Ambohitrimanjaka, 30 juillet 2008.
À quelques jours de la fin de notre aventure malgache, nous nous sommes questionnées sur le terme choc culturel. Effectivement, à la suite des formations que nous avons suivies et des lectures que nous avons réalisées avant notre départ, nous croyons essentiel de prendre un temps pour aborder ce sujet, car il était toujours à l'honneur.
Tout d'abord, qu'entend-t-on par choc culturel? Le choc, par sa définition, se qualifie par une rencontre violente entre deux corps, par une violente perturbation. Et la culture dans tout cela? Elle peut se définir par l'ensemble des structures sociales, religieuses, etc., des manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société. Donc, par déduction, il nous est permis de conclure que le choc culturel est en fait une confrontation assez vive entre deux conceptions du monde.
Maintenant que nous avons considéré la définition du terme, il est temps de se poser la question suivante:" avons-nous vécu un choc culturel au cours de notre aventure?".
Il est évident que nous avons été confrontées à des différences culturelles importantes dont nous vous avons communiqué via les billets sur notre blogue. Prenons la conception du temps, par exemple, auquelle nous nous sommes heurtées à plusieurs reprises au cours de l'été. Cependant, pouvons-nous parler d'un choc culturel? Non, du moins nous ne le croyons pas. Alors pourquoi? En mettant en perspective notre séjour, nous pouvons émettre quelques hypothèses qui peuvent répondre à cette interrogation.
Premièrement, nous avons été acceuillies par une famille qui a pu nous offrir une chambre juste à nous. Dès le départ, nous savions que c'était un grand privilège et que celle-ci pourrait à divers moments nous servir de petit cocon bien à nous.
Deuxièmement, nous sommes parties avec beaucoup d'enthousiasme et peu d'attentes. Ainsi, en aucun temps, nous pouvions être déçues de la tournure du projet, au contraire, nous ne pouvions qu'être stimulées par les différents défis qui se présentaient à nous.
Ensuite, les nombreux camps d'été que nous avons fait dans le passé nous ont permis de développer une assez bonne capacité d'adaptation et nous en sommes très conscientes présentement. Il est clair que nous avons fait appel à cette compétence à maintes reprises au cours de notre périple.
Également, nous avions apporté notre petite tortue voyageuse, Patachon, qui nous accompagne dans nos différentes aventures. Bon, en fait, c'est une simple mascotte, mais inconsciemment, elle nous a permis de retomber en enfance à quelques reprises en intervenant dans notre voyage. Bon, nous avouons que c'est notre petit côté quétaine, mais nous en sommes fières.
De plus, notre intention de partager publiquement notre voyage sur le web via un blogue pour les curieux, amis, familles et principalement pour nous, nous a permis de remettre en perspective ce que nous vivions. Cette expérience nous a demandé beaucoup de discipline personnelle et plusieurs heures de sommeil ont été sacrifiées (car nous n'avions accès à l'ordinateur qu'en plein coeur de la nuit), mais elle nous a poussé à questionner ce que nous observions, à jouer à l'enquêteur pour mieux comprendre la culture dans laquelle nous étions; bref, à jouer au touriste responsable qui ne fait pas que subir une culture, mais bien qui joue un rôle actif dans celle-ci.
Enfin, nous sommes profondément convaincues que le fait que nous étions deux pour vivre cette aventure de coopération internationale et de tourisme a été un facteur déterminant pour éviter le choc culturel. Depuis bien longtemps, nous formons une équipe gagnante, car nous nous complétons à merveille et cette expérience nous l'a encore prouvé.
En sommes, toutes ces hypothèses peuvent être considérées, car elles ont joué un rôle essentiel à la réussite de cette expérience humanitaire. Au cours de ces semaines de coopération, nous avons pu développer une technique de travail efficace, adapter nos horaires aux besoins de tous, mais aussi à nos besoins et apprendre tranquillement à dire «non». En aucun temps nous avons regretté notre aventure, au contraire, au fil des jour nous avons appris à la vivre à 100%.
Merci,
Nous nous revoyons très bientôt.
mercredi 30 juillet 2008
un matin paradisiaque
Nous voilà de retour au village après une fin de semaine très enrichissante et reposante à Morondave. Cependant, avant de clore cette partie de notre périple, nous voulions vous partager un moment des plus agréable que nous avons vécu hier matin.
Hier, nous avions quelques heures devant nous avant notre départ en taxi-brousse, alors nous sommes parties toutes les deux à la découverte des kilomètres de plage qui sillonnent la rive est du canal du Mozambique. Dè̀s le lever du jour, nous avons marché sur ce sable très fin avec comme décor une plage sans fin, un lever de soleil qui tentait de toutes ces forces de traverser ces multiples feuilles de palmiers et nous avions comme décor de nombreux pêcheurs se préparant à aller se marier à ces vagues. Une fois dépassé le village côtier, nous avons découvert un tronçon magnifique où nous étions les seules à marquer nos pieds dans le sable. À cet instant,nous n'avons pu penser à rien d'autre que le bonheur d'un matin tranquille sur une plage déserte. Le temps était vraisemblablement parfait pour les adeptes de la voile, car plus le temps avançait et plus les petites voiles blanches se faisait nombreuses sur cette formidable toile de fond qui se dressait devant nos yeux. Nous nous sommes donc assises devant celle-ci admirant chacune de ses vagues comme si c'était la première que nous voyions, respirant l'air de la mer et profitant de son vent frais et pur qui l'accompagne. Honnêtetement, ce petit matin est l'un des moments les plus complets de notre aventure par sa simplicité et sa richesse naturelle. Et pour nous combler encore davantage, de jeunes amateurs de canot se sont joins au paysage et franchissaient avec beaucoup d'habileté ses majestueuses vagues et attendant la bonne afin d'aller surfer sur elle; nous rappelant ainsi nos excursions de canot sur les rivières gaspésiennes et autres. Wow...est-ce ça le paradis? Du moins, nous touchions probablement cet endroit du bout de nos doigts.
Comme dans tous moments parfaits, il y a toujours une fin et cette fin s'appelait le retour à Tana en Taxi-brousse. Cependant, nous nous ferons très silencieuses à ce sujet, car notre retour s'est passablement bien passé. Effectivement, nous avions été en mesure de réserver les places qui se trouvent directement derrière le banc du chauffeur, places qui sont considérées comme les meilleures, car il y a un peu plus d'espace. Ce facteur ainsi que les nombreuses stratégies que nous avions développées à la suite des autres expériences ont contribué à faire de ce voyage un moment loin d'être si pénible que ça.
Enfin, après ces 18 heures de route, nous voici au terme de nos longues aventures estivales.
Haut le coeur envers certains touristes!!!
Morondave, 28 juillet 2008
Ce soir, nous ne pouvons nous empêcher de vous communiquer notre profonde incompréhension, que nous pourrions qualifier de frustration certaine, envers ces touristes qui n'ont aucun sens de l'éthique et que nous avons croisés tout au long de notre aventure malgache. Lors de notre dernière journée à Morondave, nous avons eu l'occasion d'observer certains d'entre eux à l'oeuvre et nous n'avions qu'une seule envie: aller les voir afin de leur faire prendre conscience à quel point leur comportement était ridicule et non respectueux envers les Malgaches. Ils étaient les parfaits exemples du touriste non responsable. Cependant, nous savons très bien que ces gens sont bien au-dessus de commentaires venant de deux jeunes Canadiennes.
Tout d'abord, certains d'entre eux prennent tout en photos. C'est complètement débile. Pourquoi prennent-ils les enfants qui travaillent dans les dépotoires en image? Pour montrer les malheurs de cette Grande Île? S'ils étaient dans leur pays, prendraient-ils le temps de se rendre dans un dépotoire pour photographier les gens qui y travaillent? Prendraient-ils les vidangeurs en photos avec tant d'intérêt? Nous ne le croyons pas. Bon, si c'était pour un projet bien précis, nous pourrions toujours comprendre, mais c'était loin d'être le cas. Pourquoi photographient-ils les enfants mandiants avec un si grand plaisir? Ils ont même l'audace de leur demander de sourire ou de prendre une pose particulière. Comment peuvent-ils ne pas réaliser qu'ils franchissent la ligne du respect de l'autre? C'est quoi, ils se spécalisent dans la prise de clichés désolants afin de ramener tout cela dans leur beau pays et ainsi démontrer à tous la misère qu'ils ont pu voir durant leur aventure exotique!?! Nous ne voulons pas insinuer que nous sommes sans faille en terme de tourisme, mais nous nous efforçons de respecter l'autre en remettant toujours en perspective ce que nous voulons photographier. En fait, la question à se poser est simple: si nous étions dans notre pays, que penserions-nous des gens qui photographieraient les pires lacunes de notre société? Si la réponse à cette question est négative, alors nous ne prenons pas la peine de prendre la photo. Oui, nous reviendrons peut-être avec moins de clichés au Canada, mais ceux que nous aurons pris représenteront le Madagascar sous l'angle de l'espoir d'un développement social.
Ensuite, que dire de ces touristes que n'ont pas encore compris l'impact négatif que peut avoir le fait de donner de l'argent aux enfants mandiants. Effectivement, nous ne pouvons comprendre pourquoi, en 2008, certains touristes s'acharnent à encourager le phénomène de mandicité chez les enfants lorsqu'ils traversent l'équateur. Ils n'ont pas compris que ce n'est pas de cette manière qu'ils les sauveront; pire encore, ils les encouragent à demeurer dans ce cercle vicieux. Tant et aussi longtemps que ces jeunes réussiront à survivre par la générosité mal placée des touristes, ils ne comprendront pas la nécessité d'aller à l'école pour se sortir de leur pauvreté. Pourquoi ne pas laisser ces enfants, qui ont en moyenne entre 4 et 7 ans, jouer au cowboy, au pirate, à la maman et au bébé ou à n'importe quel jeu qui habite l'enfance d'un enfant? Il faut comprendre que la mandicité des enfants rapportent davantage aux parents qu'à eux-mêmes. Nous devons donc, en tant que touristes, refuser d'encourager ce phénomène qui représente une véritable économie au Madagascar, comme dans plusieurs autres pays de l'hémisphère sud.
Enfin, c'est un peu absurde, mais nous devons absolument vous partager notre haine envers Indiana Jones. À cause de l'image de l'Afrique sauvage ou encore de l'aventurier que projette ces films, nous sommes quotidiennement soumises à observer des touristes habillés pour tuer des lions en plein centre-ville. Effectivement, apparamment, lorsque nous achetons un billet pour l'Afrique, nous devons à la fois acheter le petit kit beige et vert forêt du parfait homme de brousse. La prochaine fois que notre regard croisera un blanc en plein centre-ville qui est habillé de la sorte, serait-il déplacer de brandir une affiche où il serait inscrit:" hey mon champion, tu n'es pas dans la jungle icitte!!!"? Que feront-ils avec toutes ces poches et de cette petite veste beige sans manche? N'importe que nous avons une envie folle de sortir cette affiche...
Bon, notre «pettage de coches» est terminé pour ce soir, merci de votre écoute!!!
Slogan du jour: "Mettons fin à la mode Indiana Jones"
Ce soir, nous ne pouvons nous empêcher de vous communiquer notre profonde incompréhension, que nous pourrions qualifier de frustration certaine, envers ces touristes qui n'ont aucun sens de l'éthique et que nous avons croisés tout au long de notre aventure malgache. Lors de notre dernière journée à Morondave, nous avons eu l'occasion d'observer certains d'entre eux à l'oeuvre et nous n'avions qu'une seule envie: aller les voir afin de leur faire prendre conscience à quel point leur comportement était ridicule et non respectueux envers les Malgaches. Ils étaient les parfaits exemples du touriste non responsable. Cependant, nous savons très bien que ces gens sont bien au-dessus de commentaires venant de deux jeunes Canadiennes.
Tout d'abord, certains d'entre eux prennent tout en photos. C'est complètement débile. Pourquoi prennent-ils les enfants qui travaillent dans les dépotoires en image? Pour montrer les malheurs de cette Grande Île? S'ils étaient dans leur pays, prendraient-ils le temps de se rendre dans un dépotoire pour photographier les gens qui y travaillent? Prendraient-ils les vidangeurs en photos avec tant d'intérêt? Nous ne le croyons pas. Bon, si c'était pour un projet bien précis, nous pourrions toujours comprendre, mais c'était loin d'être le cas. Pourquoi photographient-ils les enfants mandiants avec un si grand plaisir? Ils ont même l'audace de leur demander de sourire ou de prendre une pose particulière. Comment peuvent-ils ne pas réaliser qu'ils franchissent la ligne du respect de l'autre? C'est quoi, ils se spécalisent dans la prise de clichés désolants afin de ramener tout cela dans leur beau pays et ainsi démontrer à tous la misère qu'ils ont pu voir durant leur aventure exotique!?! Nous ne voulons pas insinuer que nous sommes sans faille en terme de tourisme, mais nous nous efforçons de respecter l'autre en remettant toujours en perspective ce que nous voulons photographier. En fait, la question à se poser est simple: si nous étions dans notre pays, que penserions-nous des gens qui photographieraient les pires lacunes de notre société? Si la réponse à cette question est négative, alors nous ne prenons pas la peine de prendre la photo. Oui, nous reviendrons peut-être avec moins de clichés au Canada, mais ceux que nous aurons pris représenteront le Madagascar sous l'angle de l'espoir d'un développement social.
Ensuite, que dire de ces touristes que n'ont pas encore compris l'impact négatif que peut avoir le fait de donner de l'argent aux enfants mandiants. Effectivement, nous ne pouvons comprendre pourquoi, en 2008, certains touristes s'acharnent à encourager le phénomène de mandicité chez les enfants lorsqu'ils traversent l'équateur. Ils n'ont pas compris que ce n'est pas de cette manière qu'ils les sauveront; pire encore, ils les encouragent à demeurer dans ce cercle vicieux. Tant et aussi longtemps que ces jeunes réussiront à survivre par la générosité mal placée des touristes, ils ne comprendront pas la nécessité d'aller à l'école pour se sortir de leur pauvreté. Pourquoi ne pas laisser ces enfants, qui ont en moyenne entre 4 et 7 ans, jouer au cowboy, au pirate, à la maman et au bébé ou à n'importe quel jeu qui habite l'enfance d'un enfant? Il faut comprendre que la mandicité des enfants rapportent davantage aux parents qu'à eux-mêmes. Nous devons donc, en tant que touristes, refuser d'encourager ce phénomène qui représente une véritable économie au Madagascar, comme dans plusieurs autres pays de l'hémisphère sud.
Enfin, c'est un peu absurde, mais nous devons absolument vous partager notre haine envers Indiana Jones. À cause de l'image de l'Afrique sauvage ou encore de l'aventurier que projette ces films, nous sommes quotidiennement soumises à observer des touristes habillés pour tuer des lions en plein centre-ville. Effectivement, apparamment, lorsque nous achetons un billet pour l'Afrique, nous devons à la fois acheter le petit kit beige et vert forêt du parfait homme de brousse. La prochaine fois que notre regard croisera un blanc en plein centre-ville qui est habillé de la sorte, serait-il déplacer de brandir une affiche où il serait inscrit:" hey mon champion, tu n'es pas dans la jungle icitte!!!"? Que feront-ils avec toutes ces poches et de cette petite veste beige sans manche? N'importe que nous avons une envie folle de sortir cette affiche...
Bon, notre «pettage de coches» est terminé pour ce soir, merci de votre écoute!!!
Slogan du jour: "Mettons fin à la mode Indiana Jones"
Ces roi de la nature...
Morondave, 27 juillet 2008
Ce matin, à 4h00, nous étions assises dans le taxi à la recherche de ces géants qui croient au fil des années: les baobads. Pour nous accompagner sur notre route, nous avions un magnifique ciel étoilé et Bob Marley à la radio...quoi exiger de plus. À moins d'une heure de route en pleine brousse, nous avons vu devant nous cette allée tant parlée et tant attendue. La nuit nous cachait encore ces merveilles, mais nous tentions d'analyser ce mystique arbre à travers la lueur des étoiles et de la lune. Appareil photos à la main, nous attendions les premières lueurs du soleil pour pouvoir vous partager cet alignement majestueux. Malgré le fait que l'allée des baobabs est la plus photographiée de tout le Madagascar, nous étions les deux seules vasas assez crinquées pour prendre le taxi au petit matin et faire ce circuit en pleine brousse. Après les premières percés du soleil, nous avons vite compris pouquoi cette allée était si prisés par les touristes. Malgré le fait que nous avions vu maintes toiles et photos de cet endroit, le fait d'y être ne peut être comparable. Le sentiment d'être à un endroit que peut de gens auront la chance de voir dans leur vie est très particulier et ajoute de l'importance à ce moment. Les images que nous avons prises de pourrons vous communiquer cette sensations, mais pourront vous démontrer la beauté et la richesse de cet endroit.
Ensuite, à six kilomètres plus loin, nous sommes allées observer les baobabs amoureux qui sont malheureusement mutilés par les graffitis des touristes. Et oui, ces maîtres de la nature subissent le même sort que ces ponts, ces édifices et nombreuses affiches sur lesquels les amoureux ne peuvent s'empêcher de graver à tout jamais leur amour du bout de la lame d'un couteau ou encore d'une clé d'automobile. Dommage que ces derniers ne réalisent pas l'impact négatifs que leur envie a sur le paysage.
Au Madagacar, on dénombre 6 et 7 selon certaines sources, des 8 espèces de baobabs rescencé sur la planète. Le continent africain n'en compte qu'une, tout comme l'Australie. Nous retrouvons les baobabs principalement sur la côte ouest et le sud de la Grande Île. Tout comme plusieurs arbres malgaches, le baobab connait une multitude d'usage, malgré que sa solidité empêche les habitants de l'abattre. Ses feuilles et ses fruits peuvent se consommer bouillis, son écorce, une fois l'arbre mort, sert à fabriquer des cordes, des vêtements et à bâtir des maisons. Sa sève est utilisée pour confectionner du papier et finalement et son tronc représente un véritable réservoir d'eau et peu contenir des milliers de litres. Certaines espèces sur l'île dépasse les 1 000 ans, dont le baobab sacré du Madagascar.
À notre retour à Morondave, nous avons profité de la température sèche et humide de la côte ouest et de son sable omniprésent, même au coeur du centre-ville, en allant sur le bord de la plage. Nous avons bien sûr succombé à l'eau chaude du canal de Mozambique qui malgré tout nous rafraîchissait de cette température presque insupportable. Après un léger souper dans un pub près de notre hôtel, nous avons eu la chance d'assister à ce dernier coucher de soleil de notre séjour à Morondave. Comment se lasser de ce spectacle?
Ce matin, à 4h00, nous étions assises dans le taxi à la recherche de ces géants qui croient au fil des années: les baobads. Pour nous accompagner sur notre route, nous avions un magnifique ciel étoilé et Bob Marley à la radio...quoi exiger de plus. À moins d'une heure de route en pleine brousse, nous avons vu devant nous cette allée tant parlée et tant attendue. La nuit nous cachait encore ces merveilles, mais nous tentions d'analyser ce mystique arbre à travers la lueur des étoiles et de la lune. Appareil photos à la main, nous attendions les premières lueurs du soleil pour pouvoir vous partager cet alignement majestueux. Malgré le fait que l'allée des baobabs est la plus photographiée de tout le Madagascar, nous étions les deux seules vasas assez crinquées pour prendre le taxi au petit matin et faire ce circuit en pleine brousse. Après les premières percés du soleil, nous avons vite compris pouquoi cette allée était si prisés par les touristes. Malgré le fait que nous avions vu maintes toiles et photos de cet endroit, le fait d'y être ne peut être comparable. Le sentiment d'être à un endroit que peut de gens auront la chance de voir dans leur vie est très particulier et ajoute de l'importance à ce moment. Les images que nous avons prises de pourrons vous communiquer cette sensations, mais pourront vous démontrer la beauté et la richesse de cet endroit.
Ensuite, à six kilomètres plus loin, nous sommes allées observer les baobabs amoureux qui sont malheureusement mutilés par les graffitis des touristes. Et oui, ces maîtres de la nature subissent le même sort que ces ponts, ces édifices et nombreuses affiches sur lesquels les amoureux ne peuvent s'empêcher de graver à tout jamais leur amour du bout de la lame d'un couteau ou encore d'une clé d'automobile. Dommage que ces derniers ne réalisent pas l'impact négatifs que leur envie a sur le paysage.
Au Madagacar, on dénombre 6 et 7 selon certaines sources, des 8 espèces de baobabs rescencé sur la planète. Le continent africain n'en compte qu'une, tout comme l'Australie. Nous retrouvons les baobabs principalement sur la côte ouest et le sud de la Grande Île. Tout comme plusieurs arbres malgaches, le baobab connait une multitude d'usage, malgré que sa solidité empêche les habitants de l'abattre. Ses feuilles et ses fruits peuvent se consommer bouillis, son écorce, une fois l'arbre mort, sert à fabriquer des cordes, des vêtements et à bâtir des maisons. Sa sève est utilisée pour confectionner du papier et finalement et son tronc représente un véritable réservoir d'eau et peu contenir des milliers de litres. Certaines espèces sur l'île dépasse les 1 000 ans, dont le baobab sacré du Madagascar.
À notre retour à Morondave, nous avons profité de la température sèche et humide de la côte ouest et de son sable omniprésent, même au coeur du centre-ville, en allant sur le bord de la plage. Nous avons bien sûr succombé à l'eau chaude du canal de Mozambique qui malgré tout nous rafraîchissait de cette température presque insupportable. Après un léger souper dans un pub près de notre hôtel, nous avons eu la chance d'assister à ce dernier coucher de soleil de notre séjour à Morondave. Comment se lasser de ce spectacle?
Tout ça pour les baobabs...
Morondave, 26 juillet 2008.
Sommes-nous complètement folles d'avoir fait plus de 650 km uniquement pour voir un arbre? Sommes-nous folles d'avoir fait 17 heures de taxi-brousse pour voir un gros tronc avec un panache formé de quelques branches au sommet? Oui, mais c'est probablement l'occasion d'une vie, puisque nous n'aurons peut-être jamais la chance de revoir cette merveille naturelle.
Mais avant de vous parler de cette merveille que nous irons visiter à l'aube demain matin, nous ne pouvions nous empêcher de vous partager notre aventure en taxi-brousse, car elle fut, comme toutes nos expériences de taxi-brousse antérieures, une belle épreuve. Certaines de nos stratégies ont fonctionnées, telles les sacs de couchage, notre lunch, les gravols,etc. Cependant, la route pour atteindre la côte ouest n'est tout simplement pas une route. Nous nous expliquons. Les premiers 250 km, jusqu'à Antsirabe, sont semblables à la route de la côte est, soit des routes très sinueuses en montagnes, mais goudronnées. Donc, il est possible de dormir. Mais après ce premier tronçon de route, nous avons eu l'heureuse surprise de constater que les routes se transformaient en sentier qui avait été creusés par les nombreuses charettes qui y passent à tous les jours. Alors là, bienvenue dans le monde du rallye où nous aurions bien pris un casque afin de nous permettre de déposer notre tête à un endroit sans se faire assommer à la prochaine bosse. Au début, notre positivisme et notre fatigue nous poussent toujours à en rire et à trouver la situation absurde. Par contre, après quelques temps, nous devions nous rappeller les motivations profondes qui nous ont poussées à faire tout ce chemin. Les quelques 8 heures de rallye que nous avons faites ne peuvent s'oublier et passent sans aucun doute au sommet de nos expériences les plus intenses dans le domaine du transport.
En plus, après Antsirabe, les routes étaient principalement composées de terre et de sable ce qui a créé une espèce de tempête désertique à l'intérieur du taxi-brousse...hihihi!!! Tous étaient maintenant de la même couleur, respiraient le même air très lourd qui emplissait nos poumons de matières qui feront probablement vieillir ceux-ci de quelques années, tous portaient le foulard au visage et personne n'osait parler, de peur de s'étouffer. C'était vraiment une belle et formidable expérience de groupe.
Par contre, lorsque le soleil s'est levé, au même moment que la réalité des paysans que nous croisions sur notre route, nous savions pourquoi nous nous étions convaincues de vivre cette aventure. Lorsque le soleil a redonné la riche couleur rouge à la terre qui compose ces formidables montagnes et qu'il nous a permis de découvrir les nombreuses plantations de canne à sucre qui ornaient le bord de notre sentier, nous savions que nous devions remettre en perspective cette expérience de taxi-brousse qui nous rendait profondément nostalgique le confort de nos transports canadiens. Et finalement, lorsque la plaine côtière nous a fait découvrir nos premiers baobabs isolés au milieu de rizières et de plantations, nous n'avions plus aucun doute sur la nécessité d'être venues en ces lieux.
Arrivées à Morondave, nous avons trouvé notre hôtel et Néné, l'enseignant qui nous accompagne, a quitté la ville pour se rendre dans un petit village pas très loin d'ici afin de voir quelques membres de sa famille. Nous en avons profité pour se rendre sur la plage afin d'admirer le calme du canal de mozambique, ses nombreux pêcheurs et ses voiliers et ses goélettes qui sillonnent ses eaux. Pour bien terminer notre journée sur la côte, nous avons assisté à un maginfique coucher de soleil sur la plage, tout pour nous séduire. Enfin, nous avons réservé notre taxi pour demain. Nous quitterons donc Morondave à 4h00 du matin pour atteindre l'allée de baobabs avant le lever du soleil. Ceci ajoutera de la richesse à la beauté naturelle de ce paysage. Nous nous couchons donc avec beaucoup d'espoir pour ce moment tant attendu que représente la journée de demain.
Plus que 15 dodos avant notre retour
Sommes-nous complètement folles d'avoir fait plus de 650 km uniquement pour voir un arbre? Sommes-nous folles d'avoir fait 17 heures de taxi-brousse pour voir un gros tronc avec un panache formé de quelques branches au sommet? Oui, mais c'est probablement l'occasion d'une vie, puisque nous n'aurons peut-être jamais la chance de revoir cette merveille naturelle.
Mais avant de vous parler de cette merveille que nous irons visiter à l'aube demain matin, nous ne pouvions nous empêcher de vous partager notre aventure en taxi-brousse, car elle fut, comme toutes nos expériences de taxi-brousse antérieures, une belle épreuve. Certaines de nos stratégies ont fonctionnées, telles les sacs de couchage, notre lunch, les gravols,etc. Cependant, la route pour atteindre la côte ouest n'est tout simplement pas une route. Nous nous expliquons. Les premiers 250 km, jusqu'à Antsirabe, sont semblables à la route de la côte est, soit des routes très sinueuses en montagnes, mais goudronnées. Donc, il est possible de dormir. Mais après ce premier tronçon de route, nous avons eu l'heureuse surprise de constater que les routes se transformaient en sentier qui avait été creusés par les nombreuses charettes qui y passent à tous les jours. Alors là, bienvenue dans le monde du rallye où nous aurions bien pris un casque afin de nous permettre de déposer notre tête à un endroit sans se faire assommer à la prochaine bosse. Au début, notre positivisme et notre fatigue nous poussent toujours à en rire et à trouver la situation absurde. Par contre, après quelques temps, nous devions nous rappeller les motivations profondes qui nous ont poussées à faire tout ce chemin. Les quelques 8 heures de rallye que nous avons faites ne peuvent s'oublier et passent sans aucun doute au sommet de nos expériences les plus intenses dans le domaine du transport.
En plus, après Antsirabe, les routes étaient principalement composées de terre et de sable ce qui a créé une espèce de tempête désertique à l'intérieur du taxi-brousse...hihihi!!! Tous étaient maintenant de la même couleur, respiraient le même air très lourd qui emplissait nos poumons de matières qui feront probablement vieillir ceux-ci de quelques années, tous portaient le foulard au visage et personne n'osait parler, de peur de s'étouffer. C'était vraiment une belle et formidable expérience de groupe.
Par contre, lorsque le soleil s'est levé, au même moment que la réalité des paysans que nous croisions sur notre route, nous savions pourquoi nous nous étions convaincues de vivre cette aventure. Lorsque le soleil a redonné la riche couleur rouge à la terre qui compose ces formidables montagnes et qu'il nous a permis de découvrir les nombreuses plantations de canne à sucre qui ornaient le bord de notre sentier, nous savions que nous devions remettre en perspective cette expérience de taxi-brousse qui nous rendait profondément nostalgique le confort de nos transports canadiens. Et finalement, lorsque la plaine côtière nous a fait découvrir nos premiers baobabs isolés au milieu de rizières et de plantations, nous n'avions plus aucun doute sur la nécessité d'être venues en ces lieux.
Arrivées à Morondave, nous avons trouvé notre hôtel et Néné, l'enseignant qui nous accompagne, a quitté la ville pour se rendre dans un petit village pas très loin d'ici afin de voir quelques membres de sa famille. Nous en avons profité pour se rendre sur la plage afin d'admirer le calme du canal de mozambique, ses nombreux pêcheurs et ses voiliers et ses goélettes qui sillonnent ses eaux. Pour bien terminer notre journée sur la côte, nous avons assisté à un maginfique coucher de soleil sur la plage, tout pour nous séduire. Enfin, nous avons réservé notre taxi pour demain. Nous quitterons donc Morondave à 4h00 du matin pour atteindre l'allée de baobabs avant le lever du soleil. Ceci ajoutera de la richesse à la beauté naturelle de ce paysage. Nous nous couchons donc avec beaucoup d'espoir pour ce moment tant attendu que représente la journée de demain.
Plus que 15 dodos avant notre retour
Mon fantôme d'amour
Ambhitrimanjaka, 25 juillet.
Même si nous sommes à moins de 2 heures de notre départ pour Morondave, nous ne pouvions passer sous silence l'expérience très enrichissante que nous venons tout juste de vivre. Effectivement, vers 08h00, nous sommes descendues à l'atelier de la formation technique, qui se trouve au sous-sol de la maison, afin de se familiariser avec la poterie. Nous avons vite constaté que cette dernière activité peut et doit être considérée comme un grand art, car elle nécessite beaucoup d'expérience, de patience et de technique. Cependant, même si nous n'avons pas réussi à révolutionner le monde de l'argile par l'absence de notre talent et surtout de technique, nous nous sommes bien amusées à reproduire la célèbre scène du film Mon fantôme d'amour, et sans contredit la plus quétaine du cinéma, où la fille décide de faire de la poterie, sans véritable raison, au beau milieu de la nuit (Pour ceux et celles qui ont vu le film, vous comprendrez exactement de quelle scène nous parlons...mais ne vous inquiètez pas, il y avait beaucoup moins de sensualité dans l'air.).
Farce à part, les élèves que nous avons vu à l'oeuvre aujourd'hui, réalisent cette tâche avec beaucoup de sérieux, car certains d'entre eux n'auront jamais la chance d'apprendre, de cette façon, un autre métier et réussiront à survivre dans ce monde grâce aux bases d'artisanat qu'ils auront apprises à cette école de formation. En plus de la poterie, ils font du tissage, la fabrication de paniers et apprennent à travailler le bois. En fait, la relation entre les élèves et l'enseignant nous fait penser à la relation qui pouvait y avoir entre le maître et son apprentit au Moyen Âge. L'enseignant guide les élèves, les aident à résoudre leur problème, leur apprend de nouvelles techniques au fur et à mesure que le besoin naît. Une relation de profond respect est présente et tous les jeunes sont actifs et fiers de leur réalisation.
Ce petit moment argileux que nous avons vécu ce matin en compagnie de ces élèves qui s'efforçaient à nous enseigner à pétrir la pâte et à réaliser un semblant de vase au moulin a été très riche et nous nous en souviendrons pour encore très longtemps.
Même si nous sommes à moins de 2 heures de notre départ pour Morondave, nous ne pouvions passer sous silence l'expérience très enrichissante que nous venons tout juste de vivre. Effectivement, vers 08h00, nous sommes descendues à l'atelier de la formation technique, qui se trouve au sous-sol de la maison, afin de se familiariser avec la poterie. Nous avons vite constaté que cette dernière activité peut et doit être considérée comme un grand art, car elle nécessite beaucoup d'expérience, de patience et de technique. Cependant, même si nous n'avons pas réussi à révolutionner le monde de l'argile par l'absence de notre talent et surtout de technique, nous nous sommes bien amusées à reproduire la célèbre scène du film Mon fantôme d'amour, et sans contredit la plus quétaine du cinéma, où la fille décide de faire de la poterie, sans véritable raison, au beau milieu de la nuit (Pour ceux et celles qui ont vu le film, vous comprendrez exactement de quelle scène nous parlons...mais ne vous inquiètez pas, il y avait beaucoup moins de sensualité dans l'air.).
Farce à part, les élèves que nous avons vu à l'oeuvre aujourd'hui, réalisent cette tâche avec beaucoup de sérieux, car certains d'entre eux n'auront jamais la chance d'apprendre, de cette façon, un autre métier et réussiront à survivre dans ce monde grâce aux bases d'artisanat qu'ils auront apprises à cette école de formation. En plus de la poterie, ils font du tissage, la fabrication de paniers et apprennent à travailler le bois. En fait, la relation entre les élèves et l'enseignant nous fait penser à la relation qui pouvait y avoir entre le maître et son apprentit au Moyen Âge. L'enseignant guide les élèves, les aident à résoudre leur problème, leur apprend de nouvelles techniques au fur et à mesure que le besoin naît. Une relation de profond respect est présente et tous les jeunes sont actifs et fiers de leur réalisation.
Ce petit moment argileux que nous avons vécu ce matin en compagnie de ces élèves qui s'efforçaient à nous enseigner à pétrir la pâte et à réaliser un semblant de vase au moulin a été très riche et nous nous en souviendrons pour encore très longtemps.
jeudi 24 juillet 2008
Les brochettes à l'honneur...
Ambohitrimanjaka, 24 juillet 2008
Ce matin, nous avions une rencontre avec le nouveau maire du village à 08h00. Bon, la rencontre a eu lieue à 08h45, mais elle a tout de même été intéressante. En fait, c'est plutôt pour l'association que nous l'avons fait, car nous savons très bien que notre présence au sein de l'ASA accélère certaines demandes de subventions que Manitrala a faites dans les dernières semaines. Nous ne voulons pas affirmer que nous lui permettons d'avoir accès à plus de ressources, car ce serait beaucoup dire, mais notre présence ajoute un sérieux et un certain dynamisme à l'association. Alors, nous avons profiter de cette rencontre pour demander une salle afin de projeter le film animé Madagascar aux enfants lors de notre dernière journée d'école, soit le 6 août. Et nous l'avons eue...c'est ça le monde des contacts!!!
Après une autre excellente journée d'école où les élèves étaient en feu comme toujours, nous étions invitées à sortir en ville par Alain. Nous avons eu droit à une petite visite de Tana en pleine nuit où nous avons constater sa grande noirceur, ses nombreux sans abris, ses petits marchands et finalement, ses chiens errants. Alain nous a donc invité avec toute sa petite famille à déguster un typique snack malgache: brochettes de zébu, beignets à la farine de riz, bananes sèchées, manioc (féculent comparable à la pomme de terre)et une petite sauce aux piments pour ajouter un peu de piquant à tout cela. Cette soirée nous a également permis de planifier la fin de semaine du 2-3 août où nous irons au marché 67 (le plus grand marché d'artisanat dans les environs de Tana), voir les lémuriens et déguster une THB, three horses beer, soit la plus populaire bière du Madagascar.
Nous sommes maintenant de retour à la maison. Quelques heures nous séparent du moment où nous quitterons pour Morondave. Effectivement, nous quitterons Tana à 14h00 demain pour arriver vers 9h00 samedi matin sur la côte ouest. Les objectifs de ce voyage sont de connaître le climat sec de l'ouest, voir l'impressionnante allée des baobabs et de profiter un peu de la plage pour une dernière fois cet été. Nous vous redonnerons des nouvelles à notre retour, soit mardi soir.
Bonne nuit, Tafanjimanji.
Ce matin, nous avions une rencontre avec le nouveau maire du village à 08h00. Bon, la rencontre a eu lieue à 08h45, mais elle a tout de même été intéressante. En fait, c'est plutôt pour l'association que nous l'avons fait, car nous savons très bien que notre présence au sein de l'ASA accélère certaines demandes de subventions que Manitrala a faites dans les dernières semaines. Nous ne voulons pas affirmer que nous lui permettons d'avoir accès à plus de ressources, car ce serait beaucoup dire, mais notre présence ajoute un sérieux et un certain dynamisme à l'association. Alors, nous avons profiter de cette rencontre pour demander une salle afin de projeter le film animé Madagascar aux enfants lors de notre dernière journée d'école, soit le 6 août. Et nous l'avons eue...c'est ça le monde des contacts!!!
Après une autre excellente journée d'école où les élèves étaient en feu comme toujours, nous étions invitées à sortir en ville par Alain. Nous avons eu droit à une petite visite de Tana en pleine nuit où nous avons constater sa grande noirceur, ses nombreux sans abris, ses petits marchands et finalement, ses chiens errants. Alain nous a donc invité avec toute sa petite famille à déguster un typique snack malgache: brochettes de zébu, beignets à la farine de riz, bananes sèchées, manioc (féculent comparable à la pomme de terre)et une petite sauce aux piments pour ajouter un peu de piquant à tout cela. Cette soirée nous a également permis de planifier la fin de semaine du 2-3 août où nous irons au marché 67 (le plus grand marché d'artisanat dans les environs de Tana), voir les lémuriens et déguster une THB, three horses beer, soit la plus populaire bière du Madagascar.
Nous sommes maintenant de retour à la maison. Quelques heures nous séparent du moment où nous quitterons pour Morondave. Effectivement, nous quitterons Tana à 14h00 demain pour arriver vers 9h00 samedi matin sur la côte ouest. Les objectifs de ce voyage sont de connaître le climat sec de l'ouest, voir l'impressionnante allée des baobabs et de profiter un peu de la plage pour une dernière fois cet été. Nous vous redonnerons des nouvelles à notre retour, soit mardi soir.
Bonne nuit, Tafanjimanji.
mercredi 23 juillet 2008
23 juillet
Ambohitrimanjaka, 23 juillet 2008.
Ce soir, il nous est difficile de sélectionner un sujet pour notre article, car nous avons vécu de très beaux et très riches moments. Alors, pourquoi choisir? Nous allons donc résumer de manière très globale les petits moments forts de cette 23e journée du mois de juillet.
Tout d'abord, parlons d'enseignement. C'est avec une très grande joie que nous avons retrouvé nos élèves ce matin. Cette petite pause d'enseignement pour notre voyage à Tamatave nous a tout simplement rappeler le plaisir que nous avons d'échanger avec ces jeunes qui ont soif d'apprendre. Effectivement, l'accueil dont nous avons eu droit de la part de ces élèves est probablement la plus grande source d'énergie que nous pouvons connaître. Avec les débutants, nous avons un grand plaisir à apprendre par le jeu, le mime, les bruits, les chansons et les histoires. Avec les élèves du primaire, c'est toujours avec grande joie que nous constatons leur progrès et leur capacité, progressive, à construire des petites phrases simples qui ont de plus en plus de sens. Et pour les élèves du secondaire, c'est avec étonnement que nous voyons le nombre de nos élèves augmenter de jour en jour. En effet, même si les élèves se trouvent présentement en congé scolaire, le phénomène de bouches à oreilles motive ces derniers à se déplacer, parfois de très loin, pour venir apprendre. C'est tout simplement incroyable. Également, nous avons maintenant la certitude que la méthode d'enseignement par petits ateliers est celle qui convient le plus à ces jeunes en vacances et les enseignants malgaches sont de plus en plus convaincus de l'efficacité de cette méthode. Par ailleurs, les ateliers permettent de stimuler à son maximum les échanges verbaux, la collaboration entre les élèves et le suivi que cette méthode nous permet de faire est tout simplement incroyable. Nous avons aussi débuter la différenciation pédagogique aujourd'hui avec certains élèves. Ce que nous entendons par différenciation pédagogique c'est que nous permettons à certains jeunes de faire des activités de renforcement ou de difficulté supérieure à ce que nous offrons aux autres élèves. Bref, tout en aidant les élèves en difficulté, ils peuvent avancer à leur rythme et selon leur rapidité d'apprentissage; une classe traditionnelle ne nous aurait jamais ouvert à de telles possibilités.
Ensuite, après notre journée de classe, nous sommes allées rencontrer le directeur d'une école privée. Il a fondée cette école à même sa maison et y offre des cours allant de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire. Cette rencontre fut très instructive pour nous. Cette homme, riche en connaissances et en expériences, nous a appris énormément sur la culture et la réalité des habitants du village. Voici les plus surprantes découvertes. Tout d'abord, nous avions pu observer , dans les dernières semaines, l'importance de la religion et la place qu'elle prenait dans la vie de chacune des familles. Malgré tout, la polygamie est toujours acceptée pour les hommes dans la culture malgache, ce qui explique pourquoi les sacrifices se mélangent à une vénération importante des ancêtres et à plusieurs dieux. Un autre fait étonnant c'est que malgré la place importante que prend la religion dans la vie des gens, le taux de divorce conjugale est très élevé. Finalement, les écoles privées ne reçoivent aucune subvention de la part du gouvernement, tout comme les écoles faisant parties du système d'éducation non formelle, même qu'ils sont dans l'obligation de payer des impôts. Ainsi, il est très difficile pour elles de survivre, car plusieurs familles n'arrivent pas à payer les frais de scolarité qui sont d'environ de 5000 ariary par mois (2£). À notre retour, nous essayerons de diffuser les coordonnées de l'Association des Écoles Libres du Madagascar afin de créer des partenariats avec des organisations canadiennes; en espérant pouvoir contribuer à faciliter, un peu, l'accès à l'éducation.
Voici notre journée: sans artifice mais très gratifiante. Ce soir, c'est une soirée très froide qui est comparable à nos soirées automnales. L'hiver se fait sentir de plus en plus dans les hautes-terres et c'est pour cette raison que nous nous évaderons sur la côte ouest en fin de semaine.
Ce soir, il nous est difficile de sélectionner un sujet pour notre article, car nous avons vécu de très beaux et très riches moments. Alors, pourquoi choisir? Nous allons donc résumer de manière très globale les petits moments forts de cette 23e journée du mois de juillet.
Tout d'abord, parlons d'enseignement. C'est avec une très grande joie que nous avons retrouvé nos élèves ce matin. Cette petite pause d'enseignement pour notre voyage à Tamatave nous a tout simplement rappeler le plaisir que nous avons d'échanger avec ces jeunes qui ont soif d'apprendre. Effectivement, l'accueil dont nous avons eu droit de la part de ces élèves est probablement la plus grande source d'énergie que nous pouvons connaître. Avec les débutants, nous avons un grand plaisir à apprendre par le jeu, le mime, les bruits, les chansons et les histoires. Avec les élèves du primaire, c'est toujours avec grande joie que nous constatons leur progrès et leur capacité, progressive, à construire des petites phrases simples qui ont de plus en plus de sens. Et pour les élèves du secondaire, c'est avec étonnement que nous voyons le nombre de nos élèves augmenter de jour en jour. En effet, même si les élèves se trouvent présentement en congé scolaire, le phénomène de bouches à oreilles motive ces derniers à se déplacer, parfois de très loin, pour venir apprendre. C'est tout simplement incroyable. Également, nous avons maintenant la certitude que la méthode d'enseignement par petits ateliers est celle qui convient le plus à ces jeunes en vacances et les enseignants malgaches sont de plus en plus convaincus de l'efficacité de cette méthode. Par ailleurs, les ateliers permettent de stimuler à son maximum les échanges verbaux, la collaboration entre les élèves et le suivi que cette méthode nous permet de faire est tout simplement incroyable. Nous avons aussi débuter la différenciation pédagogique aujourd'hui avec certains élèves. Ce que nous entendons par différenciation pédagogique c'est que nous permettons à certains jeunes de faire des activités de renforcement ou de difficulté supérieure à ce que nous offrons aux autres élèves. Bref, tout en aidant les élèves en difficulté, ils peuvent avancer à leur rythme et selon leur rapidité d'apprentissage; une classe traditionnelle ne nous aurait jamais ouvert à de telles possibilités.
Ensuite, après notre journée de classe, nous sommes allées rencontrer le directeur d'une école privée. Il a fondée cette école à même sa maison et y offre des cours allant de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire. Cette rencontre fut très instructive pour nous. Cette homme, riche en connaissances et en expériences, nous a appris énormément sur la culture et la réalité des habitants du village. Voici les plus surprantes découvertes. Tout d'abord, nous avions pu observer , dans les dernières semaines, l'importance de la religion et la place qu'elle prenait dans la vie de chacune des familles. Malgré tout, la polygamie est toujours acceptée pour les hommes dans la culture malgache, ce qui explique pourquoi les sacrifices se mélangent à une vénération importante des ancêtres et à plusieurs dieux. Un autre fait étonnant c'est que malgré la place importante que prend la religion dans la vie des gens, le taux de divorce conjugale est très élevé. Finalement, les écoles privées ne reçoivent aucune subvention de la part du gouvernement, tout comme les écoles faisant parties du système d'éducation non formelle, même qu'ils sont dans l'obligation de payer des impôts. Ainsi, il est très difficile pour elles de survivre, car plusieurs familles n'arrivent pas à payer les frais de scolarité qui sont d'environ de 5000 ariary par mois (2£). À notre retour, nous essayerons de diffuser les coordonnées de l'Association des Écoles Libres du Madagascar afin de créer des partenariats avec des organisations canadiennes; en espérant pouvoir contribuer à faciliter, un peu, l'accès à l'éducation.
Voici notre journée: sans artifice mais très gratifiante. Ce soir, c'est une soirée très froide qui est comparable à nos soirées automnales. L'hiver se fait sentir de plus en plus dans les hautes-terres et c'est pour cette raison que nous nous évaderons sur la côte ouest en fin de semaine.
mardi 22 juillet 2008
Home sweet home
Ambohitrimanjaka, 22 juillet 2008
Malgré le fait que nous avons adoré notre petit périple au bord de la mer, une étrange sensation de bien-être nous a envahi lorsque nous avons déposé nos petits pieds sur cette terre rouge de notre village. Effectivement, dès les premiers instants que nous avons revu les gens qui partagent notre quotidien depuis le premier jour et qui se font un plaisir de nous saluer à chaque fois que notre chemin rencontre le leur, nous nous sentions à la maison, quoi qu'adoptive pour l'été.
Une fois que nous avons franchi les portes de fer qui protègent notre résidence, le grincement de celles-ci nous semblait réconfortant. Ensuite, Johny s'est empressé de venir à notre rencontre en nous souhaitant la bienvenue à la maison. Une fois à l'intérieur, nous avons vu Nérine, toujours dans sa petite cuisine, qui préparait le repas sur son poêle au charbon. Retrouvailles étant terminées, nous sommes montées à la chambre afin de nous reposer jusqu'au repas. Ah, notre chambre, notre petit lit qui nous attendait; que nous avons de la chance d'avoir été pris en charge par une telle famille qui représente une communauté en soi à cause du nombre impressionnant de ses membres.
Ensuite, lorsque nous nous sommes éveillées après cette petite sieste, Nérine, en plus d'avoir préparé le traditionnel riz et le bouillon qui l'accompagne, nous avait préparé une formidable salade. Chère Nérine, elle sait que nous sommes amoureuses de la salade et elle a fait spécialement ce plat pour notre retour; c'était sa façon à elle de nous souhaiter la bienvenue. De plus, nous ne savons pourquoi, elle avait mis du maïs en grain dans la salade et devinez de quoi nous avions parlé toute la fin de semaine: de la richesse des épluchettes de blé d'inde et de la nécessité de se créer de nombreuses occasions afin de faire un tel repas en septembre. Nous ne pouvons expliquer oh combien ce petit geste simple sentait le bonheur!!! Et pour le dessert où les bananes étaient à l'honneur, nous avons vécu un moment mémorable: nous avons appris à Johny et Nérine à faire une sandwich aux bananes. Wow, vous auriez dû voir leur réaction lorsqu'ils ont constaté que le mélange entre pain et banane représentait un mixte gagnant; c'était très drôle! Il manquait que le beurre de peannut pour rendre ce repas paradisiaque...
Enfin, notre après-midi a été composé d'une petite sieste, d'un temps de préparation détaillée pour les journées d'enseignement à venir et d'élaboration de notre To do list (liste de chose à faire) pour la semaine. À l'horaire cette semaine: rencontres avec un directeur d'école et du maire du village, sortie en ville pour connaître l'ambiance nocturne de la capitale: le «Tana Moon light», départ pour Morondave et, bien sûr, enseigner et s'assurer de la qualité de l'enseignement en notre absence.
Le temps qui nous sépare du moment de notre départ se rapproche de plus en plus et c'est pourquoi nous espérons profiter de tous les instants qui nous restent sur cette grande et magnifique île.
Plus que 18 jours à notre aventure...
Profitez du Québec!
Malgré le fait que nous avons adoré notre petit périple au bord de la mer, une étrange sensation de bien-être nous a envahi lorsque nous avons déposé nos petits pieds sur cette terre rouge de notre village. Effectivement, dès les premiers instants que nous avons revu les gens qui partagent notre quotidien depuis le premier jour et qui se font un plaisir de nous saluer à chaque fois que notre chemin rencontre le leur, nous nous sentions à la maison, quoi qu'adoptive pour l'été.
Une fois que nous avons franchi les portes de fer qui protègent notre résidence, le grincement de celles-ci nous semblait réconfortant. Ensuite, Johny s'est empressé de venir à notre rencontre en nous souhaitant la bienvenue à la maison. Une fois à l'intérieur, nous avons vu Nérine, toujours dans sa petite cuisine, qui préparait le repas sur son poêle au charbon. Retrouvailles étant terminées, nous sommes montées à la chambre afin de nous reposer jusqu'au repas. Ah, notre chambre, notre petit lit qui nous attendait; que nous avons de la chance d'avoir été pris en charge par une telle famille qui représente une communauté en soi à cause du nombre impressionnant de ses membres.
Ensuite, lorsque nous nous sommes éveillées après cette petite sieste, Nérine, en plus d'avoir préparé le traditionnel riz et le bouillon qui l'accompagne, nous avait préparé une formidable salade. Chère Nérine, elle sait que nous sommes amoureuses de la salade et elle a fait spécialement ce plat pour notre retour; c'était sa façon à elle de nous souhaiter la bienvenue. De plus, nous ne savons pourquoi, elle avait mis du maïs en grain dans la salade et devinez de quoi nous avions parlé toute la fin de semaine: de la richesse des épluchettes de blé d'inde et de la nécessité de se créer de nombreuses occasions afin de faire un tel repas en septembre. Nous ne pouvons expliquer oh combien ce petit geste simple sentait le bonheur!!! Et pour le dessert où les bananes étaient à l'honneur, nous avons vécu un moment mémorable: nous avons appris à Johny et Nérine à faire une sandwich aux bananes. Wow, vous auriez dû voir leur réaction lorsqu'ils ont constaté que le mélange entre pain et banane représentait un mixte gagnant; c'était très drôle! Il manquait que le beurre de peannut pour rendre ce repas paradisiaque...
Enfin, notre après-midi a été composé d'une petite sieste, d'un temps de préparation détaillée pour les journées d'enseignement à venir et d'élaboration de notre To do list (liste de chose à faire) pour la semaine. À l'horaire cette semaine: rencontres avec un directeur d'école et du maire du village, sortie en ville pour connaître l'ambiance nocturne de la capitale: le «Tana Moon light», départ pour Morondave et, bien sûr, enseigner et s'assurer de la qualité de l'enseignement en notre absence.
Le temps qui nous sépare du moment de notre départ se rapproche de plus en plus et c'est pourquoi nous espérons profiter de tous les instants qui nous restent sur cette grande et magnifique île.
Plus que 18 jours à notre aventure...
Profitez du Québec!
Adieu la côte est...
Tananarive, 22 juillet 2008.
Hier, c'était notre dernière journée sous le soleil de la côte est. Dès les premières heures de la journée, nous avons fait nos bagages et quitté notre hôtel. Par la suite, nous nous sommes dirigées à l'épicerie afin d'acheter une baguette et un petit pot de confiture; la baguette est réellement le meilleur ami des voyageurs à petits budgets. Comme Tamatave était sous le soleil levant et que la plage semblait magnifique à nos yeux, nous nous sommes faites tenter par un petit-déjeuner style pic-nic sur le bord de la mer. Ce petit moment restera un excellent souvenir.
Ensuite, nous sommes parties à l'aventure en longeant la plage afin de sortir de la baie de Tamatave qui nous privait des hautes vagues de la mer. Cette initiative a été plus que concluante, car nous sommes arrivées à un endroit tout simplement fabuleux où la mer s'offrait à son naturel. Cet endroit, que nous croyons être la Baie de l'Ivondro, est loin d'être touristique. Effectivement, il se situe en plein coeur des quartiers sociaux. Nous avons donc eu l'opportunité de voir Tamatave sous un nouvel angle; celui des quartiers industriels, des SDF (sans domicile fixe), des bidonvilles et des ouvriers. Malgré tout, Tamatave demeure à nos yeux une ville sécuritaire, accueillante, propre, simple et facile à apprivoiser. Effectivement, après quelques minutes de marche, il est très facile de repérer les artères principaux et ainsi être en mesure de s'y retrouver peu importe où l'on se trouve dans cette petite ville piétonnière. La journée fut vite passée puisque nous devions prendre le taxi-brousse pour 18 heures. Cependant, elle nous a permis de profiter de cette mer une journée de plus avant notre retour dans les hautes-terres.
Enfin, voici un bref retour de notre nuit très froide passée dans le taxi-brousse. Le véhicule qui nous était assigné était encore plus petit que le dernier; chose que nous croyions impossible. En effet, il était impossible de s'asseoir convenablement, puisqu'il n'avait tout simplement pas assez d'espace pour nos genoux. Alors nous avons dû jouer aux contorsionnistes toute la nuit afin d'essayer de se trouver une position. Ce fut une nuit sans sommeil, mais qui nous a fait réfléchir à différentes stratégies pour notre voyage à Morondave dans quelques jours.
Finalement, nous sommes de retour à Tananarive et nous sommes présentement en attente d'Elisé pour notre retour à la maison, puisque le réseau d'autobus est totalement incompréhensible, même pour les gens d'ici. Notre pln idéal pour aujourd'hui est d'aller se coucher afin de récupérer le plus vite possible cette nuit de sommeil qui nous manque. Cependant, pour l'instant, rien n'est certain puisqu'une rencontre avec le nouveau maire était prévue en après-midi. Alors, c'est une histoire à suivre...
deux filles qui ont passé une excellente fin de semaine de congé!
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