mercredi 30 juillet 2008

Choc culturel ?!?

Ambohitrimanjaka, 30 juillet 2008.

À quelques jours de la fin de notre aventure malgache, nous nous sommes questionnées sur le terme choc culturel. Effectivement, à la suite des formations que nous avons suivies et des lectures que nous avons réalisées avant notre départ, nous croyons essentiel de prendre un temps pour aborder ce sujet, car il était toujours à l'honneur.

Tout d'abord, qu'entend-t-on par choc culturel? Le choc, par sa définition, se qualifie par une rencontre violente entre deux corps, par une violente perturbation. Et la culture dans tout cela? Elle peut se définir par l'ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Donc, par déduction, il nous est permis de conclure que le choc culturel est en fait une confrontation assez vive entre deux conceptions du monde.

Maintenant que nous avons considéré la définition du terme, il est temps de se poser la question suivante:" avons-nous vécu un choc culturel au cours de notre aventure?".

Il est évident que nous avons été confrontées à des différences culturelles importantes dont nous vous avons communiqué via les billets sur notre blogue. Prenons la conception du temps, par exemple, auquelle nous nous sommes heurtées à plusieurs reprises au cours de l'été. Cependant, pouvons-nous parler d'un choc culturel? Non, du moins nous ne le croyons pas. Alors pourquoi? En mettant en perspective notre séjour, nous pouvons émettre quelques hypothèses qui peuvent répondre à cette interrogation.

Premièrement, nous avons été acceuillies par une famille qui a pu nous offrir une chambre juste à nous. Dès le départ, nous savions que c'était un grand privilège et que celle-ci pourrait à divers moments nous servir de petit cocon bien à nous.

Deuxièmement, nous sommes parties avec beaucoup d'enthousiasme et peu d'attentes. Ainsi, en aucun temps, nous pouvions être déçues de la tournure du projet, au contraire, nous ne pouvions qu'être stimulées par les différents défis qui se présentaient à nous.

Ensuite, les nombreux camps d'été que nous avons fait dans le passé nous ont permis de développer une assez bonne capacité d'adaptation et nous en sommes très conscientes présentement. Il est clair que nous avons fait appel à cette compétence à maintes reprises au cours de notre périple.

Également, nous avions apporté notre petite tortue voyageuse, Patachon, qui nous accompagne dans nos différentes aventures. Bon, en fait, c'est une simple mascotte, mais inconsciemment, elle nous a permis de retomber en enfance à quelques reprises en intervenant dans notre voyage. Bon, nous avouons que c'est notre petit côté quétaine, mais nous en sommes fières.

De plus, notre intention de partager publiquement notre voyage sur le web via un blogue pour les curieux, amis, familles et principalement pour nous, nous a permis de remettre en perspective ce que nous vivions. Cette expérience nous a demandé beaucoup de discipline personnelle et plusieurs heures de sommeil ont été sacrifiées (car nous n'avions accès à l'ordinateur qu'en plein coeur de la nuit), mais elle nous a poussé à questionner ce que nous observions, à jouer à l'enquêteur pour mieux comprendre la culture dans laquelle nous étions; bref, à jouer au touriste responsable qui ne fait pas que subir une culture, mais bien qui joue un rôle actif dans celle-ci.

Enfin, nous sommes profondément convaincues que le fait que nous étions deux pour vivre cette aventure de coopération internationale et de tourisme a été un facteur déterminant pour éviter le choc culturel. Depuis bien longtemps, nous formons une équipe gagnante, car nous nous complétons à merveille et cette expérience nous l'a encore prouvé.

En sommes, toutes ces hypothèses peuvent être considérées, car elles ont joué un rôle essentiel à la réussite de cette expérience humanitaire. Au cours de ces semaines de coopération, nous avons pu développer une technique de travail efficace, adapter nos horaires aux besoins de tous, mais aussi à nos besoins et apprendre tranquillement à dire «non». En aucun temps nous avons regretté notre aventure, au contraire, au fil des jour nous avons appris à la vivre à 100%.

Merci,

Nous nous revoyons très bientôt.

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