventure?".
Il est évident que nous avons été confrontées à des différences culturelles importantes dont nous vous avons communiqué via les billets sur notre blogue. Prenons la conception du temps, par exemple, auquelle nous nous sommes heurtées à plusieurs reprises au cours de l'été. Cependant, pouvons-nous parler d'un choc culturel? Non, du moins nous ne le croyons pas. Alors pourquoi? En mettant en perspective notre séjour, nous pouvons émettre quelques hypothèses qui peuvent répondre à cette interrogation.
Premièrement, nous avons été acceuillies par une famille qui a pu nous offrir une chambre juste à nous. Dès le départ, nous savions que c'était un grand privilège et que celle-ci pourrait à divers moments nous servir de petit cocon bien à nous.
Deuxièmement, nous sommes parties avec beaucoup d'enthousiasme et peu d'attentes. Ainsi, en aucun temps, nous pouvions être déçues de la tournure du projet, au contraire, nous ne pouvions qu'être stimulées par les différents défis qui se présentaient à nous.
Ensuite, les nombreux camps d'été que nous avons fait dans le passé nous ont permis de développer une assez bonne capacité d'adaptation et nous en sommes très conscientes présentement. Il est clair que nous avons fait appel à cette compétence à maintes reprises au cours de notre périple.
Également, nous avions apporté notre petite tortue voyageuse, Patachon, qui nous accompagne dans nos différentes aventures. Bon, en fait, c'est une simple mascotte, mais inconsciemment, elle nous a permis de retomber en enfance à quelques reprises en intervenant dans notre voyage. Bon, nous avouons que c'est notre petit côté quétaine, mais nous en sommes fières.
De plus, notre intention de partager publiquement notre voyage sur le web via un blogue pour les curieux, amis, familles et principalement pour nous, nous a permis de remettre en perspective ce que nous vivions. Cette expérience nous a demandé beaucoup de discipline personnelle et plusieurs heures de sommeil ont été sacrifiées (car nous n'avions accès à l'ordinateur qu'en plein coeur de la nuit), mais elle nous a poussé à questionner ce que nous observions, à jouer à l'enquêteur pour mieux comprendre la culture dans laquelle nous étions; bref, à jouer au touriste responsable qui ne fait pas que subir une culture, mais bien qui joue un rôle actif dans celle-ci.
Enfin, nous sommes profondément convaincues que le fait que nous étions deux pour vivre cette aventure de coopération internationale et de tourisme a été un facteur déterminant pour éviter le choc culturel. Depuis bien longtemps, nous formons une équipe gagnante, car nous nous complétons à merveille et cette expérience nous l'a encore prouvé.
En sommes, toutes ces hypothèses peuvent être considérées, car elles ont joué un rôle essentiel à la réussite de cette expérience humanitaire. Au cours de ces semaines de coopération, nous avons pu développer une technique de travail efficace, adapter nos horaires aux besoins de tous, mais aussi à nos besoins et apprendre tranquillement à dire «non». En aucun temps nous avons regretté notre aventure, au contraire, au fil des jour nous avons appris à la vivre à 100%.
Merci,
Nous nous revoyons très bientôt.
mercredi 30 juillet 2008
un matin paradisiaque
Ambohitrimanjaka, 29 juillet 2008
Nous voilà de retour au village après une fin de semaine très enrichissante et reposante à Morondave. Cependant, avant de clore cette partie de notre périple, nous voulions vous partager un moment des plus agréable que nous avons vécu hier matin.
Hier, nous avions quelques heures devant nous avant notre départ en taxi-brousse, alors nous sommes parties toutes les deux à la découverte des kilomètres de plage qui sillonnent la rive est du canal du Mozambique. Dè̀s le lever du jour, nous avons marché sur ce sable très fin avec comme décor une plage sans fin, un lever de soleil qui tentait de toutes ces forces de traverser ces multiples feuilles de palmiers et nous avions comme décor de nombreux pêcheurs se préparant à aller se marier à ces vagues. Une fois dépassé le village côtier, nous avons découvert un tronçon magnifique où nous étions les seules à marquer nos pieds dans le sable. À cet instant,nous n'avons pu penser à rien d'autre que le bonheur d'un matin tranquille sur une plage déserte. Le temps était vraisemblablement parfait pour les adeptes de la voile, car plus le temps avançait et plus les petites voiles blanches se faisait nombreuses sur cette formidable toile de fond qui se dressait devant nos yeux. Nous nous sommes donc assises devant celle-ci admirant chacune de ses vagues comme si c'était la première que nous voyions, respirant l'air de la mer et profitant de son vent frais et pur qui l'accompagne. Honnêtetement, ce petit matin est l'un des moments les plus complets de notre aventure par sa simplicité et sa richesse naturelle. Et pour nous combler encore davantage, de jeunes amateurs de canot se sont joins au paysage et franchissaient avec beaucoup d'habileté ses majestueuses vagues et attendant la bonne afin d'aller surfer sur elle; nous rappelant ainsi nos excursions de canot sur les rivières gaspésiennes et autres. Wow...est-ce ça le paradis? Du moins, nous touchions probablement cet endroit du bout de nos doigts.
Comme dans tous moments parfaits, il y a toujours une fin et cette fin s'appelait le retour à Tana en Taxi-brousse. Cependant, nous nous ferons très silencieuses à ce sujet, car notre retour s'est passablement bien passé. Effectivement, nous avions été en mesure de réserver les places qui se trouvent directement derrière le banc du chauffeur, places qui sont considérées comme les meilleures, car il y a un peu plus d'espace. Ce facteur ainsi que les nombreuses stratégies que nous avions développées à la suite des autres expériences ont contribué à faire de ce voyage un moment loin d'être si pénible que ça.
Enfin, après ces 18 heures de route, nous voici au terme de nos longues aventures estivales.
Haut le coeur envers certains touristes!!!
Morondave, 28 juillet 2008
Ce soir, nous ne pouvons nous empêcher de vous communiquer notre profonde incompréhension, que nous pourrions qualifier de frustration certaine, envers ces touristes qui n'ont aucun sens de l'éthique et que nous avons croisés tout au long de notre aventure malgache. Lors de notre dernière journée à Morondave, nous avons eu l'occasion d'observer certains d'entre eux à l'oeuvre et nous n'avions qu'une seule envie: aller les voir afin de leur faire prendre conscience à quel point leur comportement était ridicule et non respectueux envers les Malgaches. Ils étaient les parfaits exemples du touriste non responsable. Cependant, nous savons très bien que ces gens sont bien au-dessus de commentaires venant de deux jeunes Canadiennes.
Tout d'abord, certains d'entre eux prennent tout en photos. C'est complètement débile. Pourquoi prennent-ils les enfants qui travaillent dans les dépotoires en image? Pour montrer les malheurs de cette Grande Île? S'ils étaient dans leur pays, prendraient-ils le temps de se rendre dans un dépotoire pour photographier les gens qui y travaillent? Prendraient-ils les vidangeurs en photos avec tant d'intérêt? Nous ne le croyons pas. Bon, si c'était pour un projet bien précis, nous pourrions toujours comprendre, mais c'était loin d'être le cas. Pourquoi photographient-ils les enfants mandiants avec un si grand plaisir? Ils ont même l'audace de leur demander de sourire ou de prendre une pose particulière. Comment peuvent-ils ne pas réaliser qu'ils franchissent la ligne du respect de l'autre? C'est quoi, ils se spécalisent dans la prise de clichés désolants afin de ramener tout cela dans leur beau pays et ainsi démontrer à tous la misère qu'ils ont pu voir durant leur aventure exotique!?! Nous ne voulons pas insinuer que nous sommes sans faille en terme de tourisme, mais nous nous efforçons de respecter l'autre en remettant toujours en perspective ce que nous voulons photographier. En fait, la question à se poser est simple: si nous étions dans notre pays, que penserions-nous des gens qui photographieraient les pires lacunes de notre société? Si la réponse à cette question est négative, alors nous ne prenons pas la peine de prendre la photo. Oui, nous reviendrons peut-être avec moins de clichés au Canada, mais ceux que nous aurons pris représenteront le Madagascar sous l'angle de l'espoir d'un développement social.
Ensuite, que dire de ces touristes que n'ont pas encore compris l'impact négatif que peut avoir le fait de donner de l'argent aux enfants mandiants. Effectivement, nous ne pouvons comprendre pourquoi, en 2008, certains touristes s'acharnent à encourager le phénomène de mandicité chez les enfants lorsqu'ils traversent l'équateur. Ils n'ont pas compris que ce n'est pas de cette manière qu'ils les sauveront; pire encore, ils les encouragent à demeurer dans ce cercle vicieux. Tant et aussi longtemps que ces jeunes réussiront à survivre par la générosité mal placée des touristes, ils ne comprendront pas la nécessité d'aller à l'école pour se sortir de leur pauvreté. Pourquoi ne pas laisser ces enfants, qui ont en moyenne entre 4 et 7 ans, jouer au cowboy, au pirate, à la maman et au bébé ou à n'importe quel jeu qui habite l'enfance d'un enfant? Il faut comprendre que la mandicité des enfants rapportent davantage aux parents qu'à eux-mêmes. Nous devons donc, en tant que touristes, refuser d'encourager ce phénomène qui représente une véritable économie au Madagascar, comme dans plusieurs autres pays de l'hémisphère sud.
Enfin, c'est un peu absurde, mais nous devons absolument vous partager notre haine envers Indiana Jones. À cause de l'image de l'Afrique sauvage ou encore de l'aventurier que projette ces films, nous sommes quotidiennement soumises à observer des touristes habillés pour tuer des lions en plein centre-ville. Effectivement, apparamment, lorsque nous achetons un billet pour l'Afrique, nous devons à la fois acheter le petit kit beige et vert forêt du parfait homme de brousse. La prochaine fois que notre regard croisera un blanc en plein centre-ville qui est habillé de la sorte, serait-il déplacer de brandir une affiche où il serait inscrit:" hey mon champion, tu n'es pas dans la jungle icitte!!!"? Que feront-ils avec toutes ces poches et de cette petite veste beige sans manche? N'importe que nous avons une envie folle de sortir cette affiche...
Bon, notre «pettage de coches» est terminé pour ce soir, merci de votre écoute!!!
Slogan du jour: "Mettons fin à la mode Indiana Jones"
Ce soir, nous ne pouvons nous empêcher de vous communiquer notre profonde incompréhension, que nous pourrions qualifier de frustration certaine, envers ces touristes qui n'ont aucun sens de l'éthique et que nous avons croisés tout au long de notre aventure malgache. Lors de notre dernière journée à Morondave, nous avons eu l'occasion d'observer certains d'entre eux à l'oeuvre et nous n'avions qu'une seule envie: aller les voir afin de leur faire prendre conscience à quel point leur comportement était ridicule et non respectueux envers les Malgaches. Ils étaient les parfaits exemples du touriste non responsable. Cependant, nous savons très bien que ces gens sont bien au-dessus de commentaires venant de deux jeunes Canadiennes.
Tout d'abord, certains d'entre eux prennent tout en photos. C'est complètement débile. Pourquoi prennent-ils les enfants qui travaillent dans les dépotoires en image? Pour montrer les malheurs de cette Grande Île? S'ils étaient dans leur pays, prendraient-ils le temps de se rendre dans un dépotoire pour photographier les gens qui y travaillent? Prendraient-ils les vidangeurs en photos avec tant d'intérêt? Nous ne le croyons pas. Bon, si c'était pour un projet bien précis, nous pourrions toujours comprendre, mais c'était loin d'être le cas. Pourquoi photographient-ils les enfants mandiants avec un si grand plaisir? Ils ont même l'audace de leur demander de sourire ou de prendre une pose particulière. Comment peuvent-ils ne pas réaliser qu'ils franchissent la ligne du respect de l'autre? C'est quoi, ils se spécalisent dans la prise de clichés désolants afin de ramener tout cela dans leur beau pays et ainsi démontrer à tous la misère qu'ils ont pu voir durant leur aventure exotique!?! Nous ne voulons pas insinuer que nous sommes sans faille en terme de tourisme, mais nous nous efforçons de respecter l'autre en remettant toujours en perspective ce que nous voulons photographier. En fait, la question à se poser est simple: si nous étions dans notre pays, que penserions-nous des gens qui photographieraient les pires lacunes de notre société? Si la réponse à cette question est négative, alors nous ne prenons pas la peine de prendre la photo. Oui, nous reviendrons peut-être avec moins de clichés au Canada, mais ceux que nous aurons pris représenteront le Madagascar sous l'angle de l'espoir d'un développement social.
Ensuite, que dire de ces touristes que n'ont pas encore compris l'impact négatif que peut avoir le fait de donner de l'argent aux enfants mandiants. Effectivement, nous ne pouvons comprendre pourquoi, en 2008, certains touristes s'acharnent à encourager le phénomène de mandicité chez les enfants lorsqu'ils traversent l'équateur. Ils n'ont pas compris que ce n'est pas de cette manière qu'ils les sauveront; pire encore, ils les encouragent à demeurer dans ce cercle vicieux. Tant et aussi longtemps que ces jeunes réussiront à survivre par la générosité mal placée des touristes, ils ne comprendront pas la nécessité d'aller à l'école pour se sortir de leur pauvreté. Pourquoi ne pas laisser ces enfants, qui ont en moyenne entre 4 et 7 ans, jouer au cowboy, au pirate, à la maman et au bébé ou à n'importe quel jeu qui habite l'enfance d'un enfant? Il faut comprendre que la mandicité des enfants rapportent davantage aux parents qu'à eux-mêmes. Nous devons donc, en tant que touristes, refuser d'encourager ce phénomène qui représente une véritable économie au Madagascar, comme dans plusieurs autres pays de l'hémisphère sud.
Enfin, c'est un peu absurde, mais nous devons absolument vous partager notre haine envers Indiana Jones. À cause de l'image de l'Afrique sauvage ou encore de l'aventurier que projette ces films, nous sommes quotidiennement soumises à observer des touristes habillés pour tuer des lions en plein centre-ville. Effectivement, apparamment, lorsque nous achetons un billet pour l'Afrique, nous devons à la fois acheter le petit kit beige et vert forêt du parfait homme de brousse. La prochaine fois que notre regard croisera un blanc en plein centre-ville qui est habillé de la sorte, serait-il déplacer de brandir une affiche où il serait inscrit:" hey mon champion, tu n'es pas dans la jungle icitte!!!"? Que feront-ils avec toutes ces poches et de cette petite veste beige sans manche? N'importe que nous avons une envie folle de sortir cette affiche...
Bon, notre «pettage de coches» est terminé pour ce soir, merci de votre écoute!!!
Slogan du jour: "Mettons fin à la mode Indiana Jones"
Ces roi de la nature...
Morondave, 27 juillet 2008
Ce matin, à 4h00, nous étions assises dans le taxi à la recherche de ces géants qui croient au fil des années: les baobads. Pour nous accompagner sur notre route, nous avions un magnifique ciel étoilé et Bob Marley à la radio...quoi exiger de plus. À moins d'une heure de route en pleine brousse, nous avons vu devant nous cette allée tant parlée et tant attendue. La nuit nous cachait encore ces merveilles, mais nous tentions d'analyser ce mystique arbre à travers la lueur des étoiles et de la lune. Appareil photos à la main, nous attendions les premières lueurs du soleil pour pouvoir vous partager cet alignement majestueux. Malgré le fait que l'allée des baobabs est la plus photographiée de tout le Madagascar, nous étions les deux seules vasas assez crinquées pour prendre le taxi au petit matin et faire ce circuit en pleine brousse. Après les premières percés du soleil, nous avons vite compris pouquoi cette allée était si prisés par les touristes. Malgré le fait que nous avions vu maintes toiles et photos de cet endroit, le fait d'y être ne peut être comparable. Le sentiment d'être à un endroit que peut de gens auront la chance de voir dans leur vie est très particulier et ajoute de l'importance à ce moment. Les images que nous avons prises de pourrons vous communiquer cette sensations, mais pourront vous démontrer la beauté et la richesse de cet endroit.
Ensuite, à six kilomètres plus loin, nous sommes allées observer les baobabs amoureux qui sont malheureusement mutilés par les graffitis des touristes. Et oui, ces maîtres de la nature subissent le même sort que ces ponts, ces édifices et nombreuses affiches sur lesquels les amoureux ne peuvent s'empêcher de graver à tout jamais leur amour du bout de la lame d'un couteau ou encore d'une clé d'automobile. Dommage que ces derniers ne réalisent pas l'impact négatifs que leur envie a sur le paysage.
Au Madagacar, on dénombre 6 et 7 selon certaines sources, des 8 espèces de baobabs rescencé sur la planète. Le continent africain n'en compte qu'une, tout comme l'Australie. Nous retrouvons les baobabs principalement sur la côte ouest et le sud de la Grande Île. Tout comme plusieurs arbres malgaches, le baobab connait une multitude d'usage, malgré que sa solidité empêche les habitants de l'abattre. Ses feuilles et ses fruits peuvent se consommer bouillis, son écorce, une fois l'arbre mort, sert à fabriquer des cordes, des vêtements et à bâtir des maisons. Sa sève est utilisée pour confectionner du papier et finalement et son tronc représente un véritable réservoir d'eau et peu contenir des milliers de litres. Certaines espèces sur l'île dépasse les 1 000 ans, dont le baobab sacré du Madagascar.
À notre retour à Morondave, nous avons profité de la température sèche et humide de la côte ouest et de son sable omniprésent, même au coeur du centre-ville, en allant sur le bord de la plage. Nous avons bien sûr succombé à l'eau chaude du canal de Mozambique qui malgré tout nous rafraîchissait de cette température presque insupportable. Après un léger souper dans un pub près de notre hôtel, nous avons eu la chance d'assister à ce dernier coucher de soleil de notre séjour à Morondave. Comment se lasser de ce spectacle?
Ce matin, à 4h00, nous étions assises dans le taxi à la recherche de ces géants qui croient au fil des années: les baobads. Pour nous accompagner sur notre route, nous avions un magnifique ciel étoilé et Bob Marley à la radio...quoi exiger de plus. À moins d'une heure de route en pleine brousse, nous avons vu devant nous cette allée tant parlée et tant attendue. La nuit nous cachait encore ces merveilles, mais nous tentions d'analyser ce mystique arbre à travers la lueur des étoiles et de la lune. Appareil photos à la main, nous attendions les premières lueurs du soleil pour pouvoir vous partager cet alignement majestueux. Malgré le fait que l'allée des baobabs est la plus photographiée de tout le Madagascar, nous étions les deux seules vasas assez crinquées pour prendre le taxi au petit matin et faire ce circuit en pleine brousse. Après les premières percés du soleil, nous avons vite compris pouquoi cette allée était si prisés par les touristes. Malgré le fait que nous avions vu maintes toiles et photos de cet endroit, le fait d'y être ne peut être comparable. Le sentiment d'être à un endroit que peut de gens auront la chance de voir dans leur vie est très particulier et ajoute de l'importance à ce moment. Les images que nous avons prises de pourrons vous communiquer cette sensations, mais pourront vous démontrer la beauté et la richesse de cet endroit.
Ensuite, à six kilomètres plus loin, nous sommes allées observer les baobabs amoureux qui sont malheureusement mutilés par les graffitis des touristes. Et oui, ces maîtres de la nature subissent le même sort que ces ponts, ces édifices et nombreuses affiches sur lesquels les amoureux ne peuvent s'empêcher de graver à tout jamais leur amour du bout de la lame d'un couteau ou encore d'une clé d'automobile. Dommage que ces derniers ne réalisent pas l'impact négatifs que leur envie a sur le paysage.
Au Madagacar, on dénombre 6 et 7 selon certaines sources, des 8 espèces de baobabs rescencé sur la planète. Le continent africain n'en compte qu'une, tout comme l'Australie. Nous retrouvons les baobabs principalement sur la côte ouest et le sud de la Grande Île. Tout comme plusieurs arbres malgaches, le baobab connait une multitude d'usage, malgré que sa solidité empêche les habitants de l'abattre. Ses feuilles et ses fruits peuvent se consommer bouillis, son écorce, une fois l'arbre mort, sert à fabriquer des cordes, des vêtements et à bâtir des maisons. Sa sève est utilisée pour confectionner du papier et finalement et son tronc représente un véritable réservoir d'eau et peu contenir des milliers de litres. Certaines espèces sur l'île dépasse les 1 000 ans, dont le baobab sacré du Madagascar.
À notre retour à Morondave, nous avons profité de la température sèche et humide de la côte ouest et de son sable omniprésent, même au coeur du centre-ville, en allant sur le bord de la plage. Nous avons bien sûr succombé à l'eau chaude du canal de Mozambique qui malgré tout nous rafraîchissait de cette température presque insupportable. Après un léger souper dans un pub près de notre hôtel, nous avons eu la chance d'assister à ce dernier coucher de soleil de notre séjour à Morondave. Comment se lasser de ce spectacle?
Tout ça pour les baobabs...
Morondave, 26 juillet 2008.
Sommes-nous complètement folles d'avoir fait plus de 650 km uniquement pour voir un arbre? Sommes-nous folles d'avoir fait 17 heures de taxi-brousse pour voir un gros tronc avec un panache formé de quelques branches au sommet? Oui, mais c'est probablement l'occasion d'une vie, puisque nous n'aurons peut-être jamais la chance de revoir cette merveille naturelle.
Mais avant de vous parler de cette merveille que nous irons visiter à l'aube demain matin, nous ne pouvions nous empêcher de vous partager notre aventure en taxi-brousse, car elle fut, comme toutes nos expériences de taxi-brousse antérieures, une belle épreuve. Certaines de nos stratégies ont fonctionnées, telles les sacs de couchage, notre lunch, les gravols,etc. Cependant, la route pour atteindre la côte ouest n'est tout simplement pas une route. Nous nous expliquons. Les premiers 250 km, jusqu'à Antsirabe, sont semblables à la route de la côte est, soit des routes très sinueuses en montagnes, mais goudronnées. Donc, il est possible de dormir. Mais après ce premier tronçon de route, nous avons eu l'heureuse surprise de constater que les routes se transformaient en sentier qui avait été creusés par les nombreuses charettes qui y passent à tous les jours. Alors là, bienvenue dans le monde du rallye où nous aurions bien pris un casque afin de nous permettre de déposer notre tête à un endroit sans se faire assommer à la prochaine bosse. Au début, notre positivisme et notre fatigue nous poussent toujours à en rire et à trouver la situation absurde. Par contre, après quelques temps, nous devions nous rappeller les motivations profondes qui nous ont poussées à faire tout ce chemin. Les quelques 8 heures de rallye que nous avons faites ne peuvent s'oublier et passent sans aucun doute au sommet de nos expériences les plus intenses dans le domaine du transport.
En plus, après Antsirabe, les routes étaient principalement composées de terre et de sable ce qui a créé une espèce de tempête désertique à l'intérieur du taxi-brousse...hihihi!!! Tous étaient maintenant de la même couleur, respiraient le même air très lourd qui emplissait nos poumons de matières qui feront probablement vieillir ceux-ci de quelques années, tous portaient le foulard au visage et personne n'osait parler, de peur de s'étouffer. C'était vraiment une belle et formidable expérience de groupe.
Par contre, lorsque le soleil s'est levé, au même moment que la réalité des paysans que nous croisions sur notre route, nous savions pourquoi nous nous étions convaincues de vivre cette aventure. Lorsque le soleil a redonné la riche couleur rouge à la terre qui compose ces formidables montagnes et qu'il nous a permis de découvrir les nombreuses plantations de canne à sucre qui ornaient le bord de notre sentier, nous savions que nous devions remettre en perspective cette expérience de taxi-brousse qui nous rendait profondément nostalgique le confort de nos transports canadiens. Et finalement, lorsque la plaine côtière nous a fait découvrir nos premiers baobabs isolés au milieu de rizières et de plantations, nous n'avions plus aucun doute sur la nécessité d'être venues en ces lieux.
Arrivées à Morondave, nous avons trouvé notre hôtel et Néné, l'enseignant qui nous accompagne, a quitté la ville pour se rendre dans un petit village pas très loin d'ici afin de voir quelques membres de sa famille. Nous en avons profité pour se rendre sur la plage afin d'admirer le calme du canal de mozambique, ses nombreux pêcheurs et ses voiliers et ses goélettes qui sillonnent ses eaux. Pour bien terminer notre journée sur la côte, nous avons assisté à un maginfique coucher de soleil sur la plage, tout pour nous séduire. Enfin, nous avons réservé notre taxi pour demain. Nous quitterons donc Morondave à 4h00 du matin pour atteindre l'allée de baobabs avant le lever du soleil. Ceci ajoutera de la richesse à la beauté naturelle de ce paysage. Nous nous couchons donc avec beaucoup d'espoir pour ce moment tant attendu que représente la journée de demain.
Plus que 15 dodos avant notre retour
Sommes-nous complètement folles d'avoir fait plus de 650 km uniquement pour voir un arbre? Sommes-nous folles d'avoir fait 17 heures de taxi-brousse pour voir un gros tronc avec un panache formé de quelques branches au sommet? Oui, mais c'est probablement l'occasion d'une vie, puisque nous n'aurons peut-être jamais la chance de revoir cette merveille naturelle.
Mais avant de vous parler de cette merveille que nous irons visiter à l'aube demain matin, nous ne pouvions nous empêcher de vous partager notre aventure en taxi-brousse, car elle fut, comme toutes nos expériences de taxi-brousse antérieures, une belle épreuve. Certaines de nos stratégies ont fonctionnées, telles les sacs de couchage, notre lunch, les gravols,etc. Cependant, la route pour atteindre la côte ouest n'est tout simplement pas une route. Nous nous expliquons. Les premiers 250 km, jusqu'à Antsirabe, sont semblables à la route de la côte est, soit des routes très sinueuses en montagnes, mais goudronnées. Donc, il est possible de dormir. Mais après ce premier tronçon de route, nous avons eu l'heureuse surprise de constater que les routes se transformaient en sentier qui avait été creusés par les nombreuses charettes qui y passent à tous les jours. Alors là, bienvenue dans le monde du rallye où nous aurions bien pris un casque afin de nous permettre de déposer notre tête à un endroit sans se faire assommer à la prochaine bosse. Au début, notre positivisme et notre fatigue nous poussent toujours à en rire et à trouver la situation absurde. Par contre, après quelques temps, nous devions nous rappeller les motivations profondes qui nous ont poussées à faire tout ce chemin. Les quelques 8 heures de rallye que nous avons faites ne peuvent s'oublier et passent sans aucun doute au sommet de nos expériences les plus intenses dans le domaine du transport.
En plus, après Antsirabe, les routes étaient principalement composées de terre et de sable ce qui a créé une espèce de tempête désertique à l'intérieur du taxi-brousse...hihihi!!! Tous étaient maintenant de la même couleur, respiraient le même air très lourd qui emplissait nos poumons de matières qui feront probablement vieillir ceux-ci de quelques années, tous portaient le foulard au visage et personne n'osait parler, de peur de s'étouffer. C'était vraiment une belle et formidable expérience de groupe.
Par contre, lorsque le soleil s'est levé, au même moment que la réalité des paysans que nous croisions sur notre route, nous savions pourquoi nous nous étions convaincues de vivre cette aventure. Lorsque le soleil a redonné la riche couleur rouge à la terre qui compose ces formidables montagnes et qu'il nous a permis de découvrir les nombreuses plantations de canne à sucre qui ornaient le bord de notre sentier, nous savions que nous devions remettre en perspective cette expérience de taxi-brousse qui nous rendait profondément nostalgique le confort de nos transports canadiens. Et finalement, lorsque la plaine côtière nous a fait découvrir nos premiers baobabs isolés au milieu de rizières et de plantations, nous n'avions plus aucun doute sur la nécessité d'être venues en ces lieux.
Arrivées à Morondave, nous avons trouvé notre hôtel et Néné, l'enseignant qui nous accompagne, a quitté la ville pour se rendre dans un petit village pas très loin d'ici afin de voir quelques membres de sa famille. Nous en avons profité pour se rendre sur la plage afin d'admirer le calme du canal de mozambique, ses nombreux pêcheurs et ses voiliers et ses goélettes qui sillonnent ses eaux. Pour bien terminer notre journée sur la côte, nous avons assisté à un maginfique coucher de soleil sur la plage, tout pour nous séduire. Enfin, nous avons réservé notre taxi pour demain. Nous quitterons donc Morondave à 4h00 du matin pour atteindre l'allée de baobabs avant le lever du soleil. Ceci ajoutera de la richesse à la beauté naturelle de ce paysage. Nous nous couchons donc avec beaucoup d'espoir pour ce moment tant attendu que représente la journée de demain.
Plus que 15 dodos avant notre retour
Mon fantôme d'amour
Ambhitrimanjaka, 25 juillet.
Même si nous sommes à moins de 2 heures de notre départ pour Morondave, nous ne pouvions passer sous silence l'expérience très enrichissante que nous venons tout juste de vivre. Effectivement, vers 08h00, nous sommes descendues à l'atelier de la formation technique, qui se trouve au sous-sol de la maison, afin de se familiariser avec la poterie. Nous avons vite constaté que cette dernière activité peut et doit être considérée comme un grand art, car elle nécessite beaucoup d'expérience, de patience et de technique. Cependant, même si nous n'avons pas réussi à révolutionner le monde de l'argile par l'absence de notre talent et surtout de technique, nous nous sommes bien amusées à reproduire la célèbre scène du film Mon fantôme d'amour, et sans contredit la plus quétaine du cinéma, où la fille décide de faire de la poterie, sans véritable raison, au beau milieu de la nuit (Pour ceux et celles qui ont vu le film, vous comprendrez exactement de quelle scène nous parlons...mais ne vous inquiètez pas, il y avait beaucoup moins de sensualité dans l'air.).
Farce à part, les élèves que nous avons vu à l'oeuvre aujourd'hui, réalisent cette tâche avec beaucoup de sérieux, car certains d'entre eux n'auront jamais la chance d'apprendre, de cette façon, un autre métier et réussiront à survivre dans ce monde grâce aux bases d'artisanat qu'ils auront apprises à cette école de formation. En plus de la poterie, ils font du tissage, la fabrication de paniers et apprennent à travailler le bois. En fait, la relation entre les élèves et l'enseignant nous fait penser à la relation qui pouvait y avoir entre le maître et son apprentit au Moyen Âge. L'enseignant guide les élèves, les aident à résoudre leur problème, leur apprend de nouvelles techniques au fur et à mesure que le besoin naît. Une relation de profond respect est présente et tous les jeunes sont actifs et fiers de leur réalisation.
Ce petit moment argileux que nous avons vécu ce matin en compagnie de ces élèves qui s'efforçaient à nous enseigner à pétrir la pâte et à réaliser un semblant de vase au moulin a été très riche et nous nous en souviendrons pour encore très longtemps.
Même si nous sommes à moins de 2 heures de notre départ pour Morondave, nous ne pouvions passer sous silence l'expérience très enrichissante que nous venons tout juste de vivre. Effectivement, vers 08h00, nous sommes descendues à l'atelier de la formation technique, qui se trouve au sous-sol de la maison, afin de se familiariser avec la poterie. Nous avons vite constaté que cette dernière activité peut et doit être considérée comme un grand art, car elle nécessite beaucoup d'expérience, de patience et de technique. Cependant, même si nous n'avons pas réussi à révolutionner le monde de l'argile par l'absence de notre talent et surtout de technique, nous nous sommes bien amusées à reproduire la célèbre scène du film Mon fantôme d'amour, et sans contredit la plus quétaine du cinéma, où la fille décide de faire de la poterie, sans véritable raison, au beau milieu de la nuit (Pour ceux et celles qui ont vu le film, vous comprendrez exactement de quelle scène nous parlons...mais ne vous inquiètez pas, il y avait beaucoup moins de sensualité dans l'air.).
Farce à part, les élèves que nous avons vu à l'oeuvre aujourd'hui, réalisent cette tâche avec beaucoup de sérieux, car certains d'entre eux n'auront jamais la chance d'apprendre, de cette façon, un autre métier et réussiront à survivre dans ce monde grâce aux bases d'artisanat qu'ils auront apprises à cette école de formation. En plus de la poterie, ils font du tissage, la fabrication de paniers et apprennent à travailler le bois. En fait, la relation entre les élèves et l'enseignant nous fait penser à la relation qui pouvait y avoir entre le maître et son apprentit au Moyen Âge. L'enseignant guide les élèves, les aident à résoudre leur problème, leur apprend de nouvelles techniques au fur et à mesure que le besoin naît. Une relation de profond respect est présente et tous les jeunes sont actifs et fiers de leur réalisation.
Ce petit moment argileux que nous avons vécu ce matin en compagnie de ces élèves qui s'efforçaient à nous enseigner à pétrir la pâte et à réaliser un semblant de vase au moulin a été très riche et nous nous en souviendrons pour encore très longtemps.
jeudi 24 juillet 2008
Les brochettes à l'honneur...
Ambohitrimanjaka, 24 juillet 2008
Ce matin, nous avions une rencontre avec le nouveau maire du village à 08h00. Bon, la rencontre a eu lieue à 08h45, mais elle a tout de même été intéressante. En fait, c'est plutôt pour l'association que nous l'avons fait, car nous savons très bien que notre présence au sein de l'ASA accélère certaines demandes de subventions que Manitrala a faites dans les dernières semaines. Nous ne voulons pas affirmer que nous lui permettons d'avoir accès à plus de ressources, car ce serait beaucoup dire, mais notre présence ajoute un sérieux et un certain dynamisme à l'association. Alors, nous avons profiter de cette rencontre pour demander une salle afin de projeter le film animé Madagascar aux enfants lors de notre dernière journée d'école, soit le 6 août. Et nous l'avons eue...c'est ça le monde des contacts!!!
Après une autre excellente journée d'école où les élèves étaient en feu comme toujours, nous étions invitées à sortir en ville par Alain. Nous avons eu droit à une petite visite de Tana en pleine nuit où nous avons constater sa grande noirceur, ses nombreux sans abris, ses petits marchands et finalement, ses chiens errants. Alain nous a donc invité avec toute sa petite famille à déguster un typique snack malgache: brochettes de zébu, beignets à la farine de riz, bananes sèchées, manioc (féculent comparable à la pomme de terre)et une petite sauce aux piments pour ajouter un peu de piquant à tout cela. Cette soirée nous a également permis de planifier la fin de semaine du 2-3 août où nous irons au marché 67 (le plus grand marché d'artisanat dans les environs de Tana), voir les lémuriens et déguster une THB, three horses beer, soit la plus populaire bière du Madagascar.
Nous sommes maintenant de retour à la maison. Quelques heures nous séparent du moment où nous quitterons pour Morondave. Effectivement, nous quitterons Tana à 14h00 demain pour arriver vers 9h00 samedi matin sur la côte ouest. Les objectifs de ce voyage sont de connaître le climat sec de l'ouest, voir l'impressionnante allée des baobabs et de profiter un peu de la plage pour une dernière fois cet été. Nous vous redonnerons des nouvelles à notre retour, soit mardi soir.
Bonne nuit, Tafanjimanji.
Ce matin, nous avions une rencontre avec le nouveau maire du village à 08h00. Bon, la rencontre a eu lieue à 08h45, mais elle a tout de même été intéressante. En fait, c'est plutôt pour l'association que nous l'avons fait, car nous savons très bien que notre présence au sein de l'ASA accélère certaines demandes de subventions que Manitrala a faites dans les dernières semaines. Nous ne voulons pas affirmer que nous lui permettons d'avoir accès à plus de ressources, car ce serait beaucoup dire, mais notre présence ajoute un sérieux et un certain dynamisme à l'association. Alors, nous avons profiter de cette rencontre pour demander une salle afin de projeter le film animé Madagascar aux enfants lors de notre dernière journée d'école, soit le 6 août. Et nous l'avons eue...c'est ça le monde des contacts!!!
Après une autre excellente journée d'école où les élèves étaient en feu comme toujours, nous étions invitées à sortir en ville par Alain. Nous avons eu droit à une petite visite de Tana en pleine nuit où nous avons constater sa grande noirceur, ses nombreux sans abris, ses petits marchands et finalement, ses chiens errants. Alain nous a donc invité avec toute sa petite famille à déguster un typique snack malgache: brochettes de zébu, beignets à la farine de riz, bananes sèchées, manioc (féculent comparable à la pomme de terre)et une petite sauce aux piments pour ajouter un peu de piquant à tout cela. Cette soirée nous a également permis de planifier la fin de semaine du 2-3 août où nous irons au marché 67 (le plus grand marché d'artisanat dans les environs de Tana), voir les lémuriens et déguster une THB, three horses beer, soit la plus populaire bière du Madagascar.
Nous sommes maintenant de retour à la maison. Quelques heures nous séparent du moment où nous quitterons pour Morondave. Effectivement, nous quitterons Tana à 14h00 demain pour arriver vers 9h00 samedi matin sur la côte ouest. Les objectifs de ce voyage sont de connaître le climat sec de l'ouest, voir l'impressionnante allée des baobabs et de profiter un peu de la plage pour une dernière fois cet été. Nous vous redonnerons des nouvelles à notre retour, soit mardi soir.
Bonne nuit, Tafanjimanji.
mercredi 23 juillet 2008
23 juillet
Ambohitrimanjaka, 23 juillet 2008.
Ce soir, il nous est difficile de sélectionner un sujet pour notre article, car nous avons vécu de très beaux et très riches moments. Alors, pourquoi choisir? Nous allons donc résumer de manière très globale les petits moments forts de cette 23e journée du mois de juillet.
Tout d'abord, parlons d'enseignement. C'est avec une très grande joie que nous avons retrouvé nos élèves ce matin. Cette petite pause d'enseignement pour notre voyage à Tamatave nous a tout simplement rappeler le plaisir que nous avons d'échanger avec ces jeunes qui ont soif d'apprendre. Effectivement, l'accueil dont nous avons eu droit de la part de ces élèves est probablement la plus grande source d'énergie que nous pouvons connaître. Avec les débutants, nous avons un grand plaisir à apprendre par le jeu, le mime, les bruits, les chansons et les histoires. Avec les élèves du primaire, c'est toujours avec grande joie que nous constatons leur progrès et leur capacité, progressive, à construire des petites phrases simples qui ont de plus en plus de sens. Et pour les élèves du secondaire, c'est avec étonnement que nous voyons le nombre de nos élèves augmenter de jour en jour. En effet, même si les élèves se trouvent présentement en congé scolaire, le phénomène de bouches à oreilles motive ces derniers à se déplacer, parfois de très loin, pour venir apprendre. C'est tout simplement incroyable. Également, nous avons maintenant la certitude que la méthode d'enseignement par petits ateliers est celle qui convient le plus à ces jeunes en vacances et les enseignants malgaches sont de plus en plus convaincus de l'efficacité de cette méthode. Par ailleurs, les ateliers permettent de stimuler à son maximum les échanges verbaux, la collaboration entre les élèves et le suivi que cette méthode nous permet de faire est tout simplement incroyable. Nous avons aussi débuter la différenciation pédagogique aujourd'hui avec certains élèves. Ce que nous entendons par différenciation pédagogique c'est que nous permettons à certains jeunes de faire des activités de renforcement ou de difficulté supérieure à ce que nous offrons aux autres élèves. Bref, tout en aidant les élèves en difficulté, ils peuvent avancer à leur rythme et selon leur rapidité d'apprentissage; une classe traditionnelle ne nous aurait jamais ouvert à de telles possibilités.
Ensuite, après notre journée de classe, nous sommes allées rencontrer le directeur d'une école privée. Il a fondée cette école à même sa maison et y offre des cours allant de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire. Cette rencontre fut très instructive pour nous. Cette homme, riche en connaissances et en expériences, nous a appris énormément sur la culture et la réalité des habitants du village. Voici les plus surprantes découvertes. Tout d'abord, nous avions pu observer , dans les dernières semaines, l'importance de la religion et la place qu'elle prenait dans la vie de chacune des familles. Malgré tout, la polygamie est toujours acceptée pour les hommes dans la culture malgache, ce qui explique pourquoi les sacrifices se mélangent à une vénération importante des ancêtres et à plusieurs dieux. Un autre fait étonnant c'est que malgré la place importante que prend la religion dans la vie des gens, le taux de divorce conjugale est très élevé. Finalement, les écoles privées ne reçoivent aucune subvention de la part du gouvernement, tout comme les écoles faisant parties du système d'éducation non formelle, même qu'ils sont dans l'obligation de payer des impôts. Ainsi, il est très difficile pour elles de survivre, car plusieurs familles n'arrivent pas à payer les frais de scolarité qui sont d'environ de 5000 ariary par mois (2£). À notre retour, nous essayerons de diffuser les coordonnées de l'Association des Écoles Libres du Madagascar afin de créer des partenariats avec des organisations canadiennes; en espérant pouvoir contribuer à faciliter, un peu, l'accès à l'éducation.
Voici notre journée: sans artifice mais très gratifiante. Ce soir, c'est une soirée très froide qui est comparable à nos soirées automnales. L'hiver se fait sentir de plus en plus dans les hautes-terres et c'est pour cette raison que nous nous évaderons sur la côte ouest en fin de semaine.
Ce soir, il nous est difficile de sélectionner un sujet pour notre article, car nous avons vécu de très beaux et très riches moments. Alors, pourquoi choisir? Nous allons donc résumer de manière très globale les petits moments forts de cette 23e journée du mois de juillet.
Tout d'abord, parlons d'enseignement. C'est avec une très grande joie que nous avons retrouvé nos élèves ce matin. Cette petite pause d'enseignement pour notre voyage à Tamatave nous a tout simplement rappeler le plaisir que nous avons d'échanger avec ces jeunes qui ont soif d'apprendre. Effectivement, l'accueil dont nous avons eu droit de la part de ces élèves est probablement la plus grande source d'énergie que nous pouvons connaître. Avec les débutants, nous avons un grand plaisir à apprendre par le jeu, le mime, les bruits, les chansons et les histoires. Avec les élèves du primaire, c'est toujours avec grande joie que nous constatons leur progrès et leur capacité, progressive, à construire des petites phrases simples qui ont de plus en plus de sens. Et pour les élèves du secondaire, c'est avec étonnement que nous voyons le nombre de nos élèves augmenter de jour en jour. En effet, même si les élèves se trouvent présentement en congé scolaire, le phénomène de bouches à oreilles motive ces derniers à se déplacer, parfois de très loin, pour venir apprendre. C'est tout simplement incroyable. Également, nous avons maintenant la certitude que la méthode d'enseignement par petits ateliers est celle qui convient le plus à ces jeunes en vacances et les enseignants malgaches sont de plus en plus convaincus de l'efficacité de cette méthode. Par ailleurs, les ateliers permettent de stimuler à son maximum les échanges verbaux, la collaboration entre les élèves et le suivi que cette méthode nous permet de faire est tout simplement incroyable. Nous avons aussi débuter la différenciation pédagogique aujourd'hui avec certains élèves. Ce que nous entendons par différenciation pédagogique c'est que nous permettons à certains jeunes de faire des activités de renforcement ou de difficulté supérieure à ce que nous offrons aux autres élèves. Bref, tout en aidant les élèves en difficulté, ils peuvent avancer à leur rythme et selon leur rapidité d'apprentissage; une classe traditionnelle ne nous aurait jamais ouvert à de telles possibilités.
Ensuite, après notre journée de classe, nous sommes allées rencontrer le directeur d'une école privée. Il a fondée cette école à même sa maison et y offre des cours allant de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire. Cette rencontre fut très instructive pour nous. Cette homme, riche en connaissances et en expériences, nous a appris énormément sur la culture et la réalité des habitants du village. Voici les plus surprantes découvertes. Tout d'abord, nous avions pu observer , dans les dernières semaines, l'importance de la religion et la place qu'elle prenait dans la vie de chacune des familles. Malgré tout, la polygamie est toujours acceptée pour les hommes dans la culture malgache, ce qui explique pourquoi les sacrifices se mélangent à une vénération importante des ancêtres et à plusieurs dieux. Un autre fait étonnant c'est que malgré la place importante que prend la religion dans la vie des gens, le taux de divorce conjugale est très élevé. Finalement, les écoles privées ne reçoivent aucune subvention de la part du gouvernement, tout comme les écoles faisant parties du système d'éducation non formelle, même qu'ils sont dans l'obligation de payer des impôts. Ainsi, il est très difficile pour elles de survivre, car plusieurs familles n'arrivent pas à payer les frais de scolarité qui sont d'environ de 5000 ariary par mois (2£). À notre retour, nous essayerons de diffuser les coordonnées de l'Association des Écoles Libres du Madagascar afin de créer des partenariats avec des organisations canadiennes; en espérant pouvoir contribuer à faciliter, un peu, l'accès à l'éducation.
Voici notre journée: sans artifice mais très gratifiante. Ce soir, c'est une soirée très froide qui est comparable à nos soirées automnales. L'hiver se fait sentir de plus en plus dans les hautes-terres et c'est pour cette raison que nous nous évaderons sur la côte ouest en fin de semaine.
mardi 22 juillet 2008
Home sweet home
Ambohitrimanjaka, 22 juillet 2008
Malgré le fait que nous avons adoré notre petit périple au bord de la mer, une étrange sensation de bien-être nous a envahi lorsque nous avons déposé nos petits pieds sur cette terre rouge de notre village. Effectivement, dès les premiers instants que nous avons revu les gens qui partagent notre quotidien depuis le premier jour et qui se font un plaisir de nous saluer à chaque fois que notre chemin rencontre le leur, nous nous sentions à la maison, quoi qu'adoptive pour l'été.
Une fois que nous avons franchi les portes de fer qui protègent notre résidence, le grincement de celles-ci nous semblait réconfortant. Ensuite, Johny s'est empressé de venir à notre rencontre en nous souhaitant la bienvenue à la maison. Une fois à l'intérieur, nous avons vu Nérine, toujours dans sa petite cuisine, qui préparait le repas sur son poêle au charbon. Retrouvailles étant terminées, nous sommes montées à la chambre afin de nous reposer jusqu'au repas. Ah, notre chambre, notre petit lit qui nous attendait; que nous avons de la chance d'avoir été pris en charge par une telle famille qui représente une communauté en soi à cause du nombre impressionnant de ses membres.
Ensuite, lorsque nous nous sommes éveillées après cette petite sieste, Nérine, en plus d'avoir préparé le traditionnel riz et le bouillon qui l'accompagne, nous avait préparé une formidable salade. Chère Nérine, elle sait que nous sommes amoureuses de la salade et elle a fait spécialement ce plat pour notre retour; c'était sa façon à elle de nous souhaiter la bienvenue. De plus, nous ne savons pourquoi, elle avait mis du maïs en grain dans la salade et devinez de quoi nous avions parlé toute la fin de semaine: de la richesse des épluchettes de blé d'inde et de la nécessité de se créer de nombreuses occasions afin de faire un tel repas en septembre. Nous ne pouvons expliquer oh combien ce petit geste simple sentait le bonheur!!! Et pour le dessert où les bananes étaient à l'honneur, nous avons vécu un moment mémorable: nous avons appris à Johny et Nérine à faire une sandwich aux bananes. Wow, vous auriez dû voir leur réaction lorsqu'ils ont constaté que le mélange entre pain et banane représentait un mixte gagnant; c'était très drôle! Il manquait que le beurre de peannut pour rendre ce repas paradisiaque...
Enfin, notre après-midi a été composé d'une petite sieste, d'un temps de préparation détaillée pour les journées d'enseignement à venir et d'élaboration de notre To do list (liste de chose à faire) pour la semaine. À l'horaire cette semaine: rencontres avec un directeur d'école et du maire du village, sortie en ville pour connaître l'ambiance nocturne de la capitale: le «Tana Moon light», départ pour Morondave et, bien sûr, enseigner et s'assurer de la qualité de l'enseignement en notre absence.
Le temps qui nous sépare du moment de notre départ se rapproche de plus en plus et c'est pourquoi nous espérons profiter de tous les instants qui nous restent sur cette grande et magnifique île.
Plus que 18 jours à notre aventure...
Profitez du Québec!
Malgré le fait que nous avons adoré notre petit périple au bord de la mer, une étrange sensation de bien-être nous a envahi lorsque nous avons déposé nos petits pieds sur cette terre rouge de notre village. Effectivement, dès les premiers instants que nous avons revu les gens qui partagent notre quotidien depuis le premier jour et qui se font un plaisir de nous saluer à chaque fois que notre chemin rencontre le leur, nous nous sentions à la maison, quoi qu'adoptive pour l'été.
Une fois que nous avons franchi les portes de fer qui protègent notre résidence, le grincement de celles-ci nous semblait réconfortant. Ensuite, Johny s'est empressé de venir à notre rencontre en nous souhaitant la bienvenue à la maison. Une fois à l'intérieur, nous avons vu Nérine, toujours dans sa petite cuisine, qui préparait le repas sur son poêle au charbon. Retrouvailles étant terminées, nous sommes montées à la chambre afin de nous reposer jusqu'au repas. Ah, notre chambre, notre petit lit qui nous attendait; que nous avons de la chance d'avoir été pris en charge par une telle famille qui représente une communauté en soi à cause du nombre impressionnant de ses membres.
Ensuite, lorsque nous nous sommes éveillées après cette petite sieste, Nérine, en plus d'avoir préparé le traditionnel riz et le bouillon qui l'accompagne, nous avait préparé une formidable salade. Chère Nérine, elle sait que nous sommes amoureuses de la salade et elle a fait spécialement ce plat pour notre retour; c'était sa façon à elle de nous souhaiter la bienvenue. De plus, nous ne savons pourquoi, elle avait mis du maïs en grain dans la salade et devinez de quoi nous avions parlé toute la fin de semaine: de la richesse des épluchettes de blé d'inde et de la nécessité de se créer de nombreuses occasions afin de faire un tel repas en septembre. Nous ne pouvons expliquer oh combien ce petit geste simple sentait le bonheur!!! Et pour le dessert où les bananes étaient à l'honneur, nous avons vécu un moment mémorable: nous avons appris à Johny et Nérine à faire une sandwich aux bananes. Wow, vous auriez dû voir leur réaction lorsqu'ils ont constaté que le mélange entre pain et banane représentait un mixte gagnant; c'était très drôle! Il manquait que le beurre de peannut pour rendre ce repas paradisiaque...
Enfin, notre après-midi a été composé d'une petite sieste, d'un temps de préparation détaillée pour les journées d'enseignement à venir et d'élaboration de notre To do list (liste de chose à faire) pour la semaine. À l'horaire cette semaine: rencontres avec un directeur d'école et du maire du village, sortie en ville pour connaître l'ambiance nocturne de la capitale: le «Tana Moon light», départ pour Morondave et, bien sûr, enseigner et s'assurer de la qualité de l'enseignement en notre absence.
Le temps qui nous sépare du moment de notre départ se rapproche de plus en plus et c'est pourquoi nous espérons profiter de tous les instants qui nous restent sur cette grande et magnifique île.
Plus que 18 jours à notre aventure...
Profitez du Québec!
Adieu la côte est...
Tananarive, 22 juillet 2008.
Hier, c'était notre dernière journée sous le soleil de la côte est. Dès les premières heures de la journée, nous avons fait nos bagages et quitté notre hôtel. Par la suite, nous nous sommes dirigées à l'épicerie afin d'acheter une baguette et un petit pot de confiture; la baguette est réellement le meilleur ami des voyageurs à petits budgets. Comme Tamatave était sous le soleil levant et que la plage semblait magnifique à nos yeux, nous nous sommes faites tenter par un petit-déjeuner style pic-nic sur le bord de la mer. Ce petit moment restera un excellent souvenir.
Ensuite, nous sommes parties à l'aventure en longeant la plage afin de sortir de la baie de Tamatave qui nous privait des hautes vagues de la mer. Cette initiative a été plus que concluante, car nous sommes arrivées à un endroit tout simplement fabuleux où la mer s'offrait à son naturel. Cet endroit, que nous croyons être la Baie de l'Ivondro, est loin d'être touristique. Effectivement, il se situe en plein coeur des quartiers sociaux. Nous avons donc eu l'opportunité de voir Tamatave sous un nouvel angle; celui des quartiers industriels, des SDF (sans domicile fixe), des bidonvilles et des ouvriers. Malgré tout, Tamatave demeure à nos yeux une ville sécuritaire, accueillante, propre, simple et facile à apprivoiser. Effectivement, après quelques minutes de marche, il est très facile de repérer les artères principaux et ainsi être en mesure de s'y retrouver peu importe où l'on se trouve dans cette petite ville piétonnière. La journée fut vite passée puisque nous devions prendre le taxi-brousse pour 18 heures. Cependant, elle nous a permis de profiter de cette mer une journée de plus avant notre retour dans les hautes-terres.
Enfin, voici un bref retour de notre nuit très froide passée dans le taxi-brousse. Le véhicule qui nous était assigné était encore plus petit que le dernier; chose que nous croyions impossible. En effet, il était impossible de s'asseoir convenablement, puisqu'il n'avait tout simplement pas assez d'espace pour nos genoux. Alors nous avons dû jouer aux contorsionnistes toute la nuit afin d'essayer de se trouver une position. Ce fut une nuit sans sommeil, mais qui nous a fait réfléchir à différentes stratégies pour notre voyage à Morondave dans quelques jours.
Finalement, nous sommes de retour à Tananarive et nous sommes présentement en attente d'Elisé pour notre retour à la maison, puisque le réseau d'autobus est totalement incompréhensible, même pour les gens d'ici. Notre pln idéal pour aujourd'hui est d'aller se coucher afin de récupérer le plus vite possible cette nuit de sommeil qui nous manque. Cependant, pour l'instant, rien n'est certain puisqu'une rencontre avec le nouveau maire était prévue en après-midi. Alors, c'est une histoire à suivre...
deux filles qui ont passé une excellente fin de semaine de congé!
lundi 21 juillet 2008
Full toastées à Foulpointe
Tamatave (Foulpointe) 20 juillet 2008.
Ce matin les deux petites tranches de pain blanc que nous sommes avaient le grand espoir de se faire griller un peu sur ces plages de Foulpointe. En effet, ce n'est pas vraiment sous le soleil d'hiver des hautes-terres que nous avons la chance de prendre des couleurs, alors nous espérons profiter de nos vacances sur les côtes pour ne pas revenir blanches au Québec. Mais peut-être grâce aux nombreuses prières faites depuis le début de l'été ou encore juste un petit coup de chance, nous pourrons bénéficier d'une belle journée...et c'est ce que nous avons constaté à notre réveil. Alors nous nous sommes empressées d'aller rejoindre la mer dès 6h00 et ainsi profiter de ce beau petit matin de vacances. Y a-t-il quelque chose de plus beau que d'aller voir la mer pendant que le soleil se prépare à se montrer le bout du nez? Nous ne croyons pas...
À 7h30, nous avons pu prendre un taxi-brousse vers Foulpoint, notre destination ultime de la journée. Sur notre route, nous avons pu admirer la richesse de la flore de la région de Tamatave Loin du paysage de Tananarive, les forêts de palmiers, les arbres gigantesques, les fleurs; tout pour plaire aux deux exploratrices que nous sommes. Puis, nous l'avons enfin vu, cette mer déchaînée avec ses immenses vagues. Après deux heures de route accidentée, nous avons rejoint le village de Foulpointe. Pour se rendre sur la plage, aucune indication était présente. Alors nous avons suivi notre instinct en sortant des sentiers battus et nous nous sommes retrouvées face à un marécage (petit et qui ne représentait aucun danger de présence de crocodiles) que nous avons eu beaucoup de plaisir à̀ traverser pieds nus, pour ne pas perdre nos sandales. À la suite de ce petit obstacle naturel, nous avons réussi à trouver cette merveilleuse plage. Notre but: prendre du temps pour soi et se reposer. Alors, nous avons étendu notre couverture et avons profité de ce beau soleil africain. Puisque la baie de Foulpointe est protégée par une barrière de coraux, il n'y a aucun requin. Nous avons donc pu se baigner dans l'océan indien, admirer les pirogues, abuser de cette plages, profiter de ces nombreux palmiers et cocotiers qui se trouvaient sur les lieux et discuter avec les nombreux vendeurs qu'il y avait sur la plage. La journée a passé extrêmement vite et nous nous demandons encore pourquoi nos petits guides de voyages que nous nous étions achetées avant le départ ne parlaient pas de ces lieux fabuleux. C'est un endroit bien caché, mais tellement magnifique!!! Nous sommes bien heureuses d'avoir suivi les conseils de nos amis malgaches, car nous avons passé une superbe journée; une journée de rêve quoi.
Avant notre départ pour revenir à Tamatave, nous avons pris le temps de déguster un repas malgache sur cette plage afin de nous donner de l'énergie pour les deux heures de taxi-brousse qui nous attendaient. Une fois à Tamatave, nous avons été boire, dans un pub près de notre hôtel, la boisson la plus populaire au Madagascar, soit la limonade bonbon anglais. Ceci terminait à merveille notre journée de vacances. Avons-nous atteint notre but qui était de prendre du temps pour soi et de se reposer? Plus que nous le croyions!!!
Maintenant, il est l'heure de se coucher afin d'être debouts de bonne heure demain et ainsi profiter de ces dernières heures sur la côte est. Notre départ est prévu à 18h00 demain...
Pluie tropicale...
Tamatave, 19 juillet 2008.
Nous voici au terme de notre première journée de vacances à Tamatave. Nous sommes présentement dans notre petite et modeste chambre d'hôtel, assises sur notre lit en compagnie de notre XO (ordinateur) et de notre ex-trip-bouffe (chips, liqueur, chocolat et fraises)...quoi de plus pour être heureuses. Bon, nous avouons que le mélange est un peu douteux, mais ce sont là les conséquences sévères d'être privées de ces petits plaisirs de la vie pendant un mois. Nous ne savons pas encore comment notre estomac gèrera le tout, mais ça, c'est une histoire à suivre. La seule expression pour décrire ce court moment d'extase: ça goûtait le bonheur dans notre bouche...
Maintenant, voici une synthèse de cette première journée que nous pourrions qualifier de...humide!!! En effet, avant notre départ pour la côte est, nous avions lu que "Tamatave était la ville idéal pour apprendre physiquement la définition d'une pluie tropicale: des trombes d'eau qui pénètrent immédiatement la fibre des vêtements et vous trempent jusqu'aux os." Malgré cette constation, notre positivisme ou plutôt notre innocence nous avait poussé à croire qu'il aurait été possible pour nous de s'étendre sur la plage de cette côte, de se faire sècher au soleil tout en regardant les petits requins dans cet Océan Indien. Bravo les filles!!! Résultat de cette journée: Nous avons eu la chance, comme nos lectures nous le mentionnaient, de vivre une expérience de pluie tropicale. Par contre, cette pluie n'a pas été un frein à notre exploration. Alors, durant la journée entière, nous avons sillonné les rues et les plages de Tamatave, les deux pieds dans l'eau (pas l'eau limpide de l'océan, mais bien l'eau bouetteuse qui se retrouvait partout dans les rues). Voici donc nos quelques découvertes:
Notre première destination fut le port. Le port à Tamatave occupe une place primordiale dans l'économie de la ville, mais également dans celle de la Grande île. Effectivement, Tamatave est une porte commerciale essentielle pour le pays: plus de 70% des échanges avec l'étranger se produisent ici même. De fait, les cargos repartent chargés de toutes les productions de l'île (crevettes, vanille, riz, litchis, etc.) et alimentent la capitale et le reste de l'île en produits extérieurs. Cette fonction économique amène cependant son lot de conséquences: la pollution de l'eau et des plages se trouvant à proximité du port et une pollution visuelle importante dûe aux installations portuaires très imposantes.
Ensuite, nous avons été témointes des importantes conséquences des catastrophes naturelles que subit Tamatave à plusieurs reprises chaque année, principalement en janvier-février. Effectivement, une large bande bordant la mer représente des traces tangibles de ces cyclones: rues abandonnées et creusées par la force des eaux et du vent, bâtiments complètement détruits qui n'ont pour seule fonction actuelle d'agir comme barrière protectrice pour les cyclones à venir, etc. Bref, le paysage de Tamatave a été façonné par ces catastrophes. Nous avons également appris qu'en 1927, un terrible cyclone dévasta la ville faisant des centaines de morts et emportant tout sur son passage. On retrouva des bateaux jusqu'à l'intérieur des terres. "Régulièrement, un cyclone rappelle à la ville sa situation géograhique fragile: entièrement tournée vers l'Océan Indien."
Enfin, Tamatave est une ville de pousse-pousse et de cyclo-pousse. Effectivement, à tous les coins de rues, nous nous sommes faites offrir ce genre de service. Nous pouvons croire que les conditions de travail de ces hommes sont très difficiles, car la qualité du réseau routier est très lacunière et ils doivent, dans la plupart des cas, se promener pieds nus dans les nombreux trous remplis d'eau qui composent la majorité des routes de Tamatave. Cependant, ces nombreux pousses-pousses ajoutent un parfum asiatique particulier à cette ville qui met à l'aise les touristes par sa tranquilité, son fait français très présent, la proximité à laquelle se trouvent les différents services, ses terrasses accueillantes qui nous proposent de déguster des plats asiatiques et d'excellents fruits de mer et par son ambiance balnéaire réconfortante.
En terminant, malgré ce haut taux d'humidité qui nous a accompagné toute la journée, nous sommes très heureuses d'avoir eu la chance de visiter cette merveilleuse ville côtière. Demain matin, nous quitterons à 07h00 pour Foulpointe, soit un peu plus de 60 km plus au nord de Tamatave afin de profiter de cette baie touristique qui offre des plages fantastiques, selon les dires de nos collègues de travail.
En espérant pouvoir profiter du soleil un peu demain...
Nous voici au terme de notre première journée de vacances à Tamatave. Nous sommes présentement dans notre petite et modeste chambre d'hôtel, assises sur notre lit en compagnie de notre XO (ordinateur) et de notre ex-trip-bouffe (chips, liqueur, chocolat et fraises)...quoi de plus pour être heureuses. Bon, nous avouons que le mélange est un peu douteux, mais ce sont là les conséquences sévères d'être privées de ces petits plaisirs de la vie pendant un mois. Nous ne savons pas encore comment notre estomac gèrera le tout, mais ça, c'est une histoire à suivre. La seule expression pour décrire ce court moment d'extase: ça goûtait le bonheur dans notre bouche...
Maintenant, voici une synthèse de cette première journée que nous pourrions qualifier de...humide!!! En effet, avant notre départ pour la côte est, nous avions lu que "Tamatave était la ville idéal pour apprendre physiquement la définition d'une pluie tropicale: des trombes d'eau qui pénètrent immédiatement la fibre des vêtements et vous trempent jusqu'aux os." Malgré cette constation, notre positivisme ou plutôt notre innocence nous avait poussé à croire qu'il aurait été possible pour nous de s'étendre sur la plage de cette côte, de se faire sècher au soleil tout en regardant les petits requins dans cet Océan Indien. Bravo les filles!!! Résultat de cette journée: Nous avons eu la chance, comme nos lectures nous le mentionnaient, de vivre une expérience de pluie tropicale. Par contre, cette pluie n'a pas été un frein à notre exploration. Alors, durant la journée entière, nous avons sillonné les rues et les plages de Tamatave, les deux pieds dans l'eau (pas l'eau limpide de l'océan, mais bien l'eau bouetteuse qui se retrouvait partout dans les rues). Voici donc nos quelques découvertes:
Notre première destination fut le port. Le port à Tamatave occupe une place primordiale dans l'économie de la ville, mais également dans celle de la Grande île. Effectivement, Tamatave est une porte commerciale essentielle pour le pays: plus de 70% des échanges avec l'étranger se produisent ici même. De fait, les cargos repartent chargés de toutes les productions de l'île (crevettes, vanille, riz, litchis, etc.) et alimentent la capitale et le reste de l'île en produits extérieurs. Cette fonction économique amène cependant son lot de conséquences: la pollution de l'eau et des plages se trouvant à proximité du port et une pollution visuelle importante dûe aux installations portuaires très imposantes.
Ensuite, nous avons été témointes des importantes conséquences des catastrophes naturelles que subit Tamatave à plusieurs reprises chaque année, principalement en janvier-février. Effectivement, une large bande bordant la mer représente des traces tangibles de ces cyclones: rues abandonnées et creusées par la force des eaux et du vent, bâtiments complètement détruits qui n'ont pour seule fonction actuelle d'agir comme barrière protectrice pour les cyclones à venir, etc. Bref, le paysage de Tamatave a été façonné par ces catastrophes. Nous avons également appris qu'en 1927, un terrible cyclone dévasta la ville faisant des centaines de morts et emportant tout sur son passage. On retrouva des bateaux jusqu'à l'intérieur des terres. "Régulièrement, un cyclone rappelle à la ville sa situation géograhique fragile: entièrement tournée vers l'Océan Indien."
Enfin, Tamatave est une ville de pousse-pousse et de cyclo-pousse. Effectivement, à tous les coins de rues, nous nous sommes faites offrir ce genre de service. Nous pouvons croire que les conditions de travail de ces hommes sont très difficiles, car la qualité du réseau routier est très lacunière et ils doivent, dans la plupart des cas, se promener pieds nus dans les nombreux trous remplis d'eau qui composent la majorité des routes de Tamatave. Cependant, ces nombreux pousses-pousses ajoutent un parfum asiatique particulier à cette ville qui met à l'aise les touristes par sa tranquilité, son fait français très présent, la proximité à laquelle se trouvent les différents services, ses terrasses accueillantes qui nous proposent de déguster des plats asiatiques et d'excellents fruits de mer et par son ambiance balnéaire réconfortante.
En terminant, malgré ce haut taux d'humidité qui nous a accompagné toute la journée, nous sommes très heureuses d'avoir eu la chance de visiter cette merveilleuse ville côtière. Demain matin, nous quitterons à 07h00 pour Foulpointe, soit un peu plus de 60 km plus au nord de Tamatave afin de profiter de cette baie touristique qui offre des plages fantastiques, selon les dires de nos collègues de travail.
En espérant pouvoir profiter du soleil un peu demain...
Vive les Gravols
Tamatave (côte est), 19 juillet 2008.
Hier, c'était le commencement de notre aventure sur la côte est. Après avoir enseigné en avant-midi, nous nous sommes rendues dans la capitale avec Elisé pour acheter nos billets en direction de Tamatave. Tamatave est une ville située à un peu plus de 300 km de Tananarive, la capitale. Nous avions donc, dès 14h00, nos billets de taxi-brousse en mains, mais nous devions attendre le départ qui était prévu à 17h00. Pendant ce temps, nous en avons profité pour faire quelques achats pour cette longue route. Dès 16h00, nous étions assises à notre place prêtes à vivre cette aventure sur les routes. Comme le réel départ fut à 18h30 (quelle surprise!), nous avons dû attendre tout ce temps en plein coeur d'une foule marchande où nous étions les proies de ces marchands voués à nous vendre leurs produits. Au menu: disques, peignes, brosses à dents, fers à friser, parfums, gloss, lampes de poche, montres et, en tête de liste du ridicule, des photos de Jésus laminées. S'en vouloir offenser ces gens qui travaillent pour leur survie, nous avions tout de même un malin plaisir à trouver, d'offres en offres, des manières toujours plus originales de refuser ces produits qui, a nos yeux, étaient tous inutiles. Ce petit jeu a malgré tout fait passer le temps plus vite.
C'est maintenant le départ. Sur le toit du taxi-brousse se retrouve tous les bagages des voyageurs, bagages très nombreux, et parfois incohérents, fesant en sorte de doubler la hauteur du véhicule. D'après nos guides, la route était d'une durée de 7h00. Cependant, dûe à la mauvaise température et aux arrêts trop fréquents pour les fumeurs, le trajet fut d'une durée de 10h00. Nous étions loin du confort des autobus scolaires et encore moins des autobus voyageurs. En ces lieux très restreints, nous avons été confronté à une très grande proximité de nos voisins de banquettes.
Également, nous voulons rendre hommage à notre tante Nycole qui nous a fait découvrir les gravols lorsque nous étions petites. Ces petites pillules oranges nous ont littéralement sauvé la vie la nuit dernière. En effet, 10 heures de taxi-brousse en montagnes lorsqu'il pleut, ce n'est pas facile pour le coeur, ni l'estomac. Cependant, avec deux petits bonbons oranges coup sur coup, la route est soudainement plus facile. Merci Nycole.
Finalement, ce qui pourrait sembler négatif dans cette aventure s'est avéré́ des plus mémorable. Puisque rien ne peut égaler l'expérience du taxi-brousse en montagne; expérience comparable aux montagnes russes: virages rapides, arrêts soudains et accélé́rations brusques! Ceci nous donne une bonne idée de ce qui nous attend la semaine prochaine où la distance à parcourir est le double. Mais en tant que bons scouts, nous serons prêtes à vivre cette nouvelle aventure.
La vedette des prochains billets: la côte est vue de nos yeux!!!
Hier, c'était le commencement de notre aventure sur la côte est. Après avoir enseigné en avant-midi, nous nous sommes rendues dans la capitale avec Elisé pour acheter nos billets en direction de Tamatave. Tamatave est une ville située à un peu plus de 300 km de Tananarive, la capitale. Nous avions donc, dès 14h00, nos billets de taxi-brousse en mains, mais nous devions attendre le départ qui était prévu à 17h00. Pendant ce temps, nous en avons profité pour faire quelques achats pour cette longue route. Dès 16h00, nous étions assises à notre place prêtes à vivre cette aventure sur les routes. Comme le réel départ fut à 18h30 (quelle surprise!), nous avons dû attendre tout ce temps en plein coeur d'une foule marchande où nous étions les proies de ces marchands voués à nous vendre leurs produits. Au menu: disques, peignes, brosses à dents, fers à friser, parfums, gloss, lampes de poche, montres et, en tête de liste du ridicule, des photos de Jésus laminées. S'en vouloir offenser ces gens qui travaillent pour leur survie, nous avions tout de même un malin plaisir à trouver, d'offres en offres, des manières toujours plus originales de refuser ces produits qui, a nos yeux, étaient tous inutiles. Ce petit jeu a malgré tout fait passer le temps plus vite.
C'est maintenant le départ. Sur le toit du taxi-brousse se retrouve tous les bagages des voyageurs, bagages très nombreux, et parfois incohérents, fesant en sorte de doubler la hauteur du véhicule. D'après nos guides, la route était d'une durée de 7h00. Cependant, dûe à la mauvaise température et aux arrêts trop fréquents pour les fumeurs, le trajet fut d'une durée de 10h00. Nous étions loin du confort des autobus scolaires et encore moins des autobus voyageurs. En ces lieux très restreints, nous avons été confronté à une très grande proximité de nos voisins de banquettes.
Également, nous voulons rendre hommage à notre tante Nycole qui nous a fait découvrir les gravols lorsque nous étions petites. Ces petites pillules oranges nous ont littéralement sauvé la vie la nuit dernière. En effet, 10 heures de taxi-brousse en montagnes lorsqu'il pleut, ce n'est pas facile pour le coeur, ni l'estomac. Cependant, avec deux petits bonbons oranges coup sur coup, la route est soudainement plus facile. Merci Nycole.
Finalement, ce qui pourrait sembler négatif dans cette aventure s'est avéré́ des plus mémorable. Puisque rien ne peut égaler l'expérience du taxi-brousse en montagne; expérience comparable aux montagnes russes: virages rapides, arrêts soudains et accélé́rations brusques! Ceci nous donne une bonne idée de ce qui nous attend la semaine prochaine où la distance à parcourir est le double. Mais en tant que bons scouts, nous serons prêtes à vivre cette nouvelle aventure.
La vedette des prochains billets: la côte est vue de nos yeux!!!
samedi 19 juillet 2008
Savoir se tourner sur un 10 cent
Ambohitrimanjaka, 17 juillet 2008.
Ce matin, nous avons appris que la famille à Alain ne pouvait plus nous accompagner pour notre périple à Tamatave. Nous avons donc eu deux choix qui se présentaient devant nous:
1) ne pas y aller et prendre le risque de remettre le tout à la fin de semaine du 2-3 août; ou
2) s'improviser notre propre aventure 24 heures avant le départ.
Comme nous ne voulions pas courir le risque de ne pas avoir la chance de se rendre sur la côte est, nous avons donc opté pour le second choix. Nous devons remercier nos guides de voyages pour nous avoir fourni quelques numé́ros de téléphone et adresses. Nous avons réussi à se dénicher un petit hôtel pour les voyageurs à petit budget qui se trouve à seulement quelques minutes de la plage. Nous quitterons donc demain,en taxi-brousse, sac à dos sur le dos, nourriture de survie en sac et argent en poche pour créer notre proche aventure sur la côte est. Notre seule attente: voir ce fameux Océan Indien et profiter des plages de la côtes. Est-ce réalisable? Nous croyons bien que notre hôtel a l'emplacement parfait pour ce genre d'objectif. Selon nos plans, nous devrions être de retour à Ambohitrimanjaka lundi soir ou mardi matin. Vous aurez donc un compte-rendu complet de notre voyage mardi soir, à moins que l'électricité ne soit pas au rendez-vous.
Pour ceux et celles qui s'inquiètent pour les enfants de l'école, rassurez-vous. Nous avons tout préparé pour que les élèves poursuivent leur apprentissage durant notre absence. Les enseignants malgaches prendront donc notre place pour cette période de temps. Bref, ils survivront en notre absence et ne subiront pas les conséquences de notre désir de visiter un peu plus loin cette Grande île.
Alors, nous vous disons à mardi soir et nous espérons que vous êtes, vous aussi, en mesure de décrocher un peu du travail ou de vos occupations quotidiennes pour vous inventer une petite fin de semaine d'aventure...l'aventure réinvente votre quotidien!
Ce matin, nous avons appris que la famille à Alain ne pouvait plus nous accompagner pour notre périple à Tamatave. Nous avons donc eu deux choix qui se présentaient devant nous:
1) ne pas y aller et prendre le risque de remettre le tout à la fin de semaine du 2-3 août; ou
2) s'improviser notre propre aventure 24 heures avant le départ.
Comme nous ne voulions pas courir le risque de ne pas avoir la chance de se rendre sur la côte est, nous avons donc opté pour le second choix. Nous devons remercier nos guides de voyages pour nous avoir fourni quelques numé́ros de téléphone et adresses. Nous avons réussi à se dénicher un petit hôtel pour les voyageurs à petit budget qui se trouve à seulement quelques minutes de la plage. Nous quitterons donc demain,en taxi-brousse, sac à dos sur le dos, nourriture de survie en sac et argent en poche pour créer notre proche aventure sur la côte est. Notre seule attente: voir ce fameux Océan Indien et profiter des plages de la côtes. Est-ce réalisable? Nous croyons bien que notre hôtel a l'emplacement parfait pour ce genre d'objectif. Selon nos plans, nous devrions être de retour à Ambohitrimanjaka lundi soir ou mardi matin. Vous aurez donc un compte-rendu complet de notre voyage mardi soir, à moins que l'électricité ne soit pas au rendez-vous.
Pour ceux et celles qui s'inquiètent pour les enfants de l'école, rassurez-vous. Nous avons tout préparé pour que les élèves poursuivent leur apprentissage durant notre absence. Les enseignants malgaches prendront donc notre place pour cette période de temps. Bref, ils survivront en notre absence et ne subiront pas les conséquences de notre désir de visiter un peu plus loin cette Grande île.
Alors, nous vous disons à mardi soir et nous espérons que vous êtes, vous aussi, en mesure de décrocher un peu du travail ou de vos occupations quotidiennes pour vous inventer une petite fin de semaine d'aventure...l'aventure réinvente votre quotidien!
mercredi 16 juillet 2008
Comment mettre fin à ce cercle vicieux
Ambohitrimanjaka, 16 juillet 2008.
Ce soir, nous avons envie de vous partager nos questionnements face au fléau de la pauvreté qui nous entoure et de vous communiquer quelques observations que nous avons réalisées et qui peuvent, selon nous, être considérées comme des causes de cette situation. Évidemment, nous vous demandons d'être tolérents envers notre réflexion, car elle n'est pas basée sur des faits incontestables, mais bien sur des observations réalisées par deux jeunes femmes qui ont des valeurs et un bagage différents du milieu à l'étude.
Comment expliquer qu'un pays aussi riche en matières premières, qui a obtenue sa pleine indépendance en 1960, ne réussi-t-il pas à trouver des solutions pour mettre un terme, ou du moins diminuer, la situation de pauvreté du pays?
Sans oublier les conséquences négatives que la colonisation, mais surtout la décolonisation, ont eu sur l'histoire du développement du Madagascar, nous croyons qu'il y a bien plus qui peut expliquer le retard de ce pays. Nous tenterons donc de répondre à cette question par trois constations déplorables que nous avons eu l'occasion de faire depuis notre arrivée en ces lieux. Tout d'abord, nous vous présenterons les conséquences négatives que peut avoir la devise mora mora sur l'évolution d'un pays, ensuite, nous aborderons la situation de corruption qui envahit les gouvernements depuis l'indépendance du pays et enfin, nous traiterons de la non participation des citoyens dans l'évolution de leur pays.
Premièrement, la devise mora mora (doucement) qui a guidé et qui guide encore aujourd'hui le comportement des malgaches a certainement contribué à la lenteur du développement de la Grande île et ainsi à la persistance de la pauvreté. Effectivement, sans vouloir faire appel à un sophisme de généralisation, cette devise est profondément encrée dans la mentalité des Malgaches. Que se soit sur la rapidité du travail, sur la vitesse à laquelle ils marchent, sur la longueur de leur pause de déjeuner, sur la capacité d'organiser un évènement, sur le temps qu'ils passent à prier et à aller à l'Église, sur leur capacité à organiser leur temps de manière efficace et à respecter les échéanciers, il est clair que cette devise a des effets réels. Cependant, est-ce une raison pour juger leur rythme de vie? Pas vraiment, car lorsque nous y pensons, pourquoi se presser lorsque la majorité d'entre eux croient en une fatalité de la vie et au fait que le Seigneur est responsable de tout? Pourquoi ces gens se démèneraient pour leur société s'ils sentent qu'ils sont les seuls à le faire?
Deuxièmement, la corruption, comme dans divers pays en développement, est omniprésente au sein des institutions gouvernementales. L'exemple le plus visible est bien entendu celui du président. Le président Marc Ramalove a le monopole, avec ses nombreuses compagnies privées, sur l'industrie laitière. De plus, il accumule sa présence dans la sphère économique en ayant des compagnies de jus, de boissons gazeuses et même de chaînes télévisées payantes. Comment un président peut-il, avec tous ces intérêts privés, abaisser les prix pour soutenir sa population? Comment un président peut-il gérer de manière objective un pays où il joue un si grand rôle dans la sphère économique? Comment un comité d'anti-corruption peut-il dénoncer ces actes et ces conflits d'intérêts si ce dernier est gérer par le président même? Une seule réponse nous vient à l'esprit: impossible. Ce gouvernement est voué à l'enrichissement d'un individu égoiste sur le dos d'une population passive. En d'autres termes, ici, le scandale des commandites aurait été chose du quotidien.
Quoi dire de cette population passive? Dans ce contexte, nous employons le terme passif dans le sens où la population de se mobilise pas afin de demander un changement qui mettrait fin à cette situation de corruption. Effectivement, les gens sont étrangement conscients de ce qui se passe au gouvernement et ils n'hésitent pas à nous en parler ouvertement. Alors pourquoi ils ne revendiquent pas un changement? Pourquoi ne sortent-ils pas dans les rues et de déclenchent-ils pas une révolution s'il le faut? Lorsque nous posons la question aux personnes qui nous entourent, ils nous répondent tous que ce n'est pas comme ça que ça se passe ici; que les gens ont peur des conséquences, d'aller en prison ou encore d'être considérer comme étant responsables. Et que dire de ces gens qui ne paient pas d'impôts en refusant tout simplement de le faire ou en ne déclarant pas ce qu'ils font? Comment alors améliorer les interventions gouvernementales si les revenus ne sont pas suffisants? Cependant, serions-nous motivés à payer des impôts lorsque nous savons très bien l'ampleur de la corruption et de l'égoisme qui habite le gouvernement de notre pays? Là est la question et c'est là que le terme cercle vicieux prend tout son sens.
En terminant, il serait une erreur de notre part de passer sous silence les conséquences que les catastrophes naturelles récurentes ont sur le développement des infrastructures des côtes. Effectivement, la Grande île subit la malheureuse visite d'une dixaine de cyclones par année, alors imaginez les effets que cela peut avoir sur la population ainsi que sur les infrastructures qui sont toujours en nouvelle reconstruction... Également, nous tenons à mentionner en gras et souligné que cet article n'enlève aucun crédit à ces hommes et femmes courageux qui se lèvent à tous les matins en ayant qu'une seule idée en tête: la survie de leur famille. De plus, cet article se verrait une honte si nous ne prenions pas le temps de souligner le dynamisme de certains jeunes adultes talentueux, comme Haja, remplis d'espoir pour leur pays et qui font tout pour prendre leur place dans la société. Enfin, il y a également ces gens du troisième âge, comme Manitrala, qui sont conscients des lacunes et des limites de leur île et qui font tout pour laisser une trace tangible de leur passage sur terre. Ces personnes nous donne espoir qu'un jour, la population se mobilisera et exigera un changement majeur dans la gestion de ce pays. Ce changement sera alors la clée de voute qui trouvera des solutions pour mettre un terme à ce cercle vicieux qui alimente la pauvreté de la population de cette Grande et magnifique île.
Ce soir, nous avons envie de vous partager nos questionnements face au fléau de la pauvreté qui nous entoure et de vous communiquer quelques observations que nous avons réalisées et qui peuvent, selon nous, être considérées comme des causes de cette situation. Évidemment, nous vous demandons d'être tolérents envers notre réflexion, car elle n'est pas basée sur des faits incontestables, mais bien sur des observations réalisées par deux jeunes femmes qui ont des valeurs et un bagage différents du milieu à l'étude.
Comment expliquer qu'un pays aussi riche en matières premières, qui a obtenue sa pleine indépendance en 1960, ne réussi-t-il pas à trouver des solutions pour mettre un terme, ou du moins diminuer, la situation de pauvreté du pays?
Sans oublier les conséquences négatives que la colonisation, mais surtout la décolonisation, ont eu sur l'histoire du développement du Madagascar, nous croyons qu'il y a bien plus qui peut expliquer le retard de ce pays. Nous tenterons donc de répondre à cette question par trois constations déplorables que nous avons eu l'occasion de faire depuis notre arrivée en ces lieux. Tout d'abord, nous vous présenterons les conséquences négatives que peut avoir la devise mora mora sur l'évolution d'un pays, ensuite, nous aborderons la situation de corruption qui envahit les gouvernements depuis l'indépendance du pays et enfin, nous traiterons de la non participation des citoyens dans l'évolution de leur pays.
Premièrement, la devise mora mora (doucement) qui a guidé et qui guide encore aujourd'hui le comportement des malgaches a certainement contribué à la lenteur du développement de la Grande île et ainsi à la persistance de la pauvreté. Effectivement, sans vouloir faire appel à un sophisme de généralisation, cette devise est profondément encrée dans la mentalité des Malgaches. Que se soit sur la rapidité du travail, sur la vitesse à laquelle ils marchent, sur la longueur de leur pause de déjeuner, sur la capacité d'organiser un évènement, sur le temps qu'ils passent à prier et à aller à l'Église, sur leur capacité à organiser leur temps de manière efficace et à respecter les échéanciers, il est clair que cette devise a des effets réels. Cependant, est-ce une raison pour juger leur rythme de vie? Pas vraiment, car lorsque nous y pensons, pourquoi se presser lorsque la majorité d'entre eux croient en une fatalité de la vie et au fait que le Seigneur est responsable de tout? Pourquoi ces gens se démèneraient pour leur société s'ils sentent qu'ils sont les seuls à le faire?
Deuxièmement, la corruption, comme dans divers pays en développement, est omniprésente au sein des institutions gouvernementales. L'exemple le plus visible est bien entendu celui du président. Le président Marc Ramalove a le monopole, avec ses nombreuses compagnies privées, sur l'industrie laitière. De plus, il accumule sa présence dans la sphère économique en ayant des compagnies de jus, de boissons gazeuses et même de chaînes télévisées payantes. Comment un président peut-il, avec tous ces intérêts privés, abaisser les prix pour soutenir sa population? Comment un président peut-il gérer de manière objective un pays où il joue un si grand rôle dans la sphère économique? Comment un comité d'anti-corruption peut-il dénoncer ces actes et ces conflits d'intérêts si ce dernier est gérer par le président même? Une seule réponse nous vient à l'esprit: impossible. Ce gouvernement est voué à l'enrichissement d'un individu égoiste sur le dos d'une population passive. En d'autres termes, ici, le scandale des commandites aurait été chose du quotidien.
Quoi dire de cette population passive? Dans ce contexte, nous employons le terme passif dans le sens où la population de se mobilise pas afin de demander un changement qui mettrait fin à cette situation de corruption. Effectivement, les gens sont étrangement conscients de ce qui se passe au gouvernement et ils n'hésitent pas à nous en parler ouvertement. Alors pourquoi ils ne revendiquent pas un changement? Pourquoi ne sortent-ils pas dans les rues et de déclenchent-ils pas une révolution s'il le faut? Lorsque nous posons la question aux personnes qui nous entourent, ils nous répondent tous que ce n'est pas comme ça que ça se passe ici; que les gens ont peur des conséquences, d'aller en prison ou encore d'être considérer comme étant responsables. Et que dire de ces gens qui ne paient pas d'impôts en refusant tout simplement de le faire ou en ne déclarant pas ce qu'ils font? Comment alors améliorer les interventions gouvernementales si les revenus ne sont pas suffisants? Cependant, serions-nous motivés à payer des impôts lorsque nous savons très bien l'ampleur de la corruption et de l'égoisme qui habite le gouvernement de notre pays? Là est la question et c'est là que le terme cercle vicieux prend tout son sens.
En terminant, il serait une erreur de notre part de passer sous silence les conséquences que les catastrophes naturelles récurentes ont sur le développement des infrastructures des côtes. Effectivement, la Grande île subit la malheureuse visite d'une dixaine de cyclones par année, alors imaginez les effets que cela peut avoir sur la population ainsi que sur les infrastructures qui sont toujours en nouvelle reconstruction... Également, nous tenons à mentionner en gras et souligné que cet article n'enlève aucun crédit à ces hommes et femmes courageux qui se lèvent à tous les matins en ayant qu'une seule idée en tête: la survie de leur famille. De plus, cet article se verrait une honte si nous ne prenions pas le temps de souligner le dynamisme de certains jeunes adultes talentueux, comme Haja, remplis d'espoir pour leur pays et qui font tout pour prendre leur place dans la société. Enfin, il y a également ces gens du troisième âge, comme Manitrala, qui sont conscients des lacunes et des limites de leur île et qui font tout pour laisser une trace tangible de leur passage sur terre. Ces personnes nous donne espoir qu'un jour, la population se mobilisera et exigera un changement majeur dans la gestion de ce pays. Ce changement sera alors la clée de voute qui trouvera des solutions pour mettre un terme à ce cercle vicieux qui alimente la pauvreté de la population de cette Grande et magnifique île.
mardi 15 juillet 2008
À la mi-chemin de notre aventure...
Ambohitrimanjaka, 15 juillet 2008
Aujourd'hui, nous sentions le besoin de faire le décompte des journées restantes à notre voyage. Non pas que nous nous ennuyons du confort de notre maison, ni des mets préparés sur le BBQ ou d'un bon verre de vin partagé entre amis sur une terrasse ou un bon vieux balcon...mais comme nous le savons tous, les fins de voyages passent toujours plus rapidement que les débuts. De fait, comme nous sommes presque à la moitié du nôtre, nous avons vite réalisé qu'il ne restait que:
- 13 journées d'enseignement
- 8 journées de voyage (principalement sur la route pour se rendre sur la côte est et la côte ouest).
- 4 journées non planifiées et de préparation à notre départ,
pour se retrouver le 9 août au soir à l'aéroport et ainsi le 10 août en PM à Montréal. Un beau petit 18 heures de vol qui passera sûrement bien vite grâce aux bienfaits des gravols pour nous endormir.
Cependant, malgré le fait que nous sentons de plus en plus la fin de notre périple arriver, nous avons une étrange sensation de s'avoir approprieŕ les lieux. Effectivement, nous sommes de plus en plus considérées comme des travailleuses et non plus des touristes. Nous croisons les mêmes gens à tous les jours, le chemin pour se rendre à l'école est maintenant devenue une routine, nous allons visiter toujours les mêmes petits marchés; nous avons nos petites habitudes. Également, lorsque nous quittons notre village pour se rendre en ville et que nous y revenons, à l'instant que nous débarquons du taxi-brousse pour emprunter le petit embranchement qui nous mène vers la richesse du paysage de notre village, nous avons un étrange sentiment de bien-être et de sécurité qui nous envahient.
Alors voici la conclusion de cette journée: nous devons profiter de tous les instants et de chacune de nos rencontres comme si c'était la dernière fois, puisque bientôt, nous parlerons de cette belle aventure au passé.
Aujourd'hui, nous sentions le besoin de faire le décompte des journées restantes à notre voyage. Non pas que nous nous ennuyons du confort de notre maison, ni des mets préparés sur le BBQ ou d'un bon verre de vin partagé entre amis sur une terrasse ou un bon vieux balcon...mais comme nous le savons tous, les fins de voyages passent toujours plus rapidement que les débuts. De fait, comme nous sommes presque à la moitié du nôtre, nous avons vite réalisé qu'il ne restait que:
- 13 journées d'enseignement
- 8 journées de voyage (principalement sur la route pour se rendre sur la côte est et la côte ouest).
- 4 journées non planifiées et de préparation à notre départ,
pour se retrouver le 9 août au soir à l'aéroport et ainsi le 10 août en PM à Montréal. Un beau petit 18 heures de vol qui passera sûrement bien vite grâce aux bienfaits des gravols pour nous endormir.
Cependant, malgré le fait que nous sentons de plus en plus la fin de notre périple arriver, nous avons une étrange sensation de s'avoir approprieŕ les lieux. Effectivement, nous sommes de plus en plus considérées comme des travailleuses et non plus des touristes. Nous croisons les mêmes gens à tous les jours, le chemin pour se rendre à l'école est maintenant devenue une routine, nous allons visiter toujours les mêmes petits marchés; nous avons nos petites habitudes. Également, lorsque nous quittons notre village pour se rendre en ville et que nous y revenons, à l'instant que nous débarquons du taxi-brousse pour emprunter le petit embranchement qui nous mène vers la richesse du paysage de notre village, nous avons un étrange sentiment de bien-être et de sécurité qui nous envahient.
Alors voici la conclusion de cette journée: nous devons profiter de tous les instants et de chacune de nos rencontres comme si c'était la dernière fois, puisque bientôt, nous parlerons de cette belle aventure au passé.
lundi 14 juillet 2008
Un pas vers le changement...
Ambohitrimanjaka, 14 juillet 2008.
Aujourd'hui, c'était le retour en classe après notre fin de semaine bien remplie. Lorsque nous y pensons, il ne nous reste que 3 fins de semaine avant celle du départ. Le thème pour la semaine avec les débutants et les élèves du primaire est l'alimentation. Ainsi ils pourront en arriver à simuler une discussion se produisant au restaurant entre le serveur et le client; moment qui représente leur évaluation de vendredi. Ils sont bien excités à l'idée de "jouer au restaurant" comme ils disent.
Mais notre intérêt était particulièrement tourné vers les élèves du secondaire. Effectivement, c'était aujourd'hui le grand changement dans notre méthode d'enseignement: l'enseignement par ateliers. Malgré les réticences de certains enseignants à cette idée, nous avons tout de même convenu à expérimenter cette méthode pendant une semaine. Nous allons donc se rencontrer vendredi soir après les cours afin de faire une première évaluation de cette méthode et ainsi apporter des changements à celle-ci ou encore la modifier complètement. Une chose est certaine, c'est que nous nous sentons beaucoup plus utiles à l'intérieur de ce fonctionnement où nous avons l'oppotunité de suivre chaque jeune à l'intérieur des petites équipes de 6 élèves. Nous croyons profondément que le jeune en sortira gagnant, mais nous verrons bien les constats de vendredi, constats qui viendront des élèves et des enseignants.
Mais les jeunes dans tout cela...
Lorsque nous leur avons présenté le processus, nous avons bien sûr tenter de leur vendre l'idée et ça été une réussite. Une fois que les équipes ont été réalisées et que nous avons débuté le premier atelier, c'est là que nous avons vu la différence. En effet, il y avait encore quelques élèves que nous n'avions pas encore réussi à accrocher et à développer un réel contact. Avec un tel enseignement, le contact s'est fait très vite et nous avons constater une nette différence dans la participation des élèves. Tous se sentent obligés de participer, car ils ne sont que 6 au sein de l'équipe. Également, le fait qu'à la fin de chacun des ateliers, les élèves doivent se situer par rapport à leur apprentissage et à leur participation et que l'enseignement doit accepter ou non cette note, motivent énormément les jeunes. Nous ne pouvons encore porter un jugement sur cette méthode en construction, mais le simple fait que celle-ci ait un impact aussi rapide sur la motivation des élèves, c'est déjà un très bon signe. Cependant, est-ce le simple effet de la nouveauté? Cette motivation sera-t-elle durable? Nul ne le sait pour le moment. Par contre, nous nous faisons une mission de varier suffisamment nos ateliers afin de créer une curiosité chez les jeunes.
Enfin, nous voulons vous dire que les élèves ont vraiment très bien réagit au contact des XO. Aujourd'hui, c'était tout simplement la présentation de l'outil et le début de l'expérimentation de l'activité de discussion en réseau. Les observations sont superbes: éveil de la curiosité et de l'intérêt chez l'élève, rassemblement des élèves autour des deux XO et création d'un travail de collaboration quasi immédiat, auto-correction de la qualité du français entre les élèves créant ainsi un climat favorable à la communauté d'apprentissage où les forces, les connaissances et les habiletés de chaque élèves peuvent être mises au profit de l'équipe. Un besoin immédiat d'apprentissage est créé par ce désir d'échanger par écrit via cette activité de discussion. Il ne faut pas oublier que la majorité de ces élèves n'ont jamais vu un ordinateur et encore moins eu l'opportunité d'y toucher. Alors, ça sera vraiment intéressant d'observer la relation qu'ils auront avec l'outil, une relation qui sera évolutive bien sûr.
En d'autres termes, nous avons eu une très belle journée qui nous stimule à poursuivre notre pratique. Bonne nuit et merci de vos commentaires sur notre blogue et dans notre boîte de courriels; c'est vraiment très apprécié!
Aujourd'hui, c'était le retour en classe après notre fin de semaine bien remplie. Lorsque nous y pensons, il ne nous reste que 3 fins de semaine avant celle du départ. Le thème pour la semaine avec les débutants et les élèves du primaire est l'alimentation. Ainsi ils pourront en arriver à simuler une discussion se produisant au restaurant entre le serveur et le client; moment qui représente leur évaluation de vendredi. Ils sont bien excités à l'idée de "jouer au restaurant" comme ils disent.
Mais notre intérêt était particulièrement tourné vers les élèves du secondaire. Effectivement, c'était aujourd'hui le grand changement dans notre méthode d'enseignement: l'enseignement par ateliers. Malgré les réticences de certains enseignants à cette idée, nous avons tout de même convenu à expérimenter cette méthode pendant une semaine. Nous allons donc se rencontrer vendredi soir après les cours afin de faire une première évaluation de cette méthode et ainsi apporter des changements à celle-ci ou encore la modifier complètement. Une chose est certaine, c'est que nous nous sentons beaucoup plus utiles à l'intérieur de ce fonctionnement où nous avons l'oppotunité de suivre chaque jeune à l'intérieur des petites équipes de 6 élèves. Nous croyons profondément que le jeune en sortira gagnant, mais nous verrons bien les constats de vendredi, constats qui viendront des élèves et des enseignants.
Mais les jeunes dans tout cela...
Lorsque nous leur avons présenté le processus, nous avons bien sûr tenter de leur vendre l'idée et ça été une réussite. Une fois que les équipes ont été réalisées et que nous avons débuté le premier atelier, c'est là que nous avons vu la différence. En effet, il y avait encore quelques élèves que nous n'avions pas encore réussi à accrocher et à développer un réel contact. Avec un tel enseignement, le contact s'est fait très vite et nous avons constater une nette différence dans la participation des élèves. Tous se sentent obligés de participer, car ils ne sont que 6 au sein de l'équipe. Également, le fait qu'à la fin de chacun des ateliers, les élèves doivent se situer par rapport à leur apprentissage et à leur participation et que l'enseignement doit accepter ou non cette note, motivent énormément les jeunes. Nous ne pouvons encore porter un jugement sur cette méthode en construction, mais le simple fait que celle-ci ait un impact aussi rapide sur la motivation des élèves, c'est déjà un très bon signe. Cependant, est-ce le simple effet de la nouveauté? Cette motivation sera-t-elle durable? Nul ne le sait pour le moment. Par contre, nous nous faisons une mission de varier suffisamment nos ateliers afin de créer une curiosité chez les jeunes.
Enfin, nous voulons vous dire que les élèves ont vraiment très bien réagit au contact des XO. Aujourd'hui, c'était tout simplement la présentation de l'outil et le début de l'expérimentation de l'activité de discussion en réseau. Les observations sont superbes: éveil de la curiosité et de l'intérêt chez l'élève, rassemblement des élèves autour des deux XO et création d'un travail de collaboration quasi immédiat, auto-correction de la qualité du français entre les élèves créant ainsi un climat favorable à la communauté d'apprentissage où les forces, les connaissances et les habiletés de chaque élèves peuvent être mises au profit de l'équipe. Un besoin immédiat d'apprentissage est créé par ce désir d'échanger par écrit via cette activité de discussion. Il ne faut pas oublier que la majorité de ces élèves n'ont jamais vu un ordinateur et encore moins eu l'opportunité d'y toucher. Alors, ça sera vraiment intéressant d'observer la relation qu'ils auront avec l'outil, une relation qui sera évolutive bien sûr.
En d'autres termes, nous avons eu une très belle journée qui nous stimule à poursuivre notre pratique. Bonne nuit et merci de vos commentaires sur notre blogue et dans notre boîte de courriels; c'est vraiment très apprécié!
Un dimanche aux saveurs historiques
Ambohitrimanjaka, 13 juillet 2008
En cette journée de dimanche, nous devions bien la commencer à l'église catholique. Accompagnées d'Élisé et de sa famille, nous sommes parties vers 7h00. Par la suite, vers 8h30, nous nous sommes rendues au marché d'artisanat à plus de 45 minutes de marche où nous avions rendez-vous avec Alain, le fils de Manitrala. Notre rendez-vous était à 10h00, alors bien sûr, nous y étions au moins vers 9h30. Encore encrées dans nos valeurs familiales et notre peur d'arriver en retard et de faire attendre l'autre, nous avons été une fois de plus confrontées à la notion du temps malagache: il est arrivé à 11h00. À part cette petite mésaventure, le reste de la journée fut très intéressant et enrichissant.
Nous avons mangé chez lui et sa famille un repas traditionnel malgache et avons eu la chance de regarder des émissions en français. La joie quoi! Une fois terminée, il nous a conduit dans une autre commune, au centre même de l'histoire de la ville et de la province d'Antananarivo: au premier château du roi. Une fois sur les lieux, nous étions au plus haut sommet de tout Madagascar. Autour de nous, s'érigeait de belles collines, dont les 11 autres montagnes qui composent la province et une vue incroyable sur les alentours de la ville. Malgré que nous aimons beaucoup l'histoire, nous ne vous ferons pas l'historique complet du pays,mais voici un bref résumé.
En fait, le premier roi (règnant de 1787-1810), soit Andianampoinimerina, a choisi d'ériger son modeste palais au point le plus élevé des hautes-terres du Madagascar. Face à cette montagne, il avait une vue sur les 11 autres montagnes des hautes-terres, où il érigea un petit palais sur chacune afin d'installer une de ses 12 femmes officielles. Bref, au sommet des 12 montagnes qui représentent les frontières de la province d'Antananarivo, un palais était gardé par une de ses femmes. À partir de ce moment, le chiffre 12 devint sacré pour les Malgaches et les montagnes devinrent sacrées, et ce, encore aujourd'hui. La femme qu'il préférait vivait, bien sûr, au sein de son palais principal et était considérée comme la reine première.
Également, nous avons été à même de réaliser la logique de l'architecture malgache. En effet, même de nos jours, les nobles construisent leur maison en respectant les différents aspects qui composent l'astrologie malgache. Le nord-est de la maison représente l'endroit sacré, car il est réservé à la mémoire des ancêtres. Donc, les sacrifices, les prières, les photos des morts (qu'ils ne considèrent pas réellement mort) se déroulent toujours à cet endroit. Le Nord représente le pouvoir, donc l'homme de la maison se retrouve généralement à ce point cardinaux autour de la table et sa chambre à coucher est également situé en suivant cette logique. Les fenêtres se trouvent toujours à l'est pour le lever du soleil et à l'ouest pour le coucher du soleil. Également, la porte se trouve, selon cette tradition architecturale, au sud-ouest. Le sud représentant la soumission et l'ouest représentant le départ (coucher du soleil). Alors, si vous interprétez ce message et que vous êtes invités dans une demeure d'un noble malgache, vous devez savoir vous faire reconnaissant de son statut supérieur au vôtre et vous devez également savoir repartir avant qu'il ne vous montre la porte (bon, ce n'est pas une interprétation scientifique, mais c'est quand même ce message que ce signe désire lancer aux invités).
Étrangement, malgré l'arrivée de d'autres religions très importantes au Madagascar après la colonisation, les rythes traditionnels sont toujours et encore pratiqués. Effectivement, même si les gens se considèrent catholiques ou protestants, la vénération des ancêtres en sacrifiant des animaux (poulet, canard, oie et autres volailles) ou en déposant des offrandes sur les lieux sacrés, qui font toujours parties du décor malgache de nos jours, sont toujours pratiqués. Ce double culte mélange donc les pratiques traditionnelles datant d'avant la colonisation française qui s'est produite en 1895 et les pratiques actuelles qui prennent leurs racines principalement dans le christianisme et l'islamisme.
Est-ce un signe profond de reconnaissance envers leur passé? Est-ce un signe d'un manque de compréhension en ce monde? Est-ce tout simplement des valeurs traditionnelles qui se sont transmises de génération en génération et dont les gens n'osent pas remettre en question? Nul ne le sait, mais une chose est certaine, c'est que ces 12 montagnes sont toujours considérées comme sacrées et que la vénération des ancêtres et les pratiques parfois douteuses qui accompagnent ces croyances sont toujours actuelles et représentent des éléments très importants de la culture malgache.
Cette visite a été extrêmement enrichissante et ce ne sont que quelques brides de ce que nous avons appris aujourd'hui que nous vous avons partagées via ce billet. Nous avons été témoin, à travers cette visite, de toute l'histoire de cette riche société aux influences asiatiques, africaines et européennes qui ont teintées et formées la société actuelle.
Cette visite vaut plus que toutes les lectures que nous aurions pu réaliser sur l'histoire du Madagascar.
En espérant que le souhait du roi d'Andrianampoinimerina de voir se regrouper les habitants des sommets des 12 collines sacrées se réalise.
En cette journée de dimanche, nous devions bien la commencer à l'église catholique. Accompagnées d'Élisé et de sa famille, nous sommes parties vers 7h00. Par la suite, vers 8h30, nous nous sommes rendues au marché d'artisanat à plus de 45 minutes de marche où nous avions rendez-vous avec Alain, le fils de Manitrala. Notre rendez-vous était à 10h00, alors bien sûr, nous y étions au moins vers 9h30. Encore encrées dans nos valeurs familiales et notre peur d'arriver en retard et de faire attendre l'autre, nous avons été une fois de plus confrontées à la notion du temps malagache: il est arrivé à 11h00. À part cette petite mésaventure, le reste de la journée fut très intéressant et enrichissant.
Nous avons mangé chez lui et sa famille un repas traditionnel malgache et avons eu la chance de regarder des émissions en français. La joie quoi! Une fois terminée, il nous a conduit dans une autre commune, au centre même de l'histoire de la ville et de la province d'Antananarivo: au premier château du roi. Une fois sur les lieux, nous étions au plus haut sommet de tout Madagascar. Autour de nous, s'érigeait de belles collines, dont les 11 autres montagnes qui composent la province et une vue incroyable sur les alentours de la ville. Malgré que nous aimons beaucoup l'histoire, nous ne vous ferons pas l'historique complet du pays,mais voici un bref résumé.
En fait, le premier roi (règnant de 1787-1810), soit Andianampoinimerina, a choisi d'ériger son modeste palais au point le plus élevé des hautes-terres du Madagascar. Face à cette montagne, il avait une vue sur les 11 autres montagnes des hautes-terres, où il érigea un petit palais sur chacune afin d'installer une de ses 12 femmes officielles. Bref, au sommet des 12 montagnes qui représentent les frontières de la province d'Antananarivo, un palais était gardé par une de ses femmes. À partir de ce moment, le chiffre 12 devint sacré pour les Malgaches et les montagnes devinrent sacrées, et ce, encore aujourd'hui. La femme qu'il préférait vivait, bien sûr, au sein de son palais principal et était considérée comme la reine première.
Également, nous avons été à même de réaliser la logique de l'architecture malgache. En effet, même de nos jours, les nobles construisent leur maison en respectant les différents aspects qui composent l'astrologie malgache. Le nord-est de la maison représente l'endroit sacré, car il est réservé à la mémoire des ancêtres. Donc, les sacrifices, les prières, les photos des morts (qu'ils ne considèrent pas réellement mort) se déroulent toujours à cet endroit. Le Nord représente le pouvoir, donc l'homme de la maison se retrouve généralement à ce point cardinaux autour de la table et sa chambre à coucher est également situé en suivant cette logique. Les fenêtres se trouvent toujours à l'est pour le lever du soleil et à l'ouest pour le coucher du soleil. Également, la porte se trouve, selon cette tradition architecturale, au sud-ouest. Le sud représentant la soumission et l'ouest représentant le départ (coucher du soleil). Alors, si vous interprétez ce message et que vous êtes invités dans une demeure d'un noble malgache, vous devez savoir vous faire reconnaissant de son statut supérieur au vôtre et vous devez également savoir repartir avant qu'il ne vous montre la porte (bon, ce n'est pas une interprétation scientifique, mais c'est quand même ce message que ce signe désire lancer aux invités).
Étrangement, malgré l'arrivée de d'autres religions très importantes au Madagascar après la colonisation, les rythes traditionnels sont toujours et encore pratiqués. Effectivement, même si les gens se considèrent catholiques ou protestants, la vénération des ancêtres en sacrifiant des animaux (poulet, canard, oie et autres volailles) ou en déposant des offrandes sur les lieux sacrés, qui font toujours parties du décor malgache de nos jours, sont toujours pratiqués. Ce double culte mélange donc les pratiques traditionnelles datant d'avant la colonisation française qui s'est produite en 1895 et les pratiques actuelles qui prennent leurs racines principalement dans le christianisme et l'islamisme.
Est-ce un signe profond de reconnaissance envers leur passé? Est-ce un signe d'un manque de compréhension en ce monde? Est-ce tout simplement des valeurs traditionnelles qui se sont transmises de génération en génération et dont les gens n'osent pas remettre en question? Nul ne le sait, mais une chose est certaine, c'est que ces 12 montagnes sont toujours considérées comme sacrées et que la vénération des ancêtres et les pratiques parfois douteuses qui accompagnent ces croyances sont toujours actuelles et représentent des éléments très importants de la culture malgache.
Cette visite a été extrêmement enrichissante et ce ne sont que quelques brides de ce que nous avons appris aujourd'hui que nous vous avons partagées via ce billet. Nous avons été témoin, à travers cette visite, de toute l'histoire de cette riche société aux influences asiatiques, africaines et européennes qui ont teintées et formées la société actuelle.
Cette visite vaut plus que toutes les lectures que nous aurions pu réaliser sur l'histoire du Madagascar.
En espérant que le souhait du roi d'Andrianampoinimerina de voir se regrouper les habitants des sommets des 12 collines sacrées se réalise.
dimanche 13 juillet 2008
Un parfum du Québec
Ambohitrimanjaka, 12 juillet 2008.
Aujourd'hui,nous étions supposées de recevoir à déjeuner des Français, mais les plans ont changé puisqu'ils ne pouvaient se présenter. Alors, nous nous étions données comme mission de recevoir à déjeuner (dîner) tous les gens qui habitent la demeure à Manitrala, soit 9 personnes (Manitrala, Nerina, la famille à Élysé et les deux hommes qui travaillent sur le terrain). Au menu, quelque chose de très simple, soit un spaghetti avec une sauce à la viande maison et pour dessert...des crêpes au sirop d'érable.
Alors ce matin, nous nous sommes levées à 06h00, car nous avions rendez-vous avec Élysé pour traire la vache. En effet, nous voulions expérimenter le tout. Expérience réussie, il était maintenant temps de se mettre au travail pour la préparation du repas. Effectivement, ce simple repas qui nous aurait pris environ une heure à préparer au Québec, allait nous prendre le triple du temps ici, si ce n'est pas davantage (principalement à cause des installations et de l'absence d'agents de conservation qui nous oblige à aller à la quête de nos aliments le matin même). Pendant qu'une est demeurée à la maison préparer le site du repas à l'extérieur ainsi que notre surface de travail, l'autre est allée au marché accomplir cette mission de trouver tout le nécessaire. Une fois de retour à la maison, nous avons donc entrepris notre cuisine, que nous pourrions qualifier de mission difficile: une partie à la cuisine, une autre partie dans la salle à manger sur un petit poêle électrique et l'autre, sur un petit poêle que nous devions alimenter au bois qui se trouvait à l'extérieur de la maison. Bref, nous devions courrir entre ces trois lieux afin de pouvoir tout compléter pour midi.
Nous avons donc improvisé une sauce à spaghetti qui s'est averrée excellente, préparé une marmite de pâtes (pour remplacer leur trois assiettées de riz qu'ils ont l'habitude de manger), une salade, des petits pains à l'ail grillés au four et...le moment préféré de tous, les crêpes avec du sirop d'érable « made in québec». Une fois tous atablés, nous nous sommes rendues compte à quel point ce petit geste représentait beaucoup pour tous ceux qui se trouvaient au tour de cette table. Il y a même un enfant qui ne pensait jamais avoir la chance de manger avec un étranger. Ce petit geste vallait beaucoup plus que n'importe quel autre cadeau. Ce fut un grand moment, mais en toute simplicité comme nous avons l'habitude de faire.
Notre petit repas fut une réussite. Tous ont adoré notre sauce à la viande et ont trouvé qu'elle était beaucoup plus consistante que le riz. Pour ce qui est des crêpes et surtout du sirop d'érable: succès garanti : ce moment fut agréable pour tous , mais surtout très réconfortant pour nous de pouvoir goûter à notre petite nourriture québécoise.
Après le repas, nous avons donné congé de vaisselle à Nérina et nous avons accompli cette tâche; nous rappelant de bons souvenirs des corvées de vaisselles aux banquets. Finalement, nous avons terminé notre après-midi en se rendant dans une "usine" de fabrication de briques à environ 30 minutes à pied de la maison afin de bien comprendre le processus de fabrication ainsi que cette activité économique si importante pour le pays.
Notre plan de match pour le temps qu'il nous reste en cette journée: terminer de planifier notre semaine d'enseignement pour les groupes de débutants et des élèves du primaire.
Voky be (très rassasiées) par ce bon repas qui nous rappelle les parfums de notre doux Québec...
vendredi 11 juillet 2008
Une promenade inoubliable...
Ambohitrimanjaka, 11 juillet 2008
Aujourd'hui, ce fut une journée remplie de bons moments (outre l'épisode de Johny) que nous avons tout simplement envie de vous partager. Tout d'abord, nous avions congé de classe pour se rendre à la journée mondiale de la population. Cet évènement se tenait dans une autre commune à environ 45 minutes de voitures. Alors, nous sommes parties un groupe d'enseignants, d'élèves et l'équipe de la maison sur les routes bien chaotteuses, debout dans une boîte de camion( une chance que notre mère nous a pas vu!!!!) . Nous avions eu à cet instant le réel sentiment que nous étions bel et bien en Afrique. Tout au long du trajet, nous avions une chorale (l'équipe qui nous accompagnait) qui nous sédusait par leurs chants malgaches, en plus de paysages formidables et d'une sensation soudaine de grande liberté. L'un des bons moments de notre séjour: cette simple ballade qui nous a fait découvrir les montagnes au-delà de notre village.
Une fois arrivés au site de l'exposition, qui se trouvait au milieu des montagnes et des terres agricole, nous avons monté notre petit kiosque avec une section spéciale pour le français. Notre présence attira plusieurs regards, particuliè̀rement ceux des enfants. Notre drapeau canadien et québécois, nos affiches colorées et surtout les XO ( petits ordinateurs que nous utilisons avec les enfants de l'école) ont su attirer une foule autour de notre table. Les enfants étaient très impressionnés de pouvoir faire de petits vidéos ou simplement de regarder cet objet qui leur était totalement inconnu. Notre présence à cet evènement aura aussi permis de créer des contacts pour rencontrer les membres du Ministère de l'éducation du Madagascar, avec qui nous pourrons partager notre philosophie de l'éducation et surtout présenter le projet des XO. Nous avons finalement conclu notre kiosque en racontant une histoire aux nombreux enfants et parents sur les lieux.
Après avoir tout terminé, nous sommes allées explorer le site.Nous avons rencontrer des malgaches qui ont pris soins de nous expliquer l'importance de cette journée. En effet, sur le site, des services, tels le dépistage du sida, la vaccination, les soins dentaires et la médecine généale étaient offert gratuitement à la population. En fait, cette journée en est une de sensibilisation et de services qui attire les gens des communes environnantes.
Nous sommes reparties, canne à sucre à la main, vers la maison à bord de cette camionnette. Lorsque nous sommes arrivés, il était encore tôt, alors nous en avons profiter pour aller marcher toute les deux jusqu'à un grand marché d'artisanat dans la seule intention de regarder et de profiter d'un petit moment tranquille. Sur le chemin du retour, nous partagions le sentier avec les zébus, les travailleurs et les fabriquants de briques, et admirions les alentours.
Nous nous souhaitons encore bien d'autres journées comme celle-ci.
Tafanjimanji (bonne nuit).
Aujourd'hui, ce fut une journée remplie de bons moments (outre l'épisode de Johny) que nous avons tout simplement envie de vous partager. Tout d'abord, nous avions congé de classe pour se rendre à la journée mondiale de la population. Cet évènement se tenait dans une autre commune à environ 45 minutes de voitures. Alors, nous sommes parties un groupe d'enseignants, d'élèves et l'équipe de la maison sur les routes bien chaotteuses, debout dans une boîte de camion( une chance que notre mère nous a pas vu!!!!) . Nous avions eu à cet instant le réel sentiment que nous étions bel et bien en Afrique. Tout au long du trajet, nous avions une chorale (l'équipe qui nous accompagnait) qui nous sédusait par leurs chants malgaches, en plus de paysages formidables et d'une sensation soudaine de grande liberté. L'un des bons moments de notre séjour: cette simple ballade qui nous a fait découvrir les montagnes au-delà de notre village.
Une fois arrivés au site de l'exposition, qui se trouvait au milieu des montagnes et des terres agricole, nous avons monté notre petit kiosque avec une section spéciale pour le français. Notre présence attira plusieurs regards, particuliè̀rement ceux des enfants. Notre drapeau canadien et québécois, nos affiches colorées et surtout les XO ( petits ordinateurs que nous utilisons avec les enfants de l'école) ont su attirer une foule autour de notre table. Les enfants étaient très impressionnés de pouvoir faire de petits vidéos ou simplement de regarder cet objet qui leur était totalement inconnu. Notre présence à cet evènement aura aussi permis de créer des contacts pour rencontrer les membres du Ministère de l'éducation du Madagascar, avec qui nous pourrons partager notre philosophie de l'éducation et surtout présenter le projet des XO. Nous avons finalement conclu notre kiosque en racontant une histoire aux nombreux enfants et parents sur les lieux.
Après avoir tout terminé, nous sommes allées explorer le site.Nous avons rencontrer des malgaches qui ont pris soins de nous expliquer l'importance de cette journée. En effet, sur le site, des services, tels le dépistage du sida, la vaccination, les soins dentaires et la médecine généale étaient offert gratuitement à la population. En fait, cette journée en est une de sensibilisation et de services qui attire les gens des communes environnantes.
Nous sommes reparties, canne à sucre à la main, vers la maison à bord de cette camionnette. Lorsque nous sommes arrivés, il était encore tôt, alors nous en avons profiter pour aller marcher toute les deux jusqu'à un grand marché d'artisanat dans la seule intention de regarder et de profiter d'un petit moment tranquille. Sur le chemin du retour, nous partagions le sentier avec les zébus, les travailleurs et les fabriquants de briques, et admirions les alentours.
Nous nous souhaitons encore bien d'autres journées comme celle-ci.
Tafanjimanji (bonne nuit).
Troublante inaction...
Ambohitrimanjaka, 11 juillet 2008
Ce matin, nous nous sommes diriges vers la commune (hôtel de ville) pour attendre la voiture qui allait nous conduire dans la commune voisine où se tenait le rassemblement pour la journée mondiale de la population. C'était vraiment un beau matin et tout le monde chantait, comme font toujours les Malgaches. Cependant, cette atmosphère positive qui planait sur nous a vite été éteindue par l'arrivée d'une voiture où un homme furieux y débarqua. Au départ, nous pensions que c'était notre chauffeur, mais pas du tout.
Cet homme s'avança vers Johny en lui criant après, en lui tirant la chemise et en le bousculant. Nous n'y comprenions rien; surtout que l'homme s'exprimait en malgache. Pourquoi un homme de près de 250 livres s'en prenait à un adolescent de 15 ans? Et tout à coup, l'homme le frappa violemment au visage. À ce moment, nous étions profondémment déstabilisées; non pas seulement par le fait que cet homme ait frappé Johny, mais bien par la vingtaine d'hommes qui étaient sur les lieux et qui refusaient d'agir. Pourquoi personne ne se portait à la défense de ce gamin?
Et là, sans même se parler, nous sommes allées près de Johny et nous nous sommes assises à ses côtés. Pourquoi? Nous ne le savons pas vraiment. Est-ce par courage? Pas du tout, car nous savions que si cette homme décidait de s'approcher de Johny, nous allions assurément s'interposer et ainsi en subir les conséquences. Cependant, nous devions agir afin de protéger cet enfant que nous aimons tant. Dieu merci, après quelques instants, l'homme a quitté les lieux sans tenter de s'approcher à nouveau de Johny. Qu'est-ce que deux filles comme nous auraient bien pu faire pour protéger cet enfant si cet homme avait décidé de s'en approcher encore? Pas grand chose probablement, mais le sentiment d'injustice et de colère envers ces hommes passifs qui nous entouraient nous ont poussées à manifester notre désaccord face à cette situation de violence.
À la suite de ces évènements, l'émotion était palpable. L'incompréhension et la colère qui nous envahissaient nous ont poussées à questionner les adultes qui nous accompagnaient; non pas sur les raisons qui ont poussé cet homme à agir de la sorte, mais bien sur l'inaction de tous. Nous avons donc fait le malheureux apprentissage que dans la société malgache, comme dans bien d'autres également, les gens n'ont pas l'habitude de s'ingérer dans les affaires qui ne les concernent pas directement. Alors, qu'un enfant de 15 ans se fasse battre en pleine place public devant l'hôtel de ville, apparemment, ça ne concernait pas grand monde. Bon, nous n'avons pas besoin de sortir de notre pays pour faire cette malheureuse constatation, mais ce n'est pas une raison pour l'accepter. Nous croyons sincèrement qui est en notre devoir de citoyen de prendre action afin de dénoncer les injustices et de se porter à la défence de la veuve et de l'orphelin comme dirait notre mère. Ce n'est pas une question de choix, mais bien de responsabilité sociale. Ce sont probablement cette conception du citoyen ainsi que les valeurs que nos parents nous ont transmises qui nous ont amenées à agir de la sorte ce matin, mais nous croyons tout simplement que c'est le gros bon sens.
Nous avons décidé de vous partager cette mésaventure, non pas pour inquiéter nos parents, ni pour nous prouver à vous, mais bien pour vous amener à vous remettre en question face à notre rôle de citoyen.
En espérant avoir susciter une réflexion...
Ce matin, nous nous sommes diriges vers la commune (hôtel de ville) pour attendre la voiture qui allait nous conduire dans la commune voisine où se tenait le rassemblement pour la journée mondiale de la population. C'était vraiment un beau matin et tout le monde chantait, comme font toujours les Malgaches. Cependant, cette atmosphère positive qui planait sur nous a vite été éteindue par l'arrivée d'une voiture où un homme furieux y débarqua. Au départ, nous pensions que c'était notre chauffeur, mais pas du tout.
Cet homme s'avança vers Johny en lui criant après, en lui tirant la chemise et en le bousculant. Nous n'y comprenions rien; surtout que l'homme s'exprimait en malgache. Pourquoi un homme de près de 250 livres s'en prenait à un adolescent de 15 ans? Et tout à coup, l'homme le frappa violemment au visage. À ce moment, nous étions profondémment déstabilisées; non pas seulement par le fait que cet homme ait frappé Johny, mais bien par la vingtaine d'hommes qui étaient sur les lieux et qui refusaient d'agir. Pourquoi personne ne se portait à la défense de ce gamin?
Et là, sans même se parler, nous sommes allées près de Johny et nous nous sommes assises à ses côtés. Pourquoi? Nous ne le savons pas vraiment. Est-ce par courage? Pas du tout, car nous savions que si cette homme décidait de s'approcher de Johny, nous allions assurément s'interposer et ainsi en subir les conséquences. Cependant, nous devions agir afin de protéger cet enfant que nous aimons tant. Dieu merci, après quelques instants, l'homme a quitté les lieux sans tenter de s'approcher à nouveau de Johny. Qu'est-ce que deux filles comme nous auraient bien pu faire pour protéger cet enfant si cet homme avait décidé de s'en approcher encore? Pas grand chose probablement, mais le sentiment d'injustice et de colère envers ces hommes passifs qui nous entouraient nous ont poussées à manifester notre désaccord face à cette situation de violence.
À la suite de ces évènements, l'émotion était palpable. L'incompréhension et la colère qui nous envahissaient nous ont poussées à questionner les adultes qui nous accompagnaient; non pas sur les raisons qui ont poussé cet homme à agir de la sorte, mais bien sur l'inaction de tous. Nous avons donc fait le malheureux apprentissage que dans la société malgache, comme dans bien d'autres également, les gens n'ont pas l'habitude de s'ingérer dans les affaires qui ne les concernent pas directement. Alors, qu'un enfant de 15 ans se fasse battre en pleine place public devant l'hôtel de ville, apparemment, ça ne concernait pas grand monde. Bon, nous n'avons pas besoin de sortir de notre pays pour faire cette malheureuse constatation, mais ce n'est pas une raison pour l'accepter. Nous croyons sincèrement qui est en notre devoir de citoyen de prendre action afin de dénoncer les injustices et de se porter à la défence de la veuve et de l'orphelin comme dirait notre mère. Ce n'est pas une question de choix, mais bien de responsabilité sociale. Ce sont probablement cette conception du citoyen ainsi que les valeurs que nos parents nous ont transmises qui nous ont amenées à agir de la sorte ce matin, mais nous croyons tout simplement que c'est le gros bon sens.
Nous avons décidé de vous partager cette mésaventure, non pas pour inquiéter nos parents, ni pour nous prouver à vous, mais bien pour vous amener à vous remettre en question face à notre rôle de citoyen.
En espérant avoir susciter une réflexion...
jeudi 10 juillet 2008
Une réussite à partager: Johny!
Ambohitrimanjaka, 10 juillet 2008.
Johny est un jeune homme de 15 ans qui est sorti du système scolaire sans même avoir complété son primaire. En effet, il s'est fait engagé comme homme à tout faire au sein d'une famille afin d'aider ses parents sur le plan financier.
Simultanément à notre arrivée, Manitrala a décidé de donner une chance à ce jeune homme qui avait perdu tout espoir de se créer un avenir à sa couleur, selon ce qu'il souhaitait. Alors, Johny habite la même maison que nous et partage la même table que nous. Il est classé dans le groupe des élèves du primaire. Cependant, Johny en veut plus; il nous a donc demandé d'assister aux cours de niveau secondaire, tant en français qu'en anglais. La motivation et la curiosité que ce jeune homme démontre sont tout simplement remarquables. Est-ce pour nous qui lui avons donné le goût d'apprendre? Est-ce le fait que Manitrala le pousse à aller à l'école a déclencher ce désir d'apprendre? Nous ne le croyons pas. Nous pensons tout simplement que Johny a compris la chance qu'il avait d'avoir accès à ce droit que tous les enfants devraient avoir: celui d'apprendre. Johny représente un grand élément de motivation pour nous et les progrès qu'il fait nous poussent à poursuivre ce pourquoi nous sommes ici: partager notre savoir.
En espérant que beaucoup d'autres Johny auront cette deuxième chance de bâtir leur vie à leur image.
Johny est un jeune homme de 15 ans qui est sorti du système scolaire sans même avoir complété son primaire. En effet, il s'est fait engagé comme homme à tout faire au sein d'une famille afin d'aider ses parents sur le plan financier.
Simultanément à notre arrivée, Manitrala a décidé de donner une chance à ce jeune homme qui avait perdu tout espoir de se créer un avenir à sa couleur, selon ce qu'il souhaitait. Alors, Johny habite la même maison que nous et partage la même table que nous. Il est classé dans le groupe des élèves du primaire. Cependant, Johny en veut plus; il nous a donc demandé d'assister aux cours de niveau secondaire, tant en français qu'en anglais. La motivation et la curiosité que ce jeune homme démontre sont tout simplement remarquables. Est-ce pour nous qui lui avons donné le goût d'apprendre? Est-ce le fait que Manitrala le pousse à aller à l'école a déclencher ce désir d'apprendre? Nous ne le croyons pas. Nous pensons tout simplement que Johny a compris la chance qu'il avait d'avoir accès à ce droit que tous les enfants devraient avoir: celui d'apprendre. Johny représente un grand élément de motivation pour nous et les progrès qu'il fait nous poussent à poursuivre ce pourquoi nous sommes ici: partager notre savoir.
En espérant que beaucoup d'autres Johny auront cette deuxième chance de bâtir leur vie à leur image.
Inscription à :
Articles (Atom)