samedi 9 août 2008

L'heure est au bilan



Ambohitrimanjaka, 8 août 2008

Au terme de cette dernière journée avant notre départ, nous voulions prendre un court temps de réflexion afin de conclure adéquatement ce périple. Il est clair qu'une fois au Québec, nous aurons des répercusions de cette expérience à vous partager, mais il était important de faire un premier bilan officiel avant de quitter cette grande île.

Dans un premier temps, au cours de ces sept semaines passées dans ce pays, nous avons pu observer que le Madagascar était encore un pays en développement et que l'appui international sera nécessaire à son évolution. Effectivement, nous croyons que le pays a besoin de mesures mieux adaptées à ses conditions de vie et devra ainsi aller puiser les solutions ailleurs que dans leur ancienne métropole, la France. Tous les organismes de coopération internationale aurait beaucoup à faire en ces lieux. Par contre, ce que l'île doit développer avec ces organismes sont des ententes et des appuis financiers à long terme afin d'assurer un véritable développement.

Ensuite, si le Madagascar souhaite attirer davantage de touristes sur son île, il devra mieux développer son industrie touristique. Ce que nous entendons par cette affirmation est que le pays n'offre pas de parcours sécuritaire et abordable pour une clientèle extrêmement importante de l'industrie touristique, soit les backpackers (ces jeunes voyageurs à petits budgets). Sans aucun doute, Madagascar est un pays possédant beaucoup d'attraits qui auraient tout à charmer les voyageurs, et non seulement ces riches Européens venant profiter du pittoresque paysage des côtes ou pire, de la beauté de la jeunesse malgache. Bref, plusieurs recommandations seraient à formuler en ce sens, mais nous souhaitons diriger note article vers un ton beaucoup plus positif, soit sur ce que nous retirons de cette expérience de vie.
Tout d'abord, nous avons appris à faire une meilleure gestion des risques et des situations. En effet, en voyage, plusieurs imprévus surviennent, mais il faut savoir s'adapter en analysant la situation et ainsi trouver une solution afin de continuer à être actif. Si nous voulions atteindre tous nos objectifs, nous devions être autonomes et ne pas toujours dépendre des autres.

De plus, il est clair que nous avons renforcé notre confiance en soi et en nos idées. À plusieurs reprises, nous nous sommes faites demandées ce que nous pensions du pays, de l'organisation d'une telle activité, de l'administration de la commune, du système éducatif, etc. et nous devions alors s'exprimer en toute franchise sur le sujet. Également, nous devions présenter nos suggestions et commentaires avec tact et considérant toujours la vision ou l'opinion de l'autre afin de construire sur celui-ci.

Également, nous avons découvert que la plus grande richesse d’une telle expérience se trouve en la relation créée avec les gens du milieu. De fait, nulle expérience de voyage touristique ne nous aurait donné l’opportunité d’entrer en contact de manière aussi réelle et familière avec les Malgaches. Ces gens nous ont permis de découvrir non seulement une culture, mais également un pays et un peuple. Ces contacts vont bien au-delà des photos et souvenirs que nous ramenons avec nous au pays ; ils sont au cœur même de l’expérience que nous avons vécue et feront partie inévitablement de nos récits de voyage. Ces adresses et coordonnées que nous ramenons au Québec ne sont pas qu’éphémères, mais sont le signe d’un partenariat futur possible et durable ainsi que d’amitié.

Finalement, voici en rafale les répercussions directes de notre expérience :

Nous sommes maintenant des pros dans le lavage du linge à la main.

Nous avons acquis une technique très scientifique afin de réussir à se laver avec un peu moins de 4 litres d’eau.

Nous sommes retombées en amour avec cette chanteuse nommée Céline Dion qui joue sans cesse dans ce pays.

Nous avons développé une tolérance à la poussière que produit cette terre rougeâtre des hautes-terres.

Nous sommes maintenant en admiration envers Internet haute-vitesse dû à la lenteur du système mis en place ici.

Nous avons appris à vivre la proximité des taxis-brousse et nous avons développé un haut niveau de tolérance envers les transports et le réseau routier québécois.

Nous avons acquis une capacité à s’endormir malgré les hurlements des chiens et des coqs qui sont sur le snooze toute la nuit en nous criant par la tête que c’est supposément le temps de se lever.

Et nous avons appris à dire non à ces nombreuses offres des marchands qui tentent par tous les moyens de nous vendre un produit que nous n’avons pas besoin ; alors attention aux colporteurs à notre retour.

Bref, nous quittons ce pays en ayant en mémoire mille et une histoires, anecdotes et expériences à raconter. Nous sommes pleinement satisfaites et comblées du périple que nous avons vécu au Madagascar, mais particulièrement au sein de la commune d’Ambohitrimanjaka. Nous considérons cette expérience comme étant unique et extrêmement signifiante dans notre parcours de vie. Nous vous encourageons à vous permettre de vivre une telle aventure, car les conséquences de celle-ci vont bien au-delà de la mission que vous réaliserez.

Merci de nous avons suivi et encourager tout au long de cette mission de coopération internationale !

vendredi 8 août 2008

La beauté naturelle au rendez-vous



Ambohitrimanjaka, 7 août 2008.

Aujourd’hui, nous avions invité M. Louis de Gonzague à passer la dernière journée de liberté en notre compagnie. Nous avons donc quitté la commune à 07h00 ce matin afin de se diriger à Tana où nous lui avions donné rendez-vous. La première destination de la journée a été le Collège catholique St-Michel où il a travaillé plusieurs années. Ce collège est bien sûr privé, mais il est surtout formidable. Sa construction rappelle l’architecture gothique du Moyen âge et représente en soi un élément du patrimoine par sa beauté. Les 2 500 élèves qui fréquentent cette école ont vraiment une très grande chance, car les installations sportives et les espaces verts qu’offre cette institution sont tout simplement remarquables.

Ensuite, nous sommes allés au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza qui se trouve en plein cœur de Tana. Cependant, une fois franchis la porte d’entrée, nous avions l’impression d’être en plein cœur de la forêt tropicale. Nous avons donc eu l’occasion de côtoyer des tortues de mer, des serpents, des lémuriens ainsi que la magnifique flore associé à ce type de forêt. Cette visite nous a permis de réaliser notre dernier objectif qui se trouvait sur notre liste : voir des lémuriens et principalement le maki. Nous quitterons donc ce pays sans aucun regret.

Après la visite du zoo, Louis a voulu nous faire visiter son lieu de travail qui se trouve sur un gigantesque domaine appartenant aux Jésuites. Il agit à titre de responsable d’une maison qui accueille les frères Jésuites malades ou à la retraite. Sa formation universitaire en nursing lui permet de fournir des soins médicaux à ces gens, mais sa très grande capacité d’écoute et son formidable sens de l’humour apportent beaucoup à ces personnes âgées. Le domaine représente représentait un véritable paradis pour nous. Effectivement, la végétation, les grands espaces verts et les jardins de fleurs, de légumes et de fruits nous entouraient et créaient un environnement des plus serein. De plus, nous avons eu la chance de déguster des bibasses et de citrons que les jardiniers nous ont gentiment cueillis du haut de ces arbres fruitiers.

Enfin, nous avons mis un terme à cette journée en nature afin de revenir à Ambohitrimanjaka et ainsi finir nos bagages pour samedi. Effectivement, notre emploi du temps très chargé de vendredi ne laissera que très peu de moments libres. Depuis la fin de notre mission d’enseignement, nous sentons l’appel de la belle province s’intensifier de jour en jour.

jeudi 7 août 2008

Un développement futur : nos suggestions



Ambohitrimanjaka, 6 août 2008.

Ce matin, nous avons profité de notre premier avant-midi de congé scolaire pour terminer de prendre les photos de notre village. Alors, nous nous sommes baladées pour tenter de prendre en images les plus beaux coins de celui-ci.

Ensuite, nous nous sommes rendues à la commune afin de préparer la salle communautaire pour la présentation du film Madagascar. Évidemment, ce n’était pas un cinéma maison qui avait été mis à notre disposition, mais bien un simple petit téléviseur devant lequel plus d’une centaine de petites têtes se sont entassées afin de visionner le film. Les élèves étaient très nombreux et les curieux y étaient tout autant. En effet, plusieurs jeunes de la commune, autres que nos élèves, ont demandé d’assister à cette représentation. Ceci nous a amené à réfléchir sur la nécessité de nommer un technicien/ responsable des loisirs au sein de la communauté afin d’occuper ces nombreux jeunes qui errent les rues de ce village au cours des vacances.

Après la représentation du film, les membres de l’administration de la commune ont pris la parole devant l’auditoire afin de nous remercier de notre travail au cours de l’été et de notre participation à la vie communautaire. Également, ils nous ont invité à se joindre à eux pour un goûter où nous avons eu l’opportunité d’échanger avec les personnes les plus influentes de ce village. Nous en avons donc profité pour formuler différents souhaits quant aux changements à apporter dans l’organisation de la commune, pour proposer quelques suggestions pour améliorer leur partenariat avec l’école de l’ASA et pour échanger nos coordonnées pour un partenariat futur entre le Canada et le Madagascar.

Par la suite, nous sommes retournées à la maison pour effectuer notre dernière rencontre avec les enseignants. Le but de cette réunion était de nous permettre de faire le bilan de nos observations sous forme de recommandations futures. Nous avons ainsi suggéré différents outils et méthodes aux enseignants afin de faire une meilleure gestion de leur classe, de rendre leur enseignement plus dynamique, de construire un programme plus signifiant pour les jeunes et enfin, de rendre l’évaluation plus concrète et plus bénéfique pour les élèves. Les enseignants ont écouté avec beaucoup d’intérêt nos propositions et commentaires, car au Madagascar, la formation des maîtres possède encore de nombreuses lacunes. Donc, ils voyaient en cet échange une chance d’approfondir leurs connaissances en pédagogie et de se familiariser avec de nouvelles façons de faire. Également, nous avons profité de ce dernier moment avec eux pour les féliciter de leur dévouement envers ces élèves et leur famille et de souligner l’importance de leur rôle au sein de la commune. Effectivement, ces enseignants représentent des ressources et des modèles très signifiants pour ces jeunes en développement et pour ces parents désireux d’améliorer le sort de leur enfant.

Enfin, cette journée a été une excellente occasion de formuler nos souhaits et nos espoirs pour le futur et de contribuer, de manière modeste, au développement de ce village. Toutes les observations que nous avons réalisées au cours de l’été représenteront des éléments importants dans la préparation des stagiaires Québécois qui poursuivront notre mission l’an prochain. En effet, l’association AMIE de la ville de Québec permettra à 8 jeunes adultes de vivre une expérience de coopération internationale au sein de cette même commune l’été prochain. Nous tenterons donc de les préparer du mieux possible à la réalité qui les attendra une fois sur place ainsi qu’au rôle qu’ils pourront joué dans les différentes sphères de la communauté d’Ambohitrimanjaka. Ce futur stage contribuera à poursuivre ce que nous avons débuté et à donner forme à différentes idées que nous n’avons pas eu l’occasion de développer au cours de la durée de notre périple, faute de ressources ou de temps. Nous sentons donc que nous pourrons réinvestir nos connaissances et notre expérience de terrain de manière très concrète à notre retour au Québec et ainsi donner un nouveau sens à notre partenariat avec la commune d’Ambohitrimanjaka.

mercredi 6 août 2008

La dernière journée d’école…





Ambohitrimanjaka, 5 août 2008.

Aujourd’hui, nous avons dispensé nos derniers cours aux enfants, mettant ainsi fin à notre programme d’enseignement et à notre mission. Au terme de ces 6 semaines passées en leur compagnie, nous avions naturellement développé un profond lien d’attachement envers ces jeunes si désireux d’apprendre. Sans vouloir prendre un ton nostalgique, il est certain que cette journée représente beaucoup pour nous. Nous nous souviendrons donc des sourires de ces enfants, de leur intérêt et de leur énergie, de leur curiosité et de leur plaisir à apprendre et ce, même pendant leurs vacances.

Nous quittons donc cette salle de classe fières d’avoir fait cheminer ces jeunes et de les avoir accompagné dans leur découverte. Notre plus grande réussite est, sans aucun doute, d’avoir réussi à créer un climat d’apprentissage où le plaisir et la flexibilité étaient au rendez-vous. En effet, nous croyons sincèrement que le plaisir joue un rôle clé quant au niveau d’investissement des élèves et c’est ce que nous avons pu observer au cours de cette expérience d’enseignement. Chaque jour représentait un nouveau défi et nous avons réussi à terminer chacune de ces journées sans aucun regret. Nous avions un désir de stimuler ces jeunes et nous avons réussi. Il est clair que notre présence dans leur vie et dans leur cheminement scolaire n’aura été qu’éphémère, mais ces élèves et cette expérience de coopération internationale occuperont une très grande place dans nos souvenirs et notre vie. Alors merci à tous ces élèves pour toutes ces émotions qu’ils nous ont fait vivre au cours de ce voyage, car c’est effectivement eux les véritables acteurs de ce périple.

Après les cours, nous sommes parties au marché d’artisanat près de la maison acheter nos derniers souvenirs de notre passage au Madagascar. Nous avions prévu de revenir à pieds à la maison, soit à 40 minutes de marche, quand nous avons croisé « Miel », un ami d`Ambohitrimanjaka. Il nous a donc offert d’embarquer sur sa petite moto avec nos bagages et les siens. C’est à cet instant que nous avons réalisé que nous étions maintenant bien intégré à la culture malgache car c`était véritablement impensable d’embarquer trois sur ce petit véhicule. Nous nous sommes tout de même rendues à la maison...ne t’inquiète pas maman, à la vitesse que ce petit moteur pouvait nous traîner, il n’avait aucun danger. Toute qu`une aventure !

mardi 5 août 2008

Miroir sur notre société


Ambohitrimanjaka, 4 aout 2008

Aujourd'hui, nous avons eu la visite de M. Louis De Gonzague qui est venu rencontrer les enfants et découvrir l'école où nous enseignons. Nous avions rencontré M. De Gonzague au Québec quelques jours avant notre départ via un contact commun à l'Université Laval. Il était sur le point de terminer sa maîtrise en théologie et il est maintenant de retour dans la capitale de son pays natal, soit le Madagascar. Nous avons donc décidé de mettre de côté les activités que nous avions prévues avec les jeunes aujourd'hui afin de faire place à une discussion interculturelle. Effectivement, nous ne pouvions passer à côté de l'opportunité de faire présenter notre pays, mais principalement notre province, par un Malgache qui avait séjourné 2 ans au Québec. Évidemment, il a accepté avec grand plaisir cette invitation.

Cette présentation a été des plus enrichissante, tant pour les élèves que pour nous. Entendre le portrait de notre culture et de notre société de la bouche d'un homme qui a visité une dixaine de pays jusqu'à maintenant a été extrêmement fascinant. Sa grande culture et sa connaissance de notre histoire a bien sûr contribué à capter l'attention des élèves tout au long de la période. Effectivement, notre curiosité ainsi que celle des élèves étaient à son maximum et nous nous sommes même faites prendre au jeu en posant des questions à notre tour. Le but de cette rencontre était non seulement de présenter le Canada aux élèves (nous l'avions déjà fait lors de la première semaine), mais également de faire réfléchir ces derniers sur les différences entre leur pays et le nôtre, de les questionner sur les changements qu'ils voudraient apporter dans leur société. Cette présentation, réalisée avec brio par M. De Gonzague, a permis aux élèves de comparer deux cultures, deux modes de vie, de voir qu'il y a d'autres façons de faire, d'autres possibilités dans le monde. Cette période d'échange avec les élèves a été un grande réussite, tant chez les élèves du primaire que pour les élèves du secondaire.

Enfin, nous avons terminé notre journée en acceptant une invitation chez le pasteur de notre commune. En effet, il souhaitait, avec sa famille, nous recevoir à dîner avant notre départ afin de nous remercier pour le travail que nous avons fait auprès des enfants de la commune. Nous avions accepté par respect du protocole, mais cette soirée s'est avérée très divertissante et très intéressante. Bref, notre journée a été bien remplie et nous n'avons pas vu le temps passé.
Bonne nuit et nous serons de retour, dans 6 dodos, dans notre cher Québec que nous apprenons à apprécier de plus en plus au cours de nos voyages.

lundi 4 août 2008

La grande messe

Tana, 3 août 2008


En ce jour du Seigneur, il était bien évident que nous nous devions d'aller prier quelques instants avec la famille. Tous les premiers dimanches du mois, la famille élargie se rejoint au village natal de la femme à Alain pour la célébration à l'Église protestante. Sans vouloir faire un résumé de la messe, disons seulement qu'elle était longue, trop longue. 4 heures, 4 heures de longs discours et d’interminables lectures. Nous aurions bien voulu refuser cette invitation d'aller à l'Église ce matin, mais c'était quelque peu déplacer de notre part et en même temps, quoi de mieux pour s’imprégner à la culture Malgache.

Après cette messe beaucoup trop longue qui avait grugée plus de la moitié de notre journée, nous sommes revenues à Tana pour le déjeuner. Effectivement, après une célébration aussi intense, nous partagions tous le même besoin de combler notre faim. Alain nous a donc proposé d'aller goûter aux fruits de mer du Madagascar dans un petit resto très sympathique se situant dans la grande capitale. Après ce super déjeuner qui venait de mettre un peu de joie en cette journée, vous comprendrez qu'il était trop tard pour se rendre au zoo et ainsi voir le parc des Lémuriens. Nous avons donc décidé́ d'aller visiter une base de plein air qui est située à environ 25 km à l'ouest de Tana où nous avons marché et admiré le paysage tout simplement. Nous avons même eu droit à un petit Karaoké Malgache. Cette petite promenade a très bien conclue notre fin de semaine.

Maintenant de retour à la maison de Manitrala, nous avons un constat à faire: la foi des Malgache est vraiment très grande pour qu'ils acceptent d'investir plus de la moitié de leur seule journée de congé hebdomadaire au Seigneur...Ce sont de telles traditions qui nous donnent parfois l’impression de retourner dans l’histoire du Québec où la religion était à la base de tout! Cette connaissance de notre passé nous permet de mieux comprendre cette situation et de nuancer notre opinion à ce sujet.

Prison break...


Antananarivo, 2 août 2008.


Nous voici donc à la fin de notre première journée chez Alain. Ce matin, nous nous sommes occupées de Tina, l'enfant d'Alain, car les deux parents travaillaient jusqu'à midi. Conclusion de cet avant-midi: Tina est un enfant très, très actif et nous avions très très hâte de le sortir de son petit appartement, chose que nous avons faite en après-midi. Effectivement, immédiatement après le dîner, la femme à Alain nous a amené́ au marché 67, l'un des plus grand marché d'artisanat au Madagascar. Là-bas, les touristes peuvent trouver de tout pour les satisfaire: peintures, instruments de musique, diverses œuvres en bois, pierres précieuses, bijoux, épices, tissus, etc. Bref, il y en a pour tous les budgets et les vendeurs sont prêts à tout pour vendre leurs produits. Il a même un vendeur qui nous a suivi pendant près de trente minutes pour nous vendre de la vanille...ouf! Nous avons donc eu, encore une fois, l'occasion de mettre en pratique nos talents de marchandeuses en tentant d'obtenir les meilleurs prix possibles pour nos fameux tamtams que nous voulions tant acheter. Nous sommes donc revenues chez Alain avec deux tamtams magnifiques. Nous aurions bien voulu acheter des souvenirs pour chacun de vous, mais les moyens financiers ne nous le permettent pas. Alors, vous devrez vous contenter de nos récits de voyage et des photos que nous vous partagerons avec grand plaisir à notre retour.


Et ensuite, la soirée; une soirée que nous avons passée seules et en toute simplicité́. En effet, Alain avait une importante réunion de famille ce soir, alors il nous a proposé de rester à la maison ou d'aller se promener en ville; proposition que nous avons acceptée avec joie. Nous allons peut-être vous sembler pathétiques, mais ce quee nous avons eu la chance de faire cela remonte à environ 1 mois avant notre départ pour le Madagascar, alors nous pouvons vous dire que nous étions enchantées de "devoir" demeurer à la maison où il y a tous les appareils nécessaires pour nous permettre de s'organiser une belle soirée cinéma. Nous voici donc presqu'à la fin de la deuxième saison de Prison break, saison que nous avons visionnée de manière intense toute la soirée. Après ces 4 heures d'inactivité́, nous voilà pleinement satisfaites de notre journée et prêtes à aller se coucher.
nous voulions le plus faire en cette soirée était de visionner un bon film à la télévision. La dernière fois qu


Donc, bonne nuit et, en passant, nous sommes à la recherche de la 3ieme saison de Prison break pour notre retour: est-elle déjà̀ disponible ???

Woodstock en plein Madagascar...

Tana, 1er août 2008


Nous sommes parties vers 20h00 ce soir pour aller passer la fin de semaine chez la famille à Alain. Nous qui pensaient que la soirée serait tranquille, au contraire; nous sommes parties à la découverte du Tana Moon Light. À bord « du jeep », nous avons sillonné les rues de la capitale et avons pu constater l'esprit de fête des Malgaches. Les rues bondées de jeunes, la musique, les bières traînant un peu partout; on se serait cru à la St-Jean Baptiste sauf qu'eux, c'est ainsi chaque week-end. Alain a voulu, par la suite, nous faire goûter à leur pizza malgache soit la Gastro pizza. Cette chaîne de restauration rapide spécialisé dans la pizza vous en offre une en près de 5 minutes, c'est un peu leur McDonald. Quelques minutes plus tard, nous étions tous dans le jeep à boire de la bière et à manger de la pizza en plein stationnement...la belle vie quoi! Pour ceux et celles qui se demandent où nous avons pris notre bière et bien imaginez-vous donc que dans ce coin de la ville, les stationnements sont pleins à craquer et des vendeurs de bières circulent de voiture en voiture pour en vendre aux consommateurs. Nous nous retrouvons donc à avoir une centaine de personnes qui profitent de ce vendredi soir assis dans leur boîte de pick-up ou dans leur coffre d'automobile ou encore assis sur ou dans leur voiture, bière à la main. Chacun s'invente donc DJ en gérant la musique de leur radio...un vrai Woodstock!!!

Vers 23h00, Alain nous a amené́ dans deux bars qu'ils fréquentent régulièrement. L'un qui est davantage fréquenté́ par les gens des côtes et les touristes, et l'autre par les gens des hautes-terres. Rien de très différent de bars de Québec, au contraire, on y retrouvait une ressemblance musicale, vestimentaire et bien sur une clientèle semblable. Pour continuer sur la clientèle, nous avons été́ malheureusement dégoûtées de constater le nombre de vieux riches français qui venait dans cette ancienne colonie française à la recherche de jeunes filles qui pourraient les divertir le temps de leur séjour. L'un profite de la jeunesse et de la vulnérabilité de ces jeunes filles qui ont à peine 18 ans, tandis qu'elles, profitent de leur argent. Un triste cercle vicieux qui est visible un peu partout en ville.

Cependant, nous avons passé une très belle soirée et nous nous souviendrons de cette ambiance extraordinaire qui régnait dans ce stationnement où nous avons dégusté une pizza et une bière dans un jeep, les portes ouvertes et notre musique de radio de char se mêlant à celle des voitures voisines...quel bon moment!

vendredi 1 août 2008

Une activité d'orientation pas comme les autres




Ambohitrimanjaka, 31 juillet 2008

Aujourd'hui, nous avons organisé une courte activité d'orientation pour les élèves débutants et de niveau primaire. En fait, l'objectif était qu'ils puissent mettre en pratique ce qu'ils avaient appris en lien avec les directions, l'orientation ainsi que les directives pour se déplacer d'un point A au point B. La langue de communication était bien sûr le français et uniquement le français, car si la langue malgache faisait son apparition, l'équipe avait automatiquement des points de pénalité. Cette activité, quoi qu'un peu chaotique par moment, à cause de l'excitation des enfants, fut très drôle, tant pour les observateurs que pour les participants.

Ensuite, nous avons réalisé notre avant-dernière série d'ateliers avec les élèves de niveaux secondaire et technique. Plus le temps avance et plus le fonctionnement de ces ateliers est intégré par les élèves ce qui élimine toute perte de temps. Ils ont également améliorer leur jugement critique envers leur niveau de compétence et ceci est visible par la qualité et la justesse de leur autoévaluation. À la suite de cette expérience très concrète, nous croyons de plus en plus en cette méthode d'évaluation, car elle contribue à rendre l'apprenant plus conscient de ses apprentissages et ainsi plus responsable de sa réussite. Effectivement, au terme de ces séries d'ateliers, seul l'élève pourra être tributaire de ses progrès, car seuls son implication et son investissement lui auront permis d'évoluer au cours des différentes activités d'apprentissage proposées.

Nous voilà donc au terme de cette dernière journée du mois de juillet. Il ne demeure que 4 jours de classe avant la fin de notre mission. Plusieurs activités et rencontres sont à notre programme d'ici notre départ, mais la fin de cette mission, ce pour quoi nous sommes ici, représente un élément trés significatif pour nous. Nous tenterons donc d'écrire un bilan de cette expérience d'enseignement que nous publirons mardi soir prochain, soit lors de notre denière journée d'enseignement réel avec les jeunes. Par la suite, nous vous donnerons une pause de ces réflexions pédagogiques qui lassent peut-être certains d'entre vous pour faire place à un bilan de voyage.

Note: Nous quittons pour la fin de semaine afin de visiter le plus grand marché d'artisanat du Madagascar et pour voir les petits Lémuriens. Nous serons avec Alain toute la fin de semaine et nous vous publierons notre compte rendu dimanche soir. Bonne fin de semaine...