mardi 8 juillet 2008

Vive Garou...



Ambohitrimanjaka, 7 juillet 2008

Aujourd'hui, ce fut vraiment une belle journée! Tout d'abord, ce matin, nous sommes parties tôt pour aller explorer les rizières et les environs. Alors, pendant plus de deux heures, nous avons silloné les petites routes, les passages étroits entre les cultures de riz et avons croisé de nouveaux visages épatés de voir des étrangères dans leur petit village.

Par la suite, a débuté notre journée d'enseignement avec les débutants. Au programme ce matin: jeu sur les chiffres, les moyens de transport et les formes. Avec ce groupe, notre division du temps est souvent plus de la moitié en jeux et en pratique, alors le plaisir est toujours garanti!

En après-midi, avait lieu nos cours avec les primaires. Le programme pour la période ressembla beaucoup à celui des débutants, à l'exception de la lecture d'une première partie de blanche-neige ( que nous aurions dû adapter en renommant cette histoire Rouge-Brique ou Noir-Charbon=0). Les enfants ont adoré. Pendant que Marie-Pier faisait une lecture expressive, Mylène mimait les actions avec l'un des enseignants...rires garantis!!!

Pour les secondaires-technique, ils ont fait l'apprentissage du verbe avoir au temps présent, futur, passé composé et imparfait. Par la suite, le thème qu'ils avaient choisis pour cette semaine était l'amour. Alors, en groupe, nous avons demandé aux jeunes ce que l'on pouvait dire à un homme ou une femme pour le/la séduire. Nous avons eu de tout et leur avons suggéré une tonne d'expressions ( comme si nous étions des reines de la séduction =)). Finalement, comme il nous restait un peu de temps, nous leur avons fait la lecture de l'histoire de Blanche-neige, malgré notre incertitude face à leur réception. Au contraire, c'est eux qui ont le plus aimé et rit. Il faut aussi dire que nous étions les quatre enseignants en feu!!! Ont-ils appris beaucoup de vocabulaire en français, nous ne savons pas vraiment. Mais l'important, à ce stade de la période, était d'avoir du plaisir et avoir le goût de revenir demain; objectifs qui ont été atteints.

Une fois à la maison nous avions une réunion de coordination pour la Journée mondiale de la population qui aura lieue vendredi. Ouff! ce fut la plus grosse épreuve de la journée, vu le manque de préparation et d'enthousiasme de la part de plusieurs. Ce n'est pas grave, notre journée avait tellement été parfaite que rien n'aurait pu enlever notre bonheur.

Finalement, pour terminer notre journée en beauté, nous avons tombé sur un concert de Garou en France qui était diffusé à la télévision. Garou!! Loin d'être notre chanteur préféré, mais nous avons tout de même écouté ses chansons avec attention. Sommes-nous entrain de vivre un petit choc culturel? Non,mais pour la première fois depuis notre départ, nous pouvions écouter et regarder un Québécois interpréter des tounes quétaines en français! Mais quel plaisir!!!

Alors voiçi un bref résumé de cette belle journée que nous avions envie de partager avec vous.

Vive Garou =)

6 juillet 2008

Ambothitrimanjaka,6 juillet 2008

Ce matin, nous sommes allées à l'eglise catholique avec Elysé. La messe avait lieu à 7h00, pour permettre aux gens d'aller travailler par la suite. Dans une église bien simple, était rassemblé plus de deux cent personnes entassés les uns des autres. Beaucoup plus simple que l'église protestante, celle-ci rassemble des gens de toutes les classes sociales. Enfin nous allons surtout à l'église pour observer un autre aspect primordial de la culture malgache.

Par la suite, nous sommes parties pour la grande Braderie, un évènement qui se déroule deux à trois fois par année; en fait, c'est une foire commerciale. Ayant cru se dénicher plusieurs petits trésors artisanaux sur les lieux, nous avons vite été déçues de constater la place dominante que prenait des vêtements de marques comme TommyHilfiger, Nike ou Puma. Alors pour l'artisanat, c'était loin d'être le rassemblement que nous imaginions. Par contre, nous avons tout de même déniché quelques toiles qui sauront embellir notre nouvelle petite maison à Québec.

Enfin, nous avons planifié notre semaine d'enseignement et d'activités;nous sommes prêtes à affronter une autre semaine.

dimanche 6 juillet 2008

une épreuve pour notre patience

Ambohitrimanjaka, 5 juillet 2008

Ce matin, nous nous sommes faites reveillées par surprise à 05h30 par certains organisateurs de l'activité qui avait lieue aujourd'hui: le 5ième anniversaire de l'Église où Manitrala va. Bon, nous vous expliquons... Dimanche dernier, nous nous étions offertes à aider les organisateurs à participer au montage de la salle pour le célébration d'aujourd'hui (décoration, montage de la scène, montage des tables, etc.). Depuis, ce temps, nous n'avions reçu aucune nouvelle, alors nous pensions tout simplement qu'ils n'avaient pas besoin de nous. Et non, apparemment, les confirmations n'existent pas... Et c'est dans ce tel contexte que nous avons subit ce réveil brutal!!!

Les filles ponctuelles que nous sommes (parfois même trop) ont donc pris 5 minutes pour maîtriser leur cheveux et pour se mettre quelque chose sur le dos, tout en courant avec la brosse à dent dans la bouche, et nous étions dans la camionnette prêtes à travailler. Mais pourquoi si tôt? Probablement parce qu'il y a beaucoup de travail à faire se disent-elles. Ou encore que les invités allaient arriver très tôt en avant-midi.

Et là, c'est là que notre patience a été mise à l'épreuve. Une fois arriver sur les lieux, nous avons eu le parfait exemple de la devise malgache, soit mora mora. Il y avait environ 12 présidents (responsables): un pour la décoration, un pour les fleurs, un pour le son, un pour le repas, un pour les cartons sur la table, un autre pour souffler les ballounes, etc. mais lorsqu'on enlevait tous ces présidents, il ne restait que deux exécutants, soit nous. L'expression trop de chefs pour le nombre d'Indiens a pris tout son sens. Cette absence de leadership ralentissait énormément les prises de décisions et c'est là que nous avons dû se contrôler pour ne pas "petter notre coche" et prendre le contrôle de la situation.

Cette activité, qui regroupe tous les membres de leur Eglise, représente leur activité annuelle. Malgré les semaines de préparation (ou de supposée préparation) qui précèdaient l'évènement, nous nous retrouvions devant des situations absurdes qui reflètaient un profond manque d'organisation. Bref, nous avons tout fait pour être les meilleures exécutantes que possible, mais l'énergie que nous avons dû investir à contrôler notre désir de prendre en main l'évènement qui est en fait qu'un repas partagé entre 150 personnes.

Somme toute, nous avons passé une très belle journée qui nous a permis de se familiariser, encore une fois, avec la culture malgache. L'image qui nous vient en tête lorsque nous repensons à cette journée est celle de 3 travailleurs (code bleu) qui s'obstinent sur le fait de boucher ou non un nid de poule: perte de temps, manque d'initiative et surtout, un profond refus d'accélérer son rythme de travail, car de toute façon, il y aura une autre journée demain qui permettra de terminer ce qu'ils n'auront pas eu le temps de finir (ceci n'est pas une attaque contre les codes bleus, mais bien un très bon exemple d'un sophisme de généralisation).

Mora Mora =)

vendredi 4 juillet 2008

déjà une semaine de passée...

Ambohitrimanjaka, 4 juillet 2008.

Une première semaine s'est terminée. Une première semaine qui nous aura demandé beaucoup de travail, de planification, de patience et une tonne de pancartes. Une première semaine qui nous a aussi permis de créer de bons contacts avec les élèves et les enseignants des différents niveaux, de se faire connaître des habitants du village et de mettre en pratique nos capacités d'adaptation. En une semaine, nous avons pris l'habitude de se faire réveiller en plein milieu de la nuit par un coq "cave" qui se croit le matin. Nous réussissons maintenant à s'endormir malgré les hurlements des chiens se bagarant juste à côté de notre fenêtre. Finalement, dans cette première semaine, nous aurons réussi à respecter notre mission: enseigner le français et s'imprégner d'une nouvelle culture.

Aujourd'hui, c'était la journée évaluation pour les enfants. Bon, pas que nous sommes entièrement en accord avec ce mode de fonctionnement, mais l'association tient à̀ ce que les connaissances déclaratives soient évaluées sous une base hebdomadaire; alors, nous respectons cette exigence. Cependant, cela ne nous empêche pas d'expérimenter, parallèlement à cette pratique, d'autres méthodes d'évaluation. Ce matin, nous avons fait, avec les débutants, une épreuve en équipe qui était suivie d'une évaluation par les pairs. Bon, il n'y a rien de si révolutionnaire, mais ici, ce n'est vraiment pas une pratique commune. Bref, nous tenterons, dans les prochaines semaines, de rendre l'évaluation quelque chose de plus constant, de plus significatif et où l'élève aura un plus grand rôle à jouer.

Enfin, nous avons eu une discussion intéressante avec les adolescents où ils ont ressorti les différents thèmes qu'ils aimeraient aborder à l'intérieur du cours de français. En effet, il était important pour nous de sentir que nous répondions à un besoin concret et ces thèmes renderont notre enseignement beaucoup plus intéressant pour ces jeunes. Nous avons déjà une foule d'idées en tête afin d'apprendre le français au travers ces thématiques.

Bref, ça été une semaine bien chargée et celle qui nous attend le sera encore davantage. En effet, l'association pour laquelle nous travaillons a ét́é choisi comme étant un modèle à suivre pour les autres régions du Madagacar et nous devrons participer à la journée mondiale de la population qui aura lieue le 11 juillet. D'ici là, nous avons des affiches à produire, des documents à lire afin de bien maîtriser notre sujet et un kiosque à monter afin de bien représenter l'association. Ce travail s'effectuera en collaboration avec les deux autres enseignants et la présidente, soit Manitrala. En d'autres termes, nous n'aurons pas le temps de s'ennuyer cette semaine.

plus que 35 jours à notre périple...

jeudi 3 juillet 2008

traditionnalisme et modernité

Ambohitrimanjaka, 3 juillet 2008

Dans la région des Hautes-terres, celle où nous sommes, nous assistons à un heureux mélange entre la modernité et le traditionnalisme.

Voici quelques exemples d'aspects traditionnels de la culture malgache qui ont su capter notre attention:

- les charettes tirées par des zébus (boeufs) qui servent de moyens de transport autant pour le matériel que pour les habitants;

- les femmes et les enfants transportant eau, briques, vivres et matériel divers sur leur tête en quantité très impressionnante;

- le rythme des gens s'harmonisant au rythme du soleil et de l'agriculture;

- la noirceur totale du village qui arrive dès le coucher de soleil;

- Le phénomène des petits commerçants vendant de tout: du riz jusqu'au charbon (magasin des plus général);

- le travail passant avant l'éducation et surtout, les loisirs;

- l'omniprésence de la religion dans la vie des gens afin d'expliquer différents phénomènes parfois difficiles à comprendre, comme la mort, la maladie, la pauvreté, etc.; et

- le fort sentiment de communauté qui existe au sein du village, ce qui redonne de l'importance à certaines valeurs que les sociétés individualistes et capitalistes ont parfois oubliées (sans vouloir faire une critique de notre société.

À l'opposé, se retrouve la présence de la modernité que l'ont peut observer un peu partout, autant au village qu'à la ville.

Voici quelques exemples d'aspects modernes qui ont su capter notre attention:

- l'influence de la mode vestimentaire occidentale qui modifie l'apparence des adolescents, pour ceux qui ont les moyens de s'acheter ces vêtements tout aussi coûteux qu'au Canada;

- la présence de l'Internet et surtout des cellulaires dans la vie des gens (En effet, comme il n'y a pas de téléphone dans les maisons, les gens peuvent avoir jusqu'à 3 cellulaires par famille afin de se rejoindre.);

- la spécialisation des agriculteurs afin d'augmenter leur rendement,

- l'apparition de nouveaux métiers en ville qui demandent des connaissances particulières liées à un domaine précis (comme l'informatique par exemple);

- les voix de Jennifer Lopez, de Céline Dion( ben oui! on n'aurait pas pu s'en sauver=)) et de Madonna qui s'entremêlent aux rythmes des tamtams africains; et

- les gens qui ont su mettre de l'emphase sur les études, qui vont à l'université, qui voient l'importance de l'apprentissage d'une seconde et même d'une troisième langue et qui, pour la majorité, travaillent à la ville.

En somme, notre perception de ce que pouvait être le Madagascar avant notre venue se modifie de jour en jour et évoluera probablement jusqu'à notre départ. Enfin, ce mariage entre traditionnalisme et modernité rend la culture malgache extrêmement vivante et "évolutive".

Rahampitso (à demain).

2 juillet 2008

Ambihitrimanjaka, 2 juillet 2008.

Une autre journée de terminée. Une autre journée bien remplie où nous avons le profond sentiment d'avoir réussi quelque chose. Aujourd'hui, c'est au sein du groupe des débutants que nous nous sommes le plus réalisées. L'accueil que ce groupe nous fait est tout simplement incroyable. À l'instant que nous arrivons dans la cours de l'école, ils énumèrent tous les mots en français que nous leur avons appris, ils nous serrent la main, se ramassent en troupe autour de nous, veulent nous toucher =); c'est même parfois un peu déstabilisant comme accueil (on a, à l'occasion, le sentiment d'être des singes dans un zoo où les enfants attendent le signal pour leur lancer des arachides...hihihi). Ils sont extrêmement attachants et l'attraction que nous créons avec notre apparence et notre langue bien à nous augmente ce phénomène. Peu importe, ils sont super motivés à apprendre et la rapidité avec laquelle ils intègrent les nouvelles connaissances est tout simplement remarquable. C'est également avec ce groupe que nous avons le plus de plaisir, car les compétences à développer sont celles de la communication et de la compréhension du discours oral. Alors, tout se centre sur l'échange.

Même si nous n'avons pas encore parlé des autres groupes, nous tenons à vous spécifier que nous aimons beaucoup enseigner à ces derniers. Ils sont tout aussi accueillants et réceptifs, mais la tâche est définitivement plus complexe, tant pour eux que pour nous. L'apprentissage d'une langue représente toujours une tâche ardue et particulièrement lorsque que ces apprenants n'ont pas de référence dans leur milieu de vie. Effectivement, au village, il y a très peu de gens qui maîtrisent ou même connaissent le français; alors c'est encore plus difficile pour ces enfants de s'approprier toutes ces nouvelles connaissances. La journée s'est quand même très bien passée et nous préparons les élèves à leur premier contrôle (évaluation) qui aura lieu vendredi. Nous verrons bien ce que ça donnera...

De plus. après notre journée d'enseignement, nous suivons des cours de malgache. Ce soir, les enseignants nous donnaient notre premier cours. Trois enseignants motivés pour deux élèves curieuses; j'imagine que nous avons de bonnes chances de réussir=). Nous avons beaucoup d'étude et de pratique à faire avant d'être aptes à s'exprimer adéquatement. Malgré le fait que cette langue nous sera très peu utile dans l'avenir, nous avons le désir de parler à ces gens que nous saluons à tous les matins, de pouvoir échanger davantage avec les enfants et surtout, de montrer notre désir de s'inclure totalement à la population du village.

Enfin, c'est aujourd'hui que nous avons commencé la prise de photos au Madagascar. Nous ne voulions pas avoir l'air de ces deux touristes blanches venues ici pour tout prendre en photo et qui ramèneront ces images dans leur pays; alors, nous avons décidé d'attendre quelques jours avant de sortir notre appareil. Pour l'instant, notre mire s'est pointée sur le paysage et les rizières. Nous souhaitons pouvoir vous rendre en images notre quotidien. Dans les prochains jours, nous commencerons la prise de vidéos et de photos à l'école, afin d'offrir du matériel audio-viuel à la fondation pour l'obtention d'un plus grand nombre de subventions. De plus, ces images feront parties des souvenirs que nous ramèneront avec nous au Québec.

Misaotra betsaka (merci beaucoup) pour les messages courriels que vous nous avez envoyé jusqu'à présent ainsi que pour vos commentaires sur notre blogue; c'est très apprécié!

mardi 1 juillet 2008

1er juillet 2008_bonne fête du Canada

Ambohitrimanjaka,1er juillet 2008

Aujourd'hui, avait lieu notre première journée d'école...nous l'attendions depuis notre arrivée. Avec enthousiasme, nous sommes parties ce matin vers 7h15 pour se rendre à l'école, située à 30 minutes de marche en montagnes =). Une fois arrivé sur les lieux, nous nous sommes laissées charmer par le sourire des enfants qui nous attendaient et surtout, qui nous observaient. En effet, c'est une épreuve incroyable pour "tester" notre confiance en soi, car nous sommes les deux seules vesa (étrangères blanches) du village.

Alors, notre journée a débuté avec un cours de malgache dispensé par les deux enseignants de l'école. Bon, avons-nous vraiment appris quelque chose, pas vraiment; mais ce n'était pas l'intention de notre visite. Cependant, nous aimerions être en mesure d'échanger davantage avec les gens de la communauté, alors nous voyons une nécessité d'apprendre cette langue très-trop complexe.

10h00 sonné, c'était à notre tour; il fallait casser la glace et occuper l'avant scène. Munies de nos multiples affiches (que nous avions pris une partie de la nuit à faire) afin de stimuler et de rendre l'apprentissage le plus signifiant et imagé possible, nous étions prêtes à faire notre show!!! Chansons, jeux avec les mains et surtout, beaucoup, beaucoup de pratique étaient au rendez-vous. Nous avons tout tenter pour rendre notre spectacle le plus dynamique et intéressant possible. Après cette première journée d'enseignement, nous sommes fières de notre travail, mais surtout heureuses de constater que les enfants ont appricié nos activités (principalement les chansons). Comme les élèves n'ont pas l'habitude d'avoir tant de supports visuels en classe, nous avons pu remarquer un grand intérêt de ces derniers pour notre écriture, nos dessins (quoi que nous ne sommes pas des artistes) et pour les couleurs. Ceci nous motive donc à continuer notre travail et à faire aller notre imagination pour développer des outils encore plus intéressants. Les sujets d'apprentissages aujourd'hui étaient, dépendamment des groupes: les expressions les plus utiles (oui, non, bonjour, comment vas-tu, etc.), les couleurs, l'alphabet français et les diverses émotions.

Pour les intéressés, voici l'horaire de notre séjour en terme d'enseignement:

lundi, mercredi et vendredi:
10h à 11h: cours de français pour les débutants (la plupart ne sait ni lire, ni écrire);
14h à 15h: cours de français pour les élèves du niveau primaire; et
15h30 à 16h30: cours de français pour les élèves des niveaux secondaires et technique (apprentissage d'un métier manuel).

mardi et jeudi:
le meme horaire s'applique, à l'exception de l'ajout d'un cours d'anglais de base en fin d'après-midi pour les élèves des niveaux secondaire et technique.

Bien sûr, il y a d'autres activités qui s'ajouteront au cours de notre séjour, mais ce pour quoi nous sommes içi est maintenant clair et défini.

Enfin, cette première journée de classe a été très rachaîchissante et nous donne l'énergie nécessaire pour poursuivre notre travail. Le rôle de traducteur, qui est joué par un des enseignants de l'école qui se débrouille passablement bien en français est très important et nous serions un peu perdu sans lui. La relation entre lui et nous est génial, alors nous avons tous les éléments pour assurer la qualité de notre enseignement.

Rahampitso ( à demain)

Notre intention derrière l image

Ambohitrimanjaka, 30 juin 2008

Comment représenter le Madagascar?

Cette question nous trotte dans la tête depuis quelques jours déjà. En effet, nous apprêtons à commencer notre prise de photos et nous nous sommes questionner sur l'intention de celle-ci. Quelle image voulons-nous donner du Madagascar?

Il aurait été facile de donner une image sombre de ce pays. Donner une image d'un Madagascar pauvre par ses nombreux citoyens (si nous pouvons parler de citoyenneté) errant dans les rues et tentant de toutes leur force de soutirer de l'argent aux passants et où les enfants apprennent à mandier dès qu'ils savent marcher. Donner une image de ce Madagascar insalubre par ses égoûts à ciel ouvert qui se déversent dans les rivières où les femmes vont faire leur lessive et par ses déchets plein les rues qui sont brûlés à même les résidences et qui laissent planer une odeur toxique. Donner une image d'un Madagascar où le gouvernement est encore trop jeune pour intervenir adéquatement et où son pouvoir est limité par les restrictions que la Banque mondiale lui a imposées dans le passé (limiter le nombre de fonctionnaires et du ministères afin de réduire considérablement les dépenses de l'État. Donner une image d'un Madagascar qui perd de plus en plus le pouvoir de son économie par le très grand nombre d'investisseurs étrangers, dont des Canadiens, venant bénéficier du niveau de taxation quasiment nul et de l'absence de syndicats. Ces investissements développent de nouvelles régions aux couleurs occidentales qui a pour effet d'augmenter considérablement le coût de la vie, sans augmenter les salaires (comme un peu partout sur la planète d'ailleurs). Ceci a pour conséquence d'augmenter le travail au noir et la corruption afin de permettre aux gens de survivre. Mais est-ce vraiment cette image que nous voulons donner au Madagascar?

Sans aucun doute, non! Nous croyons au contraire que cette seule île afro-asiatique a beaucoup de richesses, tant culturelles qu'historiques et c'est sur cette aspect qui nous servira de ligne directrice pour notre prise de photos. Quoi que loin d'être insensibles aux facettes noires du Madagascar, nous croyons qu'il est dans également dans notre rôle de touristes responsables de présenter les beautés que cachent cette île. C'est donc l'intention qui nous guidera pendant notre séjour ici.

Tafandrimandry (bonne nuit),

Deux voyageuses qui se sont laissées charmer par la culture malgache et le panorama que l'île nous propose.

30 juin 2008

Bonjour !

Une autre journée est déjà terminée. C'est aujourd'hui que la rencontre avec les enseignants malgaches avait lieu. Nous étions supposées de voir leur programme pour les semaines à venir et construire notre horaire d'enseignement. Une fois arrivée à l'école, nous avons dû malheureusement se rendre à l'évidence que les enseignants ne préparent aucun programme éducatif. Ceci a été une grande déception, car l'association existe depuis 3 ans déjà et nous avons mal à croire qu'il n'y a pas davantagr de suivi. Au moins, nous avons pu construire notre horaire d'enseignement du français et de l'anglais. Nous enseignerons à tous les jours, une heure de français pour chacun des groupes, puis deux heures par semaine d'anglais. Nous avons aussi rencontré la classe des débutants ( enfants qui ont quitté très tôt l'école ou qui ne l'a jamais fréquentée) , ils étaient environ 45 entassés sur ces petits bancs bien sagement et fébriles de vivre leur première journée de classe.

En après-midi, nous sommes allées en ville à la recherche de matériel scolaire. À l'école, il n'y a malheureusement aucun crayon, feuille, carton, ciseaux, etc. Sans aucun jugement, nous avons tout de même besoin d'un minimum de supports visuels pour apprendre une langue étrangère à ces enfants et garantir une qualité de notre enseignement (c'est dans ce genre de situations que nous nous ennuyons du dollarama et du Wal-Mart...vive les multinationales =)). Alors nous avons fait la route en bus pour se rendre à la ville accompagné d'Elissay (l'homme à tout faire de la maison). Nous avons trouvé l'essentiel du matériel que nous avions besoin pour dispenser nos périodes cette semaine. Il nous reste maintenant qu'à faire les différentes affiches sur les expressions/salutations, les émotions, les nombres, l'alphabet, les couleurs, etc.

Demain nous enseignerons à plus de 120 jeunes, espérons que tout se passera pour le mieux, malgré la barrière de la langue.

29 juin 2008

Ambohitrimanjaka, 29 juin 2008.

Le réveil ce matin fut plus difficile que la veille, puisque nous avions passé une bonne partie de la nuit à préparer le matériel et aussi à attendre tout simplement l'électricité. Alors, à 6h00, nous devions nous préparer pour aller à l'Église. En effet, la religion occupe une place très importante dans la culture malgache. Les deux principales religions que nous pouvons retrouver ici est la religion catholique et protestante. Manitrala est protestante, alors nous l'avons accompagnée.

Située à trente minutes de marche, cette petite église, d'une grande simplicité, rassemblait une soixantaine de croyants venus des quatre coins du village. La cérémonie, entièrement en malgache, a duré au moins trois heures. Cependant, les chants sont bien différents de ceux de nos églises où souvent nous retrouvons le club de l'âge d'or qui s'est recyclé en Céline Dion (à cause de leur sourdité avancée). Içi, le talent est au rendez-vous! La chorale, composée d'enfants et d'adultes, a su nous tenir éveillées avec des chants rythmés et très bien interprétés. Tout simplement, c'était excellent.

Bon, nous devons avouer que nous n'avons jamais été très pratiquantes, car nous estimons que peu importe quelle est la croyance que nous avons, la seule qui compte réellement est celle que l'on s'accorde: la confiance en soi et en ses capacités. Cependant, nous avons trouvé l'expérience très enrichissante, et ce, pour diverses raisons. Tout d'abord, comme mentionné ci-haut, il y avait beaucoup de chants et nous croyons que ceux-ci nous aideront quant à la prononciation des mots. Également, cette célébration nous a permis de rencontrer des personnes vraiment très bien. Ceci aura eu comme conséquences de nous faire mieux connaître par le milieu et nous a permis aussi d'établir des contacts intéressants pour divers idées de projets au sein de la communauté pendant notre séjour. Par exemple, nous nous sommes faites proposées d'animer des petits ateliers au sein du quartier pour les jeunes qui ne fréquentent pas l'école; l'idée est géniale et tout de suite après avoir officialiser notre horaire d'enseignement (ce que nous ferons demain avec les deux autres enseignants de l'école), nous analyserons ces possibilités afin de faire de notre séjour un des plus complet et riche possible.

En après-midi, nous avons eu la visite d'Alain (le fils de Manitrala) et de sa famille. Ces gens sont très cultivés et surtout très intéressants. Nous avons vu la possibilité de faire quelques activités les fins de semaine, mais rien n'est totalement certain. Nous avons de plus en plus hâte de commencer à enseigner. Il n'existe aucun programme, alors nous devons tout bâtir sans savoir s'il répondra aux attentes des responsables. Alors nous continuons notre travail de planification et demain nous verrons si nous sommes dans la bonne voie lors de la rencontre avec les enseignants.

Faly mahafantatra( au plaisir),

Les Veza(étrangères blanches) d'Ambohitrimanjaka