Ambihitrimanjaka, 2 juillet 2008.
Une autre journée de terminée. Une autre journée bien remplie où nous avons le profond sentiment d'avoir réussi quelque chose. Aujourd'hui, c'est au sein du groupe des débutants que nous nous sommes le plus réalisées. L'accueil que ce groupe nous fait est tout simplement incroyable. À l'instant que nous arrivons dans la cours de l'école, ils énumèrent tous les mots en français que nous leur avons appris, ils nous serrent la main, se ramassent en troupe autour de nous, veulent nous toucher =); c'est même parfois un peu déstabilisant comme accueil (on a, à l'occasion, le sentiment d'être des singes dans un zoo où les enfants attendent le signal pour leur lancer des arachides...hihihi). Ils sont extrêmement attachants et l'attraction que nous créons avec notre apparence et notre langue bien à nous augmente ce phénomène. Peu importe, ils sont super motivés à apprendre et la rapidité avec laquelle ils intègrent les nouvelles connaissances est tout simplement remarquable. C'est également avec ce groupe que nous avons le plus de plaisir, car les compétences à développer sont celles de la communication et de la compréhension du discours oral. Alors, tout se centre sur l'échange.
Même si nous n'avons pas encore parlé des autres groupes, nous tenons à vous spécifier que nous aimons beaucoup enseigner à ces derniers. Ils sont tout aussi accueillants et réceptifs, mais la tâche est définitivement plus complexe, tant pour eux que pour nous. L'apprentissage d'une langue représente toujours une tâche ardue et particulièrement lorsque que ces apprenants n'ont pas de référence dans leur milieu de vie. Effectivement, au village, il y a très peu de gens qui maîtrisent ou même connaissent le français; alors c'est encore plus difficile pour ces enfants de s'approprier toutes ces nouvelles connaissances. La journée s'est quand même très bien passée et nous préparons les élèves à leur premier contrôle (évaluation) qui aura lieu vendredi. Nous verrons bien ce que ça donnera...
De plus. après notre journée d'enseignement, nous suivons des cours de malgache. Ce soir, les enseignants nous donnaient notre premier cours. Trois enseignants motivés pour deux élèves curieuses; j'imagine que nous avons de bonnes chances de réussir=). Nous avons beaucoup d'étude et de pratique à faire avant d'être aptes à s'exprimer adéquatement. Malgré le fait que cette langue nous sera très peu utile dans l'avenir, nous avons le désir de parler à ces gens que nous saluons à tous les matins, de pouvoir échanger davantage avec les enfants et surtout, de montrer notre désir de s'inclure totalement à la population du village.
Enfin, c'est aujourd'hui que nous avons commencé la prise de photos au Madagascar. Nous ne voulions pas avoir l'air de ces deux touristes blanches venues ici pour tout prendre en photo et qui ramèneront ces images dans leur pays; alors, nous avons décidé d'attendre quelques jours avant de sortir notre appareil. Pour l'instant, notre mire s'est pointée sur le paysage et les rizières. Nous souhaitons pouvoir vous rendre en images notre quotidien. Dans les prochains jours, nous commencerons la prise de vidéos et de photos à l'école, afin d'offrir du matériel audio-viuel à la fondation pour l'obtention d'un plus grand nombre de subventions. De plus, ces images feront parties des souvenirs que nous ramèneront avec nous au Québec.
Misaotra betsaka (merci beaucoup) pour les messages courriels que vous nous avez envoyé jusqu'à présent ainsi que pour vos commentaires sur notre blogue; c'est très apprécié!
jeudi 3 juillet 2008
mardi 1 juillet 2008
1er juillet 2008_bonne fête du Canada
Ambohitrimanjaka,1er juillet 2008
Aujourd'hui, avait lieu notre première journée d'école...nous l'attendions depuis notre arrivée. Avec enthousiasme, nous sommes parties ce matin vers 7h15 pour se rendre à l'école, située à 30 minutes de marche en montagnes =). Une fois arrivé sur les lieux, nous nous sommes laissées charmer par le sourire des enfants qui nous attendaient et surtout, qui nous observaient. En effet, c'est une épreuve incroyable pour "tester" notre confiance en soi, car nous sommes les deux seules vesa (étrangères blanches) du village.
Alors, notre journée a débuté avec un cours de malgache dispensé par les deux enseignants de l'école. Bon, avons-nous vraiment appris quelque chose, pas vraiment; mais ce n'était pas l'intention de notre visite. Cependant, nous aimerions être en mesure d'échanger davantage avec les gens de la communauté, alors nous voyons une nécessité d'apprendre cette langue très-trop complexe.
10h00 sonné, c'était à notre tour; il fallait casser la glace et occuper l'avant scène. Munies de nos multiples affiches (que nous avions pris une partie de la nuit à faire) afin de stimuler et de rendre l'apprentissage le plus signifiant et imagé possible, nous étions prêtes à faire notre show!!! Chansons, jeux avec les mains et surtout, beaucoup, beaucoup de pratique étaient au rendez-vous. Nous avons tout tenter pour rendre notre spectacle le plus dynamique et intéressant possible. Après cette première journée d'enseignement, nous sommes fières de notre travail, mais surtout heureuses de constater que les enfants ont appricié nos activités (principalement les chansons). Comme les élèves n'ont pas l'habitude d'avoir tant de supports visuels en classe, nous avons pu remarquer un grand intérêt de ces derniers pour notre écriture, nos dessins (quoi que nous ne sommes pas des artistes) et pour les couleurs. Ceci nous motive donc à continuer notre travail et à faire aller notre imagination pour développer des outils encore plus intéressants. Les sujets d'apprentissages aujourd'hui étaient, dépendamment des groupes: les expressions les plus utiles (oui, non, bonjour, comment vas-tu, etc.), les couleurs, l'alphabet français et les diverses émotions.
Pour les intéressés, voici l'horaire de notre séjour en terme d'enseignement:
lundi, mercredi et vendredi:
10h à 11h: cours de français pour les débutants (la plupart ne sait ni lire, ni écrire);
14h à 15h: cours de français pour les élèves du niveau primaire; et
15h30 à 16h30: cours de français pour les élèves des niveaux secondaires et technique (apprentissage d'un métier manuel).
mardi et jeudi:
le meme horaire s'applique, à l'exception de l'ajout d'un cours d'anglais de base en fin d'après-midi pour les élèves des niveaux secondaire et technique.
Bien sûr, il y a d'autres activités qui s'ajouteront au cours de notre séjour, mais ce pour quoi nous sommes içi est maintenant clair et défini.
Enfin, cette première journée de classe a été très rachaîchissante et nous donne l'énergie nécessaire pour poursuivre notre travail. Le rôle de traducteur, qui est joué par un des enseignants de l'école qui se débrouille passablement bien en français est très important et nous serions un peu perdu sans lui. La relation entre lui et nous est génial, alors nous avons tous les éléments pour assurer la qualité de notre enseignement.
Rahampitso ( à demain)
Aujourd'hui, avait lieu notre première journée d'école...nous l'attendions depuis notre arrivée. Avec enthousiasme, nous sommes parties ce matin vers 7h15 pour se rendre à l'école, située à 30 minutes de marche en montagnes =). Une fois arrivé sur les lieux, nous nous sommes laissées charmer par le sourire des enfants qui nous attendaient et surtout, qui nous observaient. En effet, c'est une épreuve incroyable pour "tester" notre confiance en soi, car nous sommes les deux seules vesa (étrangères blanches) du village.
Alors, notre journée a débuté avec un cours de malgache dispensé par les deux enseignants de l'école. Bon, avons-nous vraiment appris quelque chose, pas vraiment; mais ce n'était pas l'intention de notre visite. Cependant, nous aimerions être en mesure d'échanger davantage avec les gens de la communauté, alors nous voyons une nécessité d'apprendre cette langue très-trop complexe.
10h00 sonné, c'était à notre tour; il fallait casser la glace et occuper l'avant scène. Munies de nos multiples affiches (que nous avions pris une partie de la nuit à faire) afin de stimuler et de rendre l'apprentissage le plus signifiant et imagé possible, nous étions prêtes à faire notre show!!! Chansons, jeux avec les mains et surtout, beaucoup, beaucoup de pratique étaient au rendez-vous. Nous avons tout tenter pour rendre notre spectacle le plus dynamique et intéressant possible. Après cette première journée d'enseignement, nous sommes fières de notre travail, mais surtout heureuses de constater que les enfants ont appricié nos activités (principalement les chansons). Comme les élèves n'ont pas l'habitude d'avoir tant de supports visuels en classe, nous avons pu remarquer un grand intérêt de ces derniers pour notre écriture, nos dessins (quoi que nous ne sommes pas des artistes) et pour les couleurs. Ceci nous motive donc à continuer notre travail et à faire aller notre imagination pour développer des outils encore plus intéressants. Les sujets d'apprentissages aujourd'hui étaient, dépendamment des groupes: les expressions les plus utiles (oui, non, bonjour, comment vas-tu, etc.), les couleurs, l'alphabet français et les diverses émotions.
Pour les intéressés, voici l'horaire de notre séjour en terme d'enseignement:
lundi, mercredi et vendredi:
10h à 11h: cours de français pour les débutants (la plupart ne sait ni lire, ni écrire);
14h à 15h: cours de français pour les élèves du niveau primaire; et
15h30 à 16h30: cours de français pour les élèves des niveaux secondaires et technique (apprentissage d'un métier manuel).
mardi et jeudi:
le meme horaire s'applique, à l'exception de l'ajout d'un cours d'anglais de base en fin d'après-midi pour les élèves des niveaux secondaire et technique.
Bien sûr, il y a d'autres activités qui s'ajouteront au cours de notre séjour, mais ce pour quoi nous sommes içi est maintenant clair et défini.
Enfin, cette première journée de classe a été très rachaîchissante et nous donne l'énergie nécessaire pour poursuivre notre travail. Le rôle de traducteur, qui est joué par un des enseignants de l'école qui se débrouille passablement bien en français est très important et nous serions un peu perdu sans lui. La relation entre lui et nous est génial, alors nous avons tous les éléments pour assurer la qualité de notre enseignement.
Rahampitso ( à demain)
Notre intention derrière l image
Ambohitrimanjaka, 30 juin 2008
Comment représenter le Madagascar?
Cette question nous trotte dans la tête depuis quelques jours déjà. En effet, nous apprêtons à commencer notre prise de photos et nous nous sommes questionner sur l'intention de celle-ci. Quelle image voulons-nous donner du Madagascar?
Il aurait été facile de donner une image sombre de ce pays. Donner une image d'un Madagascar pauvre par ses nombreux citoyens (si nous pouvons parler de citoyenneté) errant dans les rues et tentant de toutes leur force de soutirer de l'argent aux passants et où les enfants apprennent à mandier dès qu'ils savent marcher. Donner une image de ce Madagascar insalubre par ses égoûts à ciel ouvert qui se déversent dans les rivières où les femmes vont faire leur lessive et par ses déchets plein les rues qui sont brûlés à même les résidences et qui laissent planer une odeur toxique. Donner une image d'un Madagascar où le gouvernement est encore trop jeune pour intervenir adéquatement et où son pouvoir est limité par les restrictions que la Banque mondiale lui a imposées dans le passé (limiter le nombre de fonctionnaires et du ministères afin de réduire considérablement les dépenses de l'État. Donner une image d'un Madagascar qui perd de plus en plus le pouvoir de son économie par le très grand nombre d'investisseurs étrangers, dont des Canadiens, venant bénéficier du niveau de taxation quasiment nul et de l'absence de syndicats. Ces investissements développent de nouvelles régions aux couleurs occidentales qui a pour effet d'augmenter considérablement le coût de la vie, sans augmenter les salaires (comme un peu partout sur la planète d'ailleurs). Ceci a pour conséquence d'augmenter le travail au noir et la corruption afin de permettre aux gens de survivre. Mais est-ce vraiment cette image que nous voulons donner au Madagascar?
Sans aucun doute, non! Nous croyons au contraire que cette seule île afro-asiatique a beaucoup de richesses, tant culturelles qu'historiques et c'est sur cette aspect qui nous servira de ligne directrice pour notre prise de photos. Quoi que loin d'être insensibles aux facettes noires du Madagascar, nous croyons qu'il est dans également dans notre rôle de touristes responsables de présenter les beautés que cachent cette île. C'est donc l'intention qui nous guidera pendant notre séjour ici.
Tafandrimandry (bonne nuit),
Deux voyageuses qui se sont laissées charmer par la culture malgache et le panorama que l'île nous propose.
Comment représenter le Madagascar?
Cette question nous trotte dans la tête depuis quelques jours déjà. En effet, nous apprêtons à commencer notre prise de photos et nous nous sommes questionner sur l'intention de celle-ci. Quelle image voulons-nous donner du Madagascar?
Il aurait été facile de donner une image sombre de ce pays. Donner une image d'un Madagascar pauvre par ses nombreux citoyens (si nous pouvons parler de citoyenneté) errant dans les rues et tentant de toutes leur force de soutirer de l'argent aux passants et où les enfants apprennent à mandier dès qu'ils savent marcher. Donner une image de ce Madagascar insalubre par ses égoûts à ciel ouvert qui se déversent dans les rivières où les femmes vont faire leur lessive et par ses déchets plein les rues qui sont brûlés à même les résidences et qui laissent planer une odeur toxique. Donner une image d'un Madagascar où le gouvernement est encore trop jeune pour intervenir adéquatement et où son pouvoir est limité par les restrictions que la Banque mondiale lui a imposées dans le passé (limiter le nombre de fonctionnaires et du ministères afin de réduire considérablement les dépenses de l'État. Donner une image d'un Madagascar qui perd de plus en plus le pouvoir de son économie par le très grand nombre d'investisseurs étrangers, dont des Canadiens, venant bénéficier du niveau de taxation quasiment nul et de l'absence de syndicats. Ces investissements développent de nouvelles régions aux couleurs occidentales qui a pour effet d'augmenter considérablement le coût de la vie, sans augmenter les salaires (comme un peu partout sur la planète d'ailleurs). Ceci a pour conséquence d'augmenter le travail au noir et la corruption afin de permettre aux gens de survivre. Mais est-ce vraiment cette image que nous voulons donner au Madagascar?
Sans aucun doute, non! Nous croyons au contraire que cette seule île afro-asiatique a beaucoup de richesses, tant culturelles qu'historiques et c'est sur cette aspect qui nous servira de ligne directrice pour notre prise de photos. Quoi que loin d'être insensibles aux facettes noires du Madagascar, nous croyons qu'il est dans également dans notre rôle de touristes responsables de présenter les beautés que cachent cette île. C'est donc l'intention qui nous guidera pendant notre séjour ici.
Tafandrimandry (bonne nuit),
Deux voyageuses qui se sont laissées charmer par la culture malgache et le panorama que l'île nous propose.
30 juin 2008
Bonjour !
Une autre journée est déjà terminée. C'est aujourd'hui que la rencontre avec les enseignants malgaches avait lieu. Nous étions supposées de voir leur programme pour les semaines à venir et construire notre horaire d'enseignement. Une fois arrivée à l'école, nous avons dû malheureusement se rendre à l'évidence que les enseignants ne préparent aucun programme éducatif. Ceci a été une grande déception, car l'association existe depuis 3 ans déjà et nous avons mal à croire qu'il n'y a pas davantagr de suivi. Au moins, nous avons pu construire notre horaire d'enseignement du français et de l'anglais. Nous enseignerons à tous les jours, une heure de français pour chacun des groupes, puis deux heures par semaine d'anglais. Nous avons aussi rencontré la classe des débutants ( enfants qui ont quitté très tôt l'école ou qui ne l'a jamais fréquentée) , ils étaient environ 45 entassés sur ces petits bancs bien sagement et fébriles de vivre leur première journée de classe.
En après-midi, nous sommes allées en ville à la recherche de matériel scolaire. À l'école, il n'y a malheureusement aucun crayon, feuille, carton, ciseaux, etc. Sans aucun jugement, nous avons tout de même besoin d'un minimum de supports visuels pour apprendre une langue étrangère à ces enfants et garantir une qualité de notre enseignement (c'est dans ce genre de situations que nous nous ennuyons du dollarama et du Wal-Mart...vive les multinationales =)). Alors nous avons fait la route en bus pour se rendre à la ville accompagné d'Elissay (l'homme à tout faire de la maison). Nous avons trouvé l'essentiel du matériel que nous avions besoin pour dispenser nos périodes cette semaine. Il nous reste maintenant qu'à faire les différentes affiches sur les expressions/salutations, les émotions, les nombres, l'alphabet, les couleurs, etc.
Demain nous enseignerons à plus de 120 jeunes, espérons que tout se passera pour le mieux, malgré la barrière de la langue.
Une autre journée est déjà terminée. C'est aujourd'hui que la rencontre avec les enseignants malgaches avait lieu. Nous étions supposées de voir leur programme pour les semaines à venir et construire notre horaire d'enseignement. Une fois arrivée à l'école, nous avons dû malheureusement se rendre à l'évidence que les enseignants ne préparent aucun programme éducatif. Ceci a été une grande déception, car l'association existe depuis 3 ans déjà et nous avons mal à croire qu'il n'y a pas davantagr de suivi. Au moins, nous avons pu construire notre horaire d'enseignement du français et de l'anglais. Nous enseignerons à tous les jours, une heure de français pour chacun des groupes, puis deux heures par semaine d'anglais. Nous avons aussi rencontré la classe des débutants ( enfants qui ont quitté très tôt l'école ou qui ne l'a jamais fréquentée) , ils étaient environ 45 entassés sur ces petits bancs bien sagement et fébriles de vivre leur première journée de classe.
En après-midi, nous sommes allées en ville à la recherche de matériel scolaire. À l'école, il n'y a malheureusement aucun crayon, feuille, carton, ciseaux, etc. Sans aucun jugement, nous avons tout de même besoin d'un minimum de supports visuels pour apprendre une langue étrangère à ces enfants et garantir une qualité de notre enseignement (c'est dans ce genre de situations que nous nous ennuyons du dollarama et du Wal-Mart...vive les multinationales =)). Alors nous avons fait la route en bus pour se rendre à la ville accompagné d'Elissay (l'homme à tout faire de la maison). Nous avons trouvé l'essentiel du matériel que nous avions besoin pour dispenser nos périodes cette semaine. Il nous reste maintenant qu'à faire les différentes affiches sur les expressions/salutations, les émotions, les nombres, l'alphabet, les couleurs, etc.
Demain nous enseignerons à plus de 120 jeunes, espérons que tout se passera pour le mieux, malgré la barrière de la langue.
29 juin 2008
Ambohitrimanjaka, 29 juin 2008.
Le réveil ce matin fut plus difficile que la veille, puisque nous avions passé une bonne partie de la nuit à préparer le matériel et aussi à attendre tout simplement l'électricité. Alors, à 6h00, nous devions nous préparer pour aller à l'Église. En effet, la religion occupe une place très importante dans la culture malgache. Les deux principales religions que nous pouvons retrouver ici est la religion catholique et protestante. Manitrala est protestante, alors nous l'avons accompagnée.
Située à trente minutes de marche, cette petite église, d'une grande simplicité, rassemblait une soixantaine de croyants venus des quatre coins du village. La cérémonie, entièrement en malgache, a duré au moins trois heures. Cependant, les chants sont bien différents de ceux de nos églises où souvent nous retrouvons le club de l'âge d'or qui s'est recyclé en Céline Dion (à cause de leur sourdité avancée). Içi, le talent est au rendez-vous! La chorale, composée d'enfants et d'adultes, a su nous tenir éveillées avec des chants rythmés et très bien interprétés. Tout simplement, c'était excellent.
Bon, nous devons avouer que nous n'avons jamais été très pratiquantes, car nous estimons que peu importe quelle est la croyance que nous avons, la seule qui compte réellement est celle que l'on s'accorde: la confiance en soi et en ses capacités. Cependant, nous avons trouvé l'expérience très enrichissante, et ce, pour diverses raisons. Tout d'abord, comme mentionné ci-haut, il y avait beaucoup de chants et nous croyons que ceux-ci nous aideront quant à la prononciation des mots. Également, cette célébration nous a permis de rencontrer des personnes vraiment très bien. Ceci aura eu comme conséquences de nous faire mieux connaître par le milieu et nous a permis aussi d'établir des contacts intéressants pour divers idées de projets au sein de la communauté pendant notre séjour. Par exemple, nous nous sommes faites proposées d'animer des petits ateliers au sein du quartier pour les jeunes qui ne fréquentent pas l'école; l'idée est géniale et tout de suite après avoir officialiser notre horaire d'enseignement (ce que nous ferons demain avec les deux autres enseignants de l'école), nous analyserons ces possibilités afin de faire de notre séjour un des plus complet et riche possible.
En après-midi, nous avons eu la visite d'Alain (le fils de Manitrala) et de sa famille. Ces gens sont très cultivés et surtout très intéressants. Nous avons vu la possibilité de faire quelques activités les fins de semaine, mais rien n'est totalement certain. Nous avons de plus en plus hâte de commencer à enseigner. Il n'existe aucun programme, alors nous devons tout bâtir sans savoir s'il répondra aux attentes des responsables. Alors nous continuons notre travail de planification et demain nous verrons si nous sommes dans la bonne voie lors de la rencontre avec les enseignants.
Faly mahafantatra( au plaisir),
Les Veza(étrangères blanches) d'Ambohitrimanjaka
Le réveil ce matin fut plus difficile que la veille, puisque nous avions passé une bonne partie de la nuit à préparer le matériel et aussi à attendre tout simplement l'électricité. Alors, à 6h00, nous devions nous préparer pour aller à l'Église. En effet, la religion occupe une place très importante dans la culture malgache. Les deux principales religions que nous pouvons retrouver ici est la religion catholique et protestante. Manitrala est protestante, alors nous l'avons accompagnée.
Située à trente minutes de marche, cette petite église, d'une grande simplicité, rassemblait une soixantaine de croyants venus des quatre coins du village. La cérémonie, entièrement en malgache, a duré au moins trois heures. Cependant, les chants sont bien différents de ceux de nos églises où souvent nous retrouvons le club de l'âge d'or qui s'est recyclé en Céline Dion (à cause de leur sourdité avancée). Içi, le talent est au rendez-vous! La chorale, composée d'enfants et d'adultes, a su nous tenir éveillées avec des chants rythmés et très bien interprétés. Tout simplement, c'était excellent.
Bon, nous devons avouer que nous n'avons jamais été très pratiquantes, car nous estimons que peu importe quelle est la croyance que nous avons, la seule qui compte réellement est celle que l'on s'accorde: la confiance en soi et en ses capacités. Cependant, nous avons trouvé l'expérience très enrichissante, et ce, pour diverses raisons. Tout d'abord, comme mentionné ci-haut, il y avait beaucoup de chants et nous croyons que ceux-ci nous aideront quant à la prononciation des mots. Également, cette célébration nous a permis de rencontrer des personnes vraiment très bien. Ceci aura eu comme conséquences de nous faire mieux connaître par le milieu et nous a permis aussi d'établir des contacts intéressants pour divers idées de projets au sein de la communauté pendant notre séjour. Par exemple, nous nous sommes faites proposées d'animer des petits ateliers au sein du quartier pour les jeunes qui ne fréquentent pas l'école; l'idée est géniale et tout de suite après avoir officialiser notre horaire d'enseignement (ce que nous ferons demain avec les deux autres enseignants de l'école), nous analyserons ces possibilités afin de faire de notre séjour un des plus complet et riche possible.
En après-midi, nous avons eu la visite d'Alain (le fils de Manitrala) et de sa famille. Ces gens sont très cultivés et surtout très intéressants. Nous avons vu la possibilité de faire quelques activités les fins de semaine, mais rien n'est totalement certain. Nous avons de plus en plus hâte de commencer à enseigner. Il n'existe aucun programme, alors nous devons tout bâtir sans savoir s'il répondra aux attentes des responsables. Alors nous continuons notre travail de planification et demain nous verrons si nous sommes dans la bonne voie lors de la rencontre avec les enseignants.
Faly mahafantatra( au plaisir),
Les Veza(étrangères blanches) d'Ambohitrimanjaka
dimanche 29 juin 2008
Notre première journée...
Ambohitrimanjaka, 28 juin 2008
Nous avons vécu notre premier matin dans ce village malgache, sur cette île oubliée de l'Afrique. Le soleil s'est levé vers 7h00 dans les nuages, mais déjà nous pouvions admirer pour la première fois les lieux qui nous entoureront pour les prochaines semaines. Au coeur du village Ambohitrimanjaka, nous assistons au mélange des rizières, des montagnes, des charrettes tirées par les zébus, mais surtout de gens souriants et travaillant durement pour survivre. Nous sommes maintenant convaincues d'être à l'endroit parfait pour notre expérience.
La journée a débuté par la visite de la propriété de Manitrala, de la maison jusqu'à la fermette. Par la suite, le Pasteur est passé prendre le déjeuner avec nous. Sa présence a favorisé des échanges sur de nombreux sujets tels la politique, la pauvreté, la température, le Canada/Québec, la religion, etc.. Une fois terminé, c'était le temps d'aller rencontrer les enfants. Ah! ce moment nous l'attendions depuis très longtemps. Une fois arrivées, nous avons bien senti le besoin de la francisation, puisqu'ils ne parlent que très peu ou pas le francais.) Cependant, nul besoin de se parler dans la même langue pour comprendre, grâce à leurs grands et beaux sourires, qu'ils étaient très heureux de nous rencontrer et nous de même.
Par la suite, nous sautons dans un bus bien rempli pour se diriger vers la ville, Tanarive. La route est sinueuse, mais pas question que le bus ralentisse!!! Sur notre chemin, nous pouvons mieux comprendre les occupations quotidiennes des gens. Certains travaillent au champs, d'autres sont en pleine vente à leur kiosque, des femmes lavent les vêtements à la rivière et finalement, le constat nous amène à penser que tous, enfants jusqu'aux vieillards, travaillent pour la subsistance de la famille, pour leur survie dans un pays où le coût de la vie ne cesse d'augmenter.
À la ville, le rythme est différent, beaucoup plus rapide et plus bruyant que notre beau village. Nous sommes allées changer notre argent. Au Madagascar, c'est l'ariary qui est la monnaie utilisée. Cependant, le franc malgache est encore présent, mais vaut 5 fois mois que l'ariary. Pour un euro, nous avons 2460 ariariy. Alors nous avons fait le marché, visité un peu et repris le bus. L'après-midi s'est passé très rapidement, nous avons rencontré Mélanie (une ancienne étudiante de Manitrala) qui nous a donné des notions de base de la langue malgache. Et oui, si nous souhaitons apprendre une langue à ces enfants, nous devons aussi connaître un peu de la leur afin d'y faire référence et de voir les similitudes entre les deux langues. Ces notions nous seront très utiles pour l'élaboration de nos premiers examens de mise à niveau que nous devrons faire passer à nos futurs élèves. La langue est très difficile à apprendre, puisque la prononciation est différente que la lecture que nous y faisons. (Rien à voir avec l'anglais ou l'espagnol qui nous semblent soudainement des langues bien faciles=)).
La journée s'est très bien terminée avec un souper bien accompagné par Haja, un voisin très sympathique que Manitrala considère comme son fils. Nous avons une grosse nuit à venir, puisque le courant pour les ordinateurs ne sera de retour qu'à 23h30. Notre objectif pour ce soir: élaborer les examens d'entrée et débuter notre programme éducatif .
Notre première journée nous a donné l'inspiration et l'énergie pour les jours futurs. Il nous arrive quelques fois de s'arrêter et de nous rappeler à quel point nous avons une chance inouie d'être en ces lieux si magnifiques.
Tafandrimandry( bonne nuit)
xxxx
Nous avons vécu notre premier matin dans ce village malgache, sur cette île oubliée de l'Afrique. Le soleil s'est levé vers 7h00 dans les nuages, mais déjà nous pouvions admirer pour la première fois les lieux qui nous entoureront pour les prochaines semaines. Au coeur du village Ambohitrimanjaka, nous assistons au mélange des rizières, des montagnes, des charrettes tirées par les zébus, mais surtout de gens souriants et travaillant durement pour survivre. Nous sommes maintenant convaincues d'être à l'endroit parfait pour notre expérience.
La journée a débuté par la visite de la propriété de Manitrala, de la maison jusqu'à la fermette. Par la suite, le Pasteur est passé prendre le déjeuner avec nous. Sa présence a favorisé des échanges sur de nombreux sujets tels la politique, la pauvreté, la température, le Canada/Québec, la religion, etc.. Une fois terminé, c'était le temps d'aller rencontrer les enfants. Ah! ce moment nous l'attendions depuis très longtemps. Une fois arrivées, nous avons bien senti le besoin de la francisation, puisqu'ils ne parlent que très peu ou pas le francais.) Cependant, nul besoin de se parler dans la même langue pour comprendre, grâce à leurs grands et beaux sourires, qu'ils étaient très heureux de nous rencontrer et nous de même.
Par la suite, nous sautons dans un bus bien rempli pour se diriger vers la ville, Tanarive. La route est sinueuse, mais pas question que le bus ralentisse!!! Sur notre chemin, nous pouvons mieux comprendre les occupations quotidiennes des gens. Certains travaillent au champs, d'autres sont en pleine vente à leur kiosque, des femmes lavent les vêtements à la rivière et finalement, le constat nous amène à penser que tous, enfants jusqu'aux vieillards, travaillent pour la subsistance de la famille, pour leur survie dans un pays où le coût de la vie ne cesse d'augmenter.
À la ville, le rythme est différent, beaucoup plus rapide et plus bruyant que notre beau village. Nous sommes allées changer notre argent. Au Madagascar, c'est l'ariary qui est la monnaie utilisée. Cependant, le franc malgache est encore présent, mais vaut 5 fois mois que l'ariary. Pour un euro, nous avons 2460 ariariy. Alors nous avons fait le marché, visité un peu et repris le bus. L'après-midi s'est passé très rapidement, nous avons rencontré Mélanie (une ancienne étudiante de Manitrala) qui nous a donné des notions de base de la langue malgache. Et oui, si nous souhaitons apprendre une langue à ces enfants, nous devons aussi connaître un peu de la leur afin d'y faire référence et de voir les similitudes entre les deux langues. Ces notions nous seront très utiles pour l'élaboration de nos premiers examens de mise à niveau que nous devrons faire passer à nos futurs élèves. La langue est très difficile à apprendre, puisque la prononciation est différente que la lecture que nous y faisons. (Rien à voir avec l'anglais ou l'espagnol qui nous semblent soudainement des langues bien faciles=)).
La journée s'est très bien terminée avec un souper bien accompagné par Haja, un voisin très sympathique que Manitrala considère comme son fils. Nous avons une grosse nuit à venir, puisque le courant pour les ordinateurs ne sera de retour qu'à 23h30. Notre objectif pour ce soir: élaborer les examens d'entrée et débuter notre programme éducatif .
Notre première journée nous a donné l'inspiration et l'énergie pour les jours futurs. Il nous arrive quelques fois de s'arrêter et de nous rappeler à quel point nous avons une chance inouie d'être en ces lieux si magnifiques.
Tafandrimandry( bonne nuit)
xxxx
Une femme à connaître...
Ambohitimanjaka (Tanarive), 28 juin 2008
Une femme qui mérite d'être connue
Manahaona (bonjour),
Nous sommes arrivées à Antananarivo (Tanarive ou Tana) à 10h30 hier soir. Après s'être présentées au bureau des douanes et avoir récupéré nos bagages, nous nous sommes dirigées vers la sortie de l'aéroport en espérant rencontrer Manitrala, soit la dame qui nous prend en charge ici. Nous avions bien sûr un plan B au cas où elle n'y serait pas, mais c'est avec grand plaisir que nous avons vu un homme accompagné de deux femmes avec une affiche où il y avait d'inscrit NADEAU. Nous y étions enfin!!!
Cet homme, Alain, était en fait le neveux de Manitrala, neveux qu'elle nous a présenté comme étant son fils. Il était également accompagné par sa femme et de Manitrala. Cette dame, qui vient tout juste d'avoir 70 ans a des traits physiques comparables aux Amérindiens et est remplie de bonté. Les présentations faites, nous avons pris la voiture d'Alain pour se rendre à la campagne, soit environ 20 km plus au Sud, ce qui représente un bon 20 minutes d'auto. 3 km avant notre arrivée dans le village d'Ambohitrimajaka, là où nous vivrons au cours de notre périple, nous avons quitté la route pavée pour emprunter un route des plus chaoteuses et que l'on pourrait qualifier de très divertissante en automobile (ça ou un rallye de jeep, c'est pas mal similaire). Et là, nous sommes arrivées devant cette maison blanche à trois étages protégée par un haut mur de pierre et une porte en métal, ce qui reflète un trait de la culture malgache.
Nous qui croyions faire du camping tout l'été, nous étions loin de croire que nous allions vivre dans une maison que l'on pourrait qualifier de villa si je la compare aux autres maisons du village. Et quoi dire lorsque nous avons vu la chambre que nous allons partager. Il y a deux lits dans la chambre, soit un lit simple et un lit double, mais nous avons opté pour le partage du lit double afin de laisser l'autre lit à un des enfants que Manitrala hébergera au cours de l'été. De toute manière, les gens qui nous connaissent bien n'auront pas de misère à croire que nous préférions partager le lit, comme dans notre enfance. Avec elle, elle a un homme à tout faire qui a une très petite maison dans la cours de Manitrala, Elise, où il habite avec toute sa famille. Elle a également une jeune fille de 22 ans, Merina, qui s'occupe des tâches ménagères et qui a la chance de cohabiter avec Manitrala: de manger à la même table, d'avoir un petit appartement bien à elle, de recevoir une certaine éducation et d'apprendre ce que peut être la vie lorsqu'on a la chance d'être un peu éloigné de la misère.
Mais dans un tel contexte, il nous est permis de se demander qui est cette femme. Qui est cette femme qui peut se permettre une telle maison parmi les minuscules bâtiments qui nous entourent? Qui est cette femme qui a toujours quelque chose à mettre sur la table, et ce, 3 fois par jour? Qui est cette femme qui a cette chance?
Manitrala a habité la ville jusqu'à la fin des années 80. Elle habitait une villa avec son mari et ses deux filles et elle était enseignante à l'école des hautes études dans la capitale, Tanarive. Manitrala faisait partie de la haute classe de la société malgache. Mais qu'est-ce qui l'a poussé à changer sa vie de cette manière? En fait, en l'espace de six mois, elle a perdu sa fille et son mari de problèmes cardiaques. Après ces lourdes pertes, elle avait perdu tout sens à sa vie et ne voyait plus comme elle pourrait survivre en ville où le coût de la vie est assez élevé. Elle a donc décidé de tout vendre et de venir s'installer à la campagne où elle acheta une parcelle de terre et construisit sa propriété. Tout a été pensé dans l'éventualité où elle devrait affronter le pire. Entre les murs de sa propriété, Manitrala est pleinement indépendante. Elle a un jardin où elle peut se procurer des légumes, elle a un puit pour se procurer de l'eau à quelques pas de sa maison, elle a une très grande variété d'arbres fruitiers qui lui procure des fruits pratiquement tout au long de l'année (banane, papaye, mandarine, citron, orange, avocat, mangue, litchi, etc.), elle a une basse-cours qui lui procure de la viande, des oeufs et du lait et a également un endroit où elle cultive le blé pour elle et le bétail. Bref, Manitrala a fait preuve d'une grande intelligence en élaborant les plans de sa propriété.
Et depuis 2005, année de fondation de l'ASA, son école, elle investit toute sa forture à ce projet afin de permettre aux enfants qui n'ont pas l'argent nécessaire pour aller au secondaire, de s'éduquer dans un milieu chaleureux et respectueux. Elle désire laisser sa trace sur cette terre, sans aucun doute, elle aura laissé le plus beau des cadeaux à tous ces enfant: une chance de sortir de leur misère. À cette femme, nous levons notre chapeau et espérons que d'autres continueront sont oeuvre. Nous nous considérons très honorées d'avoir la chance de côtoyer une personne aussi riche et si inspirante.
Une femme qui mérite d'être connue
Manahaona (bonjour),
Nous sommes arrivées à Antananarivo (Tanarive ou Tana) à 10h30 hier soir. Après s'être présentées au bureau des douanes et avoir récupéré nos bagages, nous nous sommes dirigées vers la sortie de l'aéroport en espérant rencontrer Manitrala, soit la dame qui nous prend en charge ici. Nous avions bien sûr un plan B au cas où elle n'y serait pas, mais c'est avec grand plaisir que nous avons vu un homme accompagné de deux femmes avec une affiche où il y avait d'inscrit NADEAU. Nous y étions enfin!!!
Cet homme, Alain, était en fait le neveux de Manitrala, neveux qu'elle nous a présenté comme étant son fils. Il était également accompagné par sa femme et de Manitrala. Cette dame, qui vient tout juste d'avoir 70 ans a des traits physiques comparables aux Amérindiens et est remplie de bonté. Les présentations faites, nous avons pris la voiture d'Alain pour se rendre à la campagne, soit environ 20 km plus au Sud, ce qui représente un bon 20 minutes d'auto. 3 km avant notre arrivée dans le village d'Ambohitrimajaka, là où nous vivrons au cours de notre périple, nous avons quitté la route pavée pour emprunter un route des plus chaoteuses et que l'on pourrait qualifier de très divertissante en automobile (ça ou un rallye de jeep, c'est pas mal similaire). Et là, nous sommes arrivées devant cette maison blanche à trois étages protégée par un haut mur de pierre et une porte en métal, ce qui reflète un trait de la culture malgache.
Nous qui croyions faire du camping tout l'été, nous étions loin de croire que nous allions vivre dans une maison que l'on pourrait qualifier de villa si je la compare aux autres maisons du village. Et quoi dire lorsque nous avons vu la chambre que nous allons partager. Il y a deux lits dans la chambre, soit un lit simple et un lit double, mais nous avons opté pour le partage du lit double afin de laisser l'autre lit à un des enfants que Manitrala hébergera au cours de l'été. De toute manière, les gens qui nous connaissent bien n'auront pas de misère à croire que nous préférions partager le lit, comme dans notre enfance. Avec elle, elle a un homme à tout faire qui a une très petite maison dans la cours de Manitrala, Elise, où il habite avec toute sa famille. Elle a également une jeune fille de 22 ans, Merina, qui s'occupe des tâches ménagères et qui a la chance de cohabiter avec Manitrala: de manger à la même table, d'avoir un petit appartement bien à elle, de recevoir une certaine éducation et d'apprendre ce que peut être la vie lorsqu'on a la chance d'être un peu éloigné de la misère.
Mais dans un tel contexte, il nous est permis de se demander qui est cette femme. Qui est cette femme qui peut se permettre une telle maison parmi les minuscules bâtiments qui nous entourent? Qui est cette femme qui a toujours quelque chose à mettre sur la table, et ce, 3 fois par jour? Qui est cette femme qui a cette chance?
Manitrala a habité la ville jusqu'à la fin des années 80. Elle habitait une villa avec son mari et ses deux filles et elle était enseignante à l'école des hautes études dans la capitale, Tanarive. Manitrala faisait partie de la haute classe de la société malgache. Mais qu'est-ce qui l'a poussé à changer sa vie de cette manière? En fait, en l'espace de six mois, elle a perdu sa fille et son mari de problèmes cardiaques. Après ces lourdes pertes, elle avait perdu tout sens à sa vie et ne voyait plus comme elle pourrait survivre en ville où le coût de la vie est assez élevé. Elle a donc décidé de tout vendre et de venir s'installer à la campagne où elle acheta une parcelle de terre et construisit sa propriété. Tout a été pensé dans l'éventualité où elle devrait affronter le pire. Entre les murs de sa propriété, Manitrala est pleinement indépendante. Elle a un jardin où elle peut se procurer des légumes, elle a un puit pour se procurer de l'eau à quelques pas de sa maison, elle a une très grande variété d'arbres fruitiers qui lui procure des fruits pratiquement tout au long de l'année (banane, papaye, mandarine, citron, orange, avocat, mangue, litchi, etc.), elle a une basse-cours qui lui procure de la viande, des oeufs et du lait et a également un endroit où elle cultive le blé pour elle et le bétail. Bref, Manitrala a fait preuve d'une grande intelligence en élaborant les plans de sa propriété.
Et depuis 2005, année de fondation de l'ASA, son école, elle investit toute sa forture à ce projet afin de permettre aux enfants qui n'ont pas l'argent nécessaire pour aller au secondaire, de s'éduquer dans un milieu chaleureux et respectueux. Elle désire laisser sa trace sur cette terre, sans aucun doute, elle aura laissé le plus beau des cadeaux à tous ces enfant: une chance de sortir de leur misère. À cette femme, nous levons notre chapeau et espérons que d'autres continueront sont oeuvre. Nous nous considérons très honorées d'avoir la chance de côtoyer une personne aussi riche et si inspirante.
Synthèse de notre périple à Paris
Nous entreprenons maintenant notre périple à Paris, remplies d'énergie, malgré le décalage horaire (6 heures). Notre première mission: se trouver un endroit où dormir et laisser nos bagages. Cette mission fut bien évidemment accomplie grâce à nos qualités de cadets-chefs!!!hihihihi Notre hôtel se trouve dans le 15e (quartier #15), soit à seulement 20 minutes de marche de la Tour Eiffel, et ce, pour un excellent prix.
Voici, pour les curieux, l'itinéraire général de nos 48 heures à Paris.
Jour 1
Température: 30 ̊C (très très trop humide)
Notre devise de la journée: suivre notre instinct... et c'est ce que nous avons fait. Nous avons pris le temps de visiter notre petit quartier, fort sympathique. Par la suite, nous sommes parties à la découverte de la Tour Eiffel. Nous sommes maintenant devenues de véritable parisiennes et faisons la siesta en face de la Tour, dans le parc. Après une petite heure de repos, nous nous dirigeons vers l'Arc de Triomphe, passant par les Champs-Élysées. Ayant trouver cet immense monument au coeur d'un rond point des plus importants, nous retournons vers la Tour, en prenant soin de s'arrêter s'acheter une petite baguette. À notre retour nous arrêtons au Palais de Chaillot admirer la magnifique vue. La journée tire à sa fin, il ne reste qu'à se préparer un petit souper digne de cette capitale culinaire. C'est ainsi que nous avons mêlé deux cultures: une baguette, du beurre de peannut, des bananes et notre vin d'avion (merci Air France!!).
Jour 2
Température: 28 ̊C (très très humide)
Alors aujourd'hui, nous nous payons un vrai petit circuit touristique. Premièrement , nous avons monté la Tour Eiffel (bien évidemment, nous étions les premières sur place pour être certaines d'éviter la foule). En effet, nous étions sur les lieux à 07h30 et croyez-le ou non, nous n'étions pas les seules. Nous avons également pu aller s'étendre près de la Seine en attendant que la place se foule de touristes. L'ascension de la tour s'est bien déroulée et nous nous sommes arrêtées au second palier pour prendre quelques photos et observer le panorama de Paris. C'est vraiment un endroit magnifique pour profiter de la beauté de ce paysage et nous vous conseillons fortement de réaliser cette activité le matin afin de profiter de la fraîcheur matinale (il fera moins chaud pour monter ces quelques marches...) et pour éviter le nombre incroyable de touristes présents sur le site, et ce, dès 08h30.
Par la suite, nous avons passé la majeure partie de l'avant-midi sur le batobus. Ce concept est tout à fait génial! En fait, ce dernier consiste à un service de navettes sur la Seine et pour 10€, nous avions accès illimité à ce service pour la journée. Les navettes réalisent toujours le même parcours (entre la Tour Eiffel et le Jardin des plantes) et font 8 arrêts au total, ce qui nous permet d'accélérer nos déplacements et d'économiser en frais de transport en commun. Bref, c'est comme notre service d'autobus, mais en beaucoup plus agréable. Lors de ce trajet. nous pouvons admirer le musée d'Orsay, l'Assemblée nationale, le quartier St-Germain, le Sénat et le Palais de Luxembourg, le Louvre, le charmes des nombreux ponts parisiens qui donnent de la vie à la Seine, etc. Puis, au différents arrêts, nous continuons à marcher pour découvrir la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, le «petit» musée du Louvre, les nombreux cafés du quartier St-Germain (notre coup de coeur du voyage), et bien d'autres lieux et bâtiments qui reflètent la richesse de l'architecture de la ville de Paris. Voici un concentré de plusieurs belles merveilles que Paris nous offre.
La journée se termine rapidement, par notre retour à l'aéroport pour une petite nuit d'attente où nous serons assises sur des bancs très peu confortables. Peu importe, l'important c'est que demain matin, nous serons en direction de notre destination finale; il nous reste qu'une petite nuit d'attente ainsi qu'un petit dix heures de vol et nous serons rendues au Madagascar!!!!
Aurevoir Paris et merci de t'avoir laissé découvrir partiellement par deux filles en passage express. À bientôt !!!
Petites notes personnelles:
Andrée Nolet: comme promis, nous avons dégusté tes petits chocolats à Paris. Merci!!!
François: Nous n'avons pas trouvé tes graines à Paris et de toute manière, il aurait été illégal de les apporter au Madagascar. Nous nous sommes rendues compte que les douanes sont très sévères entre la France et la Madagascar. Désolées!!!
Danielle: Merci pour ta carte, elle est maintenant en 3 morceaux. Nous en avons pris quelques unes à l'hôtel avant notre départ, alors nous t'en promettons une à notre retour. Est-ce possible pour toi de transmettre de nos nouvelles à nos parents une fois de temps en temps afin qu'ils sachent qu'on se porte bien SVP. Merci!!!
Thérèse et Kaçandre: Les XO font réellement fureur. Tout le monde est curieux d'en connaître davantage. Également, nous expérimentons l'écriture simultannée en écrivant nos bilans de journée à deux. C'est vraiment génial.
mercredi 25 juin 2008
Le grand départ...
Aéroport Pierre Élliot Trudeau, Montréal, 24 juin 08 (17h45).
Enfin...c'est le grand départ!!!
Nous sommes présentement à quelques heures de notre départ pour la première phase de notre périple, soit 48 heures à Paris. 48 heures pour visiter Paris: impossible! Cependant, nous tenterons d'en profiter au maximum. Malgré les nombreuses suggestions et recommandations que nous avons eues avant le départ (merci spécialement à Danielle, Andrée, François et Martin pour vos conseils) nous avons l'intention de suivre l'inspiration du moment pour guider nos pas.
Déjà à l'aéroport, nous avons fait la connaissance d'un homme d'une soixantaine d'années qui retournait au Madagascar pour la 4ième fois. Jean est ingénieur est ira travailler cette fois-ci pendant un an pour la compagnie Rio Tinto (nous croyons que ça s'écrit comme ceci et se sont eux qui ont acheté notre ALCAN). Cette compagnie a donc une usine dans la ville la plus au Sud du Madagascar, soit à Fort Dauphin. Nous avons donc, avec grand plaisir, échangé au sujet de la culture, des destinations à ne pas manquer et il nous a également donné quelques conseils sur nos habitudes de vie de là-bas. Selon lui, l'expression malgache qui traduit le mieux le mode de vie au Madagascar est: moura moura (doucement). Ceci reflète donc le paradoxe que nous risquons de vivre lorsque notre trop plein d'énergie se heurtera au rythme des Malgaches :) . En sommes, notre attente à l'aéroport a vraiment été bénéfique et nous en ressortons avec un contact de plus une fois en sol malgache.
Bon, nous vous laissons, car nous nous apprêtons à prendre notre vol dans quelques minutes. Lors du prochain billet, nous vous résumerons notre périple à Paris.
P.S. Merci beaucoup à Papa, maman et Nycole qui êtes venus nous reconduire à l'aéroport.
Enfin...c'est le grand départ!!!
Nous sommes présentement à quelques heures de notre départ pour la première phase de notre périple, soit 48 heures à Paris. 48 heures pour visiter Paris: impossible! Cependant, nous tenterons d'en profiter au maximum. Malgré les nombreuses suggestions et recommandations que nous avons eues avant le départ (merci spécialement à Danielle, Andrée, François et Martin pour vos conseils) nous avons l'intention de suivre l'inspiration du moment pour guider nos pas.
Déjà à l'aéroport, nous avons fait la connaissance d'un homme d'une soixantaine d'années qui retournait au Madagascar pour la 4ième fois. Jean est ingénieur est ira travailler cette fois-ci pendant un an pour la compagnie Rio Tinto (nous croyons que ça s'écrit comme ceci et se sont eux qui ont acheté notre ALCAN). Cette compagnie a donc une usine dans la ville la plus au Sud du Madagascar, soit à Fort Dauphin. Nous avons donc, avec grand plaisir, échangé au sujet de la culture, des destinations à ne pas manquer et il nous a également donné quelques conseils sur nos habitudes de vie de là-bas. Selon lui, l'expression malgache qui traduit le mieux le mode de vie au Madagascar est: moura moura (doucement). Ceci reflète donc le paradoxe que nous risquons de vivre lorsque notre trop plein d'énergie se heurtera au rythme des Malgaches :) . En sommes, notre attente à l'aéroport a vraiment été bénéfique et nous en ressortons avec un contact de plus une fois en sol malgache.
Bon, nous vous laissons, car nous nous apprêtons à prendre notre vol dans quelques minutes. Lors du prochain billet, nous vous résumerons notre périple à Paris.
P.S. Merci beaucoup à Papa, maman et Nycole qui êtes venus nous reconduire à l'aéroport.
samedi 5 avril 2008
un suivi sur nos démarches...
Bon matin,
par cet article, nous tenons tout simplement à vous informer de l'avancement de notre projet:
Commanditaires:
Nous tenons à remercier tout ceux et celles qui ont répondu à notre recherche de soutient financier pour nous permettre de réaliser ce projet. En effet, l'envoi de matériel scolaire au Madagascar ainsi que l'achat de certains outils d'apprentissage représentent des coûts que nos salaires d'étudiante et de jeune travailleuse en plein remboursement de dettes d'études ne peuvent assumer. Nous voulons donc remercier les gens de notre milieu qui ont répondu à notre demande jusqu'à ce jour et nous croyons qu'il est important de les nommer, même si nous le ferons de manière plus officielle un peu plus loin dans notre plan de voyage:
- Dépanneur chez Pierrette (St-Isidore);
- Coopérative étudiante du Campus Notre-Dame-de-Foy (St-Augustin);
- Campus Notre-Dame-de-Foy (St-Augustin);
- Ferme Lignette (St-Isidore);
et un remerciement tout spécial à la famille de Réjean Turgeon de St-Isidore qui ont démontré une très grande générosité en nous accordant un montant d'argent pour la réalisation de ce projet sans même avoir reçu une demande en ce sens. Merci beaucoup à toute la famille et tout particulièrement à Mélanie qui a toujours su nous supporter depuis déjà bien des années. Nous en sommes très reconnaissantes.
Recherche de matériel:
Dans les dernières semaines, nous avons reçu plusieurs courriels répondant à notre demande de matériel scolaire pour la réalisation du projet. Nous tenons donc à vous informer que nous allons récupérer le matériel jusqu'au 9 mai 2008. Nous sommes disponibles à aller chercher le matériel directement chez-vous pour éviter que vous ayez à vous déplacer. Même si la date butoir est plus de 6 semaines avant notre date de départ, nous devons nous prévoir du temps pour l'envoi de ces articles au Madagascar avant notre arrivée afin que tout soit prêt pour l'entrée scolaire des jeunes à la fin juin. Merci beaucoup d'avoir répondu à notre demande et nous encourageons tous ceux et celles qui n'ont pas encore répondu à nous contacter pour avoir plus d'information concernant nos besoins spécifiques en termes de matériel.
Les correspondances:
Nous avons l'occasion de communiquer régulièrement avec la responsable de l'école au Madagascar et nous vous confirmons que nous sommes très heureuses de réaliser que cette dame a tout aussi d'énergie que nous et même davantage. Elle se dévoue énormément pour améliorer la qualité de l'éducation dans sa communauté et elle démontre un très grand enthousiaste quant à notre visite. Les jeunes de la communauté sont déjà informés que deux Canadiennes/Québécoises viendront vivre cette expérience scolaire avec eux et ils sont très excités. En effet, même si ça peut sembler spécial de le dire comme cela, c'est la première fois qu'ils rencontreront des "étrangers" sur une base aussi régulière. Nous allons débuter quelques échanges de photos prochainement, alors nous vous partagerons le tout, c'est promis.
Alors comme vous le voyez, même si nous n'écrivons pas souvent sur notre blogue (par manque de temps) nous sommes toujours aussi enthousiastes à l'idée de vivre cette aventure.
Encore merci de votre support.
par cet article, nous tenons tout simplement à vous informer de l'avancement de notre projet:
Commanditaires:
Nous tenons à remercier tout ceux et celles qui ont répondu à notre recherche de soutient financier pour nous permettre de réaliser ce projet. En effet, l'envoi de matériel scolaire au Madagascar ainsi que l'achat de certains outils d'apprentissage représentent des coûts que nos salaires d'étudiante et de jeune travailleuse en plein remboursement de dettes d'études ne peuvent assumer. Nous voulons donc remercier les gens de notre milieu qui ont répondu à notre demande jusqu'à ce jour et nous croyons qu'il est important de les nommer, même si nous le ferons de manière plus officielle un peu plus loin dans notre plan de voyage:
- Dépanneur chez Pierrette (St-Isidore);
- Coopérative étudiante du Campus Notre-Dame-de-Foy (St-Augustin);
- Campus Notre-Dame-de-Foy (St-Augustin);
- Ferme Lignette (St-Isidore);
et un remerciement tout spécial à la famille de Réjean Turgeon de St-Isidore qui ont démontré une très grande générosité en nous accordant un montant d'argent pour la réalisation de ce projet sans même avoir reçu une demande en ce sens. Merci beaucoup à toute la famille et tout particulièrement à Mélanie qui a toujours su nous supporter depuis déjà bien des années. Nous en sommes très reconnaissantes.
Recherche de matériel:
Dans les dernières semaines, nous avons reçu plusieurs courriels répondant à notre demande de matériel scolaire pour la réalisation du projet. Nous tenons donc à vous informer que nous allons récupérer le matériel jusqu'au 9 mai 2008. Nous sommes disponibles à aller chercher le matériel directement chez-vous pour éviter que vous ayez à vous déplacer. Même si la date butoir est plus de 6 semaines avant notre date de départ, nous devons nous prévoir du temps pour l'envoi de ces articles au Madagascar avant notre arrivée afin que tout soit prêt pour l'entrée scolaire des jeunes à la fin juin. Merci beaucoup d'avoir répondu à notre demande et nous encourageons tous ceux et celles qui n'ont pas encore répondu à nous contacter pour avoir plus d'information concernant nos besoins spécifiques en termes de matériel.
Les correspondances:
Nous avons l'occasion de communiquer régulièrement avec la responsable de l'école au Madagascar et nous vous confirmons que nous sommes très heureuses de réaliser que cette dame a tout aussi d'énergie que nous et même davantage. Elle se dévoue énormément pour améliorer la qualité de l'éducation dans sa communauté et elle démontre un très grand enthousiaste quant à notre visite. Les jeunes de la communauté sont déjà informés que deux Canadiennes/Québécoises viendront vivre cette expérience scolaire avec eux et ils sont très excités. En effet, même si ça peut sembler spécial de le dire comme cela, c'est la première fois qu'ils rencontreront des "étrangers" sur une base aussi régulière. Nous allons débuter quelques échanges de photos prochainement, alors nous vous partagerons le tout, c'est promis.
Alors comme vous le voyez, même si nous n'écrivons pas souvent sur notre blogue (par manque de temps) nous sommes toujours aussi enthousiastes à l'idée de vivre cette aventure.
Encore merci de votre support.
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