mercredi 30 juillet 2008

Tout ça pour les baobabs...




Morondave, 26 juillet 2008.

Sommes-nous complètement folles d'avoir fait plus de 650 km uniquement pour voir un arbre? Sommes-nous folles d'avoir fait 17 heures de taxi-brousse pour voir un gros tronc avec un panache formé de quelques branches au sommet? Oui, mais c'est probablement l'occasion d'une vie, puisque nous n'aurons peut-être jamais la chance de revoir cette merveille naturelle.

Mais avant de vous parler de cette merveille que nous irons visiter à l'aube demain matin, nous ne pouvions nous empêcher de vous partager notre aventure en taxi-brousse, car elle fut, comme toutes nos expériences de taxi-brousse antérieures, une belle épreuve. Certaines de nos stratégies ont fonctionnées, telles les sacs de couchage, notre lunch, les gravols,etc. Cependant, la route pour atteindre la côte ouest n'est tout simplement pas une route. Nous nous expliquons. Les premiers 250 km, jusqu'à Antsirabe, sont semblables à la route de la côte est, soit des routes très sinueuses en montagnes, mais goudronnées. Donc, il est possible de dormir. Mais après ce premier tronçon de route, nous avons eu l'heureuse surprise de constater que les routes se transformaient en sentier qui avait été creusés par les nombreuses charettes qui y passent à tous les jours. Alors là, bienvenue dans le monde du rallye où nous aurions bien pris un casque afin de nous permettre de déposer notre tête à un endroit sans se faire assommer à la prochaine bosse. Au début, notre positivisme et notre fatigue nous poussent toujours à en rire et à trouver la situation absurde. Par contre, après quelques temps, nous devions nous rappeller les motivations profondes qui nous ont poussées à faire tout ce chemin. Les quelques 8 heures de rallye que nous avons faites ne peuvent s'oublier et passent sans aucun doute au sommet de nos expériences les plus intenses dans le domaine du transport.

En plus, après Antsirabe, les routes étaient principalement composées de terre et de sable ce qui a créé une espèce de tempête désertique à l'intérieur du taxi-brousse...hihihi!!! Tous étaient maintenant de la même couleur, respiraient le même air très lourd qui emplissait nos poumons de matières qui feront probablement vieillir ceux-ci de quelques années, tous portaient le foulard au visage et personne n'osait parler, de peur de s'étouffer. C'était vraiment une belle et formidable expérience de groupe.

Par contre, lorsque le soleil s'est levé, au même moment que la réalité des paysans que nous croisions sur notre route, nous savions pourquoi nous nous étions convaincues de vivre cette aventure. Lorsque le soleil a redonné la riche couleur rouge à la terre qui compose ces formidables montagnes et qu'il nous a permis de découvrir les nombreuses plantations de canne à sucre qui ornaient le bord de notre sentier, nous savions que nous devions remettre en perspective cette expérience de taxi-brousse qui nous rendait profondément nostalgique le confort de nos transports canadiens. Et finalement, lorsque la plaine côtière nous a fait découvrir nos premiers baobabs isolés au milieu de rizières et de plantations, nous n'avions plus aucun doute sur la nécessité d'être venues en ces lieux.

Arrivées à Morondave, nous avons trouvé notre hôtel et Néné, l'enseignant qui nous accompagne, a quitté la ville pour se rendre dans un petit village pas très loin d'ici afin de voir quelques membres de sa famille. Nous en avons profité pour se rendre sur la plage afin d'admirer le calme du canal de mozambique, ses nombreux pêcheurs et ses voiliers et ses goélettes qui sillonnent ses eaux. Pour bien terminer notre journée sur la côte, nous avons assisté à un maginfique coucher de soleil sur la plage, tout pour nous séduire. Enfin, nous avons réservé notre taxi pour demain. Nous quitterons donc Morondave à 4h00 du matin pour atteindre l'allée de baobabs avant le lever du soleil. Ceci ajoutera de la richesse à la beauté naturelle de ce paysage. Nous nous couchons donc avec beaucoup d'espoir pour ce moment tant attendu que représente la journée de demain.

Plus que 15 dodos avant notre retour

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