samedi 26 janvier 2008

Quelques mots sur le contexte

Contexte national:
La lutte contre la pauvreté par le biais de l' Éducation pour tous (EPT) fait partie des actions prioritaires de l'État, dont le Ministère de l'éducation nationale et de la recherche scientifique (MENRS) est le maître d'oeuvre. Ce département ne ménage pas ses efforts afin d'améliorer le système d'éducation de l'État et ceci s'est fait sentir sur le taux de scolarisation du pays, qui ne cesse d'augmenter. Également, la recherche d'innovations pour améliorer le système d'éducation formelle est en pleine action afin d'atteindre la transformation souhaitée (acquisition de matériel didactique, construction des écoles, formation des enseignants, etc).

Cependant, parallèlement à cette réussite, le nombre d'analphabètes ne diminue pas pour autant (68% en 2005). Ceci peut s'expliquer par la pauvreté persistante du milieu qui contribue à faire croître le nombre enfants issus des familles vulnérables. Suivant les statistiques du MENRS (2004/2005), sur 1000 enfants entrés dans le système de l'enseignement primaire (durée de 5 ans), il y a été enregistré 620 abandons à la fin du parcours. Cette chiffres parlent d'eux-mêmes.

Contexte local:
Les élèves du niveau primaire dans la Commune rurale d'Ambohitrimanjaka (regroupement de 25 petites localités) n'ont pas été épargnés par ces problèmes. En effet, plusieurs jeunes en âge scolaire doivent travailler afin d'aider leur famille à survivre: gardiens de boeufs, agents de maison, travail dans les gens et les fermes, etc. La communauté s'inquiète de l'avenir de ces futurs citoyens malgaches qui risquent d'alourdir la situation de la pauvreté actuelle s'il n'y a pas de dispositifs mis en place dès maintenant.

Au sein de cette commune, l'Association Sandrata Ambohitrimanjaka (ASA), association pour laquelle nous travaillerons cet été, occupe une place très importante. En effet, créée en décembre 2003, elle a pour objectif d'adopter une bonne gouvernance dans toutes les opérations de ses activités de développement qui se traduisent notamment par des programmes visant à améliorer la vie et le bien-être de ses membre d'une part, et de la communauté local d'autre part. Bref, l'ASA touche à tous les programmes se rattachant à l'épanouissement de l'homme de la région. Elle se fait connaître par sa devise: Efficacité-Qualité-Honnêteté. Cette association n'aura d'autres choix que de développer un plan d'action afin intervenir auprès de cette catégorie de jeunes non-scolarisés.

À la lumière des chiffres mentionnés ci-haut, l'ASA a basé l'élaboration de son plan d'action sur les maximes suivantes:
1- la lutte contre la pauvreté dans ce contexte se situe dans la réhabilitation de l'homme par l'éducation de tous les enfants d'âge scolaire;
2- la lutte contre la pauvreté est de donner une éducation parfaite à la génération d'âge scolaire d'une part, sans négliger de donner la part d'éducation à ceux qui n'ont pas la chance de jouir de son droit à l'éducation (les déscolarisés, ceux qui n'ont pas la chance d'être à l'école par faute des moyens des parents).

L'objectif principal du projet est de donner aux enfants défavorisés (enfants déscolarisés et orphelins) le droit à l'éducation suivant leur capacité intellectuelle et d'aider, par tous les moyens, les jeunes, qui ont abandonné le système scolaire formel, à réaliser le programme de récupération d'éducation. Les activités spécifiques de l'ASA, par le biais de l'EPT, se traduisent donc par une prise en charge des enfants issus des familles vulnérables de la région par les actions suivantes:
1- l'alphabétisation des enfants déscolarisés ou de ceux d'âge scolaire (11-17 ans) qui n'ont jamais fréquenté l'école;
2- la scolarisation des enfants non scolarisés et réinsertion scolaire des enfants ayant quittés l'école précocement;
3- la formation technique et professionnelle de base dans les domaines de l'artisanat, de l'élevage et de l'agriculture afin de les préparer à leur future vie active autonome; et
4- la création d'une ville nouvelle pour les jeunes formés afin de développer les activités économique de la région (agriculture, élevage et artisanat).

Les résultats de ce plan d'action sont nombreux mais se résument essentiellement par l'espoir de voir cette société se prendre en main et se sortir, de manière autonome et responsable, de leur situation de pauvreté. C'est donc par l'éducation et le partage d'expérience et de savoir que l'ASA tente d'améliorer la situation de la région.




3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'Est vraiment super comme projet "
Je suis fière de vous !

Non sérieusement je pense que ça vaêtre vraiment important pour tous les jeunes là bas, votre aide sera appréciée !

p.s.
Tu nous enverra des photos de ta classe !

Myriam Lemay

Marie-Pier et Mylène Nadeau a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Marie-Pier et Mylène Nadeau a dit…

Myriam, il est certain que nous tenterons de prendre de magnifiques photos pour imager ce que nous vivrons comme expérience.

Ce qui est particulier c'est que nous enseignerons dans une classe en avant-midi et que, en après-midi, nous irons dans les maisons privées pour apprendre à lire et à écrire à des jeunes qui ne peuvent se déplacer jusqu'à l'école, parce qu'ils doivent travailler par exemple.

Je tiens également à te remercier de ton commentaire, c'est vraiment apprécié.