dimanche 6 juillet 2008

une épreuve pour notre patience

Ambohitrimanjaka, 5 juillet 2008

Ce matin, nous nous sommes faites reveillées par surprise à 05h30 par certains organisateurs de l'activité qui avait lieue aujourd'hui: le 5ième anniversaire de l'Église où Manitrala va. Bon, nous vous expliquons... Dimanche dernier, nous nous étions offertes à aider les organisateurs à participer au montage de la salle pour le célébration d'aujourd'hui (décoration, montage de la scène, montage des tables, etc.). Depuis, ce temps, nous n'avions reçu aucune nouvelle, alors nous pensions tout simplement qu'ils n'avaient pas besoin de nous. Et non, apparemment, les confirmations n'existent pas... Et c'est dans ce tel contexte que nous avons subit ce réveil brutal!!!

Les filles ponctuelles que nous sommes (parfois même trop) ont donc pris 5 minutes pour maîtriser leur cheveux et pour se mettre quelque chose sur le dos, tout en courant avec la brosse à dent dans la bouche, et nous étions dans la camionnette prêtes à travailler. Mais pourquoi si tôt? Probablement parce qu'il y a beaucoup de travail à faire se disent-elles. Ou encore que les invités allaient arriver très tôt en avant-midi.

Et là, c'est là que notre patience a été mise à l'épreuve. Une fois arriver sur les lieux, nous avons eu le parfait exemple de la devise malgache, soit mora mora. Il y avait environ 12 présidents (responsables): un pour la décoration, un pour les fleurs, un pour le son, un pour le repas, un pour les cartons sur la table, un autre pour souffler les ballounes, etc. mais lorsqu'on enlevait tous ces présidents, il ne restait que deux exécutants, soit nous. L'expression trop de chefs pour le nombre d'Indiens a pris tout son sens. Cette absence de leadership ralentissait énormément les prises de décisions et c'est là que nous avons dû se contrôler pour ne pas "petter notre coche" et prendre le contrôle de la situation.

Cette activité, qui regroupe tous les membres de leur Eglise, représente leur activité annuelle. Malgré les semaines de préparation (ou de supposée préparation) qui précèdaient l'évènement, nous nous retrouvions devant des situations absurdes qui reflètaient un profond manque d'organisation. Bref, nous avons tout fait pour être les meilleures exécutantes que possible, mais l'énergie que nous avons dû investir à contrôler notre désir de prendre en main l'évènement qui est en fait qu'un repas partagé entre 150 personnes.

Somme toute, nous avons passé une très belle journée qui nous a permis de se familiariser, encore une fois, avec la culture malgache. L'image qui nous vient en tête lorsque nous repensons à cette journée est celle de 3 travailleurs (code bleu) qui s'obstinent sur le fait de boucher ou non un nid de poule: perte de temps, manque d'initiative et surtout, un profond refus d'accélérer son rythme de travail, car de toute façon, il y aura une autre journée demain qui permettra de terminer ce qu'ils n'auront pas eu le temps de finir (ceci n'est pas une attaque contre les codes bleus, mais bien un très bon exemple d'un sophisme de généralisation).

Mora Mora =)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour les filles,
Premièrement bravo pour votre nouvel apport à société. Votre courte présence dans ces lieux sera j'en suis certain apporter beaucoup à la société Malgache. Je suis convaincu que les gens garderont un souvenir impérissable de votre passage dans ces lieux. Je suis très fier de vos exploits et votre blog est hyper-intéressant. En effet, il permet de connaître ce petit pays oublié et surtout de connaître les gens qui y vivent.
Bonne continuation

Marie-Pier et Mylène Nadeau a dit…

Bonjour,
merci beaucoup pour ce commentaire, mais il aurait été intéressant de connaître sa provence.

Au plaisir de te lire à nouveau...